Site d’informations en ligne, sur Tarbes et le Grand Tarbes

  Informations Lourdes et Grand Tarbes  Informations Lourdes et Pays de Lourdes  Informations Bagnères de Bigorre  Informations Argelès-Gazost Vallées des Gaves  Informations Pays de Lannemezan  Information Pays du Val Adour  Informations Hautes-Pyrénées     
         

Le secteur du bâtiment et des travaux publics en grande difficulté dans les H-P

mercredi 3 septembre 2014 par Rédaction

"La situation du bâtiment et des travaux publics est catastrophique" a annoncé Antoine Nunès, lors d’une conférence de presse tenue ce matin en présence de plusieurs chefs d’entreprise du secteur. A partir d’aujourd’hui, une campagne d’affichage 4x3 est lancée à Tarbes et dans l’agglomération pour alerter les pouvoirs publics et la population. Les grands projets sont en panne. Sans les chantiers mis en route après les inondations de 2012 et 2013 qui ont apporté, dans les vallées, une manne entre 15 et 20 millions d’euros, ce serait encore pire. Pour Antoine Nunès, seule une démarche de démolition/reconstruction des quartiers au plan national peut sauver le BTP.

« Soucieuses de ne pas céder au catastrophisme et à l’engrenage de la récession, nos entreprises ont tout fait pour conserver leurs effectifs durant les premières années d’atonie des marchés et notre profession demeure bel et bien l’un des premiers employeurs et l’un des principaux acteurs de l’insertion professionnelle des jeunes, relève Antoine Nunès. Cette détermination n’a malheureusement pu résister à la réalité de la baisse continue de l’activité et notre profession, qui comptait 5250 compagnons en 2010 dans les Hautes-Pyrénées a déjà perdu près de 900 d’entre eux (4375 à ce jour) ».

Pourtant, dans un monde extrêmement instable et en perpétuelle rupture, le BTP continue à véhiculer des valeurs fortes, celles de l’entreprise patrimoniale : transmission des savoirs, respect du travail manuel, promotion du mérite, sentiment d’appartenance et solidarité.

Pour le président Nunès, « l’attractivité de notre profession réside également dans son potentiel d’innovation : notre secteur a connu, en effet, de considérables évolutions techniques au cours des dernières années. Ces sauts qualitatifs ont drainé vers nos métiers des profils hautement qualifiés et changé considérablement l’image du BTP. Nos salariés sont attachés à cette organisation de la Profession !

Emploi, formation, innovation, aménagement du territoire... le BTP constitue une richesse pour la France ».

Une richesse que traduit d’ailleurs la très grande diversité des entreprises de ce secteur : la Fédération peut s’enorgueillir de fédérer en son sein des grands groupes, des PME et des artisans, qui tous, malgré leurs spécificités, ont l’intelligence de se retrouver sur des enjeux communs et de mutualiser leurs talents.

Pour autant, la profession ne baisse pas les bras. « Contrairement à l’idée reçue selon laquelle lorsqu’on est plongé dans des sables mouvants, il vaut mieux rester immobile pour ne pas s’enfoncer davantage, notre meilleur atout aujourd’hui face à la crise demeure l’action. »

« Le bâtiment et les travaux-publics jouent un rôle propulseur pour l’ensemble de l’économie. A trop se focaliser sur les emplois perdus chez tel ou tel industriel, le risque est grand d’occulter ces milliers d’emplois que nos PME, partout sur le territoire, auront l’obligation de supprimer. Cette réalité-là, plus atomisée donc moins visible, est pourtant tout aussi dramatique et préjudiciable pour l’économie locale de nombreux territoires.

Face à la forte dégradation des comptes publics et aux tensions sur les marchés internationaux, l’apport de notre profession à l’économie du pays est essentiel.

Les professionnels du BTP savent que les arbitrages budgétaires immédiats sont délicats, mais ils ne doivent pas se faire au détriment de l’investissement. Les temps tourmentés actuels ne feront pas disparaître les besoins en logements, en équipements hospitaliers, en travaux d’économie d’énergie ou en mise en accessibilité du parc bâti. La véritable vertu d’un pays consiste à ne jamais sacrifier l’investissement de long terme aux exigences de court terme. Il est ainsi primordial de stabiliser l’environnement institutionnel et de redonner aux collectivités territoriales la possibilité d’évoluer dans un partenariat sécurisé avec les acteurs du financement.

Malheureusement l’instabilité et l’incertitude sont les deux maître-mots du moment ».

LIRE

AUDIO