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Conférence de presse de Jean-Pierre Artiganave et de l’opposition municipale

lundi 25 avril 2016 par Rédaction

Quatre sujets ont été abordés ce lundi matin par l’ancien maire de Lourdes Jean-Pierre Artiganave et les membres de l’opposition municipale. Et c’est par le dossier de la fiscalité que le tir de barrage a commencé…

Fiscalité : « Madame Bourdeu et son équipe nous ont pris pour des jambons ». (Michel Rebollo)

Michel Rebollo a dégainé le premier : « Je vais revenir sur la fiscalité. Lors du Débat d’orientations budgétaires, Madame Bourdeu m’a fait remarquer que les ménages lourdais devaient se réjouir parce que la baisse communale de la fiscalité était évidente. C’est vrai que les taux ont baissé de 1% mais les bases de l’Etat augmentent de 1%. Par contre, à l’époque, nous n’avions pas eu l’augmentation des taux de la fiscalité de la Communauté de communes du Pays de Lourdes. Lorsque l’on a connu ces taux, c’est effarant. Pour la première fois, la taxe d’habitation de la CCPL dépasse la taxe d’habitation de la ville de Lourdes. Quand on voit des augmentations de 84% s’agissant de la taxe foncière bâtie, c’est catastrophique. Je pense que Madame Bourdeu et son équipe nous ont pris pour des jambons, pour ne pas dire pour des imbéciles lorsqu’elle a dit que la fiscalité allait baisser. Quand le contribuable lourdais va payer sa fiscalité, il va payer la part communale mais il va payer aussi la part de la communauté de communes du Pays de Lourdes. On sera dans une augmentation de plus de 16%, chose incroyable. Sur les 25 dernières années, il n’y a jamais eu une telle augmentation. Quand les contribuables lourdais vont recevoir leurs feuilles fiscales, ils vont être effarés de cette augmentation. Les gens ne réalisent pas ce qu’ils vont payer. La maire avait fait, juste avant le DOB, une conférence de presse, où elle annonçait une baisse de la fiscalité locale. En tout cas pas la fiscalité du contribuable. C’est une honte indicible. J’espère que tout le monde en sera conscient. Si les Lourdaises et les Lourdais n’en sont pas conscients de suite, lorsqu’ils vont recevoir leurs feuilles fiscales, à la dernière ligne, ils vont voir l’augmentation à payer et comprendront de suite ».

Jean-Pierre Artiganave : « Pendant longtemps, depuis 2001, date de la création de la CCPL jusqu’à ces dernières années (2014), il n’y avait pas de fiscalité additionnelle sur le territoire de la Communauté de communes du Pays de Lourdes. Depuis 2014, les Lourdaises et les Lourdais, les habitants du Pays de Lourdes se retrouvent avec la double imposition (l’imposition communale et l’imposition communautaire). Auparavant, c’était la taxe professionnelle qui faisait elle seule la fiscalité de la communauté de communes. Aujourd’hui, c’est la fiscalité additionnelle avec les 4 taxes qui s’applique. Chaque contribuable sait qu’il n’y aura qu’une seule feuille d’imposition. On peut rappeler l’augmentations des taux : la cotisation foncière des entreprises augmente de 6,5%, passant de 32,59 à 34,69 ; la taxe d’habitation pour les ménages passe de 11,68 à 13,45, soit 15% d’augmentation (« merci pour les ménages du Pays de Lourdes ») ; la taxe foncière sur les propriétés bâties passe de 4,20 à 7,70 (+ 83%) et sur le non bâti de 4,44 à 4,98 (+12%). Michel Rebollo a fait la moyenne pondérée entre la pseudo diminution de la fiscalité lourdaise parce que l’on retrouve l’augmentation de la fiscalité contrairement à ce que nous dit M. Capel et ce que ne nous dit pas Madame Bourdeu parce qu’elle ne parle pas. C’est le transfert de personnels qui occasionne en partie une augmentation aussi forte de la fiscalité sur la communauté de communes. Deux chiffres : les charges à caractère général augmentent de +24% (824 965 euros) et les charges de personnels augmentent de 12% (727 290 euros). Il en va de même à propos des charges de personnels de manière très bizarre sur la ville de Lourdes, pour des augmentations de cantines et de garderies. Donc le peuple lourdais va s’y retrouver. Et pour quelles réalisations ? On a voté 883 000 euros pour la réhabilitation de la Souris Verte à Soum de Lanne, et 2 352 000 euros pour la réhabilitation de ce qu’on appelle aujourd’hui la Crèche Saint-Vincent alors que Madame Bourdeu nous a toujours dit que c’était la crèche hospitalière. Donc d’un côté, on abandonne un projet qui était voté, réalisé au niveau du concours en 2013 pour 4 200 000 euros. Là, nous en sommes déjà à 3 100 000, sans parler de l’abandon de choses telles que la ludothèque »

Le dossier de la piscine (centre nautique)

JPA : « On nous dit c’est la piscine qui nous coûte cher. Je me répète, la communauté de communes n’était pas obligée de prendre la compétence « Piscine-Centre Nautique ». Elle avait voté la compétence Petite Enfance. Il me semble que le cœur du service public est dans l’accueil de la Petite Enfance, un accueil mutualisé. La majorité actuelle a choisi d’autres directions et a pris comme compétence la charge de la piscine ou du centre nautique. La différence c’est que ce projet tourne autour de 10 millions d’euros. Avec, nous dit-on, 2 millions de subventions de plus. On n’y comprend plus rien. On ne connaît pas encore les arrêtés attributifs. On verra à la fin. La différence porte sur le projet. Pour nous, il n’y avait pas de bassin extérieur. On nous dit que c’est un bassin qui coûte 600 000 , 700 000, 800 000 euros de plus. Mais sans personnel supplémentaire puisque là, on embauche à tire-larigot 4 voire 6 personnes supplémentaires pour à la fois combler le besoin de surveillance sur le bassin extérieur et sans parler du coût supplémentaire occasionné par Lourdes-Plage. Mais Lourdes-Plage est une décision politique de la majorité. On le paye, ça se voit sur le budget communal et communautaire. Pour nous, il n’a jamais été question de faire une piscine à plus de 7 millions d’euros. On ne peut pas dire que le poids exorbitant du centre nautique communautaire dorénavant est lié à un projet qui n’est pas le nôtre »

Précision de Michel Rebollo : « Il ne faut pas oublier que 80% de la charge financière de la CCPL est sur le dos du contribuable lourdais. Madame Bourdeu me répond que je ne fais pas partie de la CCPL. Non, je n’en fais pas partie mais je fais partie des contribuables qui payent les dépenses de la CCPL. Donc en tant que contribuable lourdais qui paye les dépenses et les décisions de la CCPL, j’ai le droit aussi de m’exprimer ».

JPA : « Donc une augmentation des charges. Une augmentation draconienne de la fiscalité locale (+ 16%), la question qui se pose  : qu’est-ce que nous mettons comme réalisations en face ? Dernier point : sur la réhabilitation-reconstruction de la crèche dite Saint-Vincent dorénavant, personne ne sait où il habite. On ne sait pas quel sera le lieu d’implantation, on ne connaît pas le prix du foncier de cette implantation. Bref, à quelques mois de la réalisation du budget, nous ne savons pas où nous allons ».

Le comité des Sages

JPA : « Le comité des Sages sera notre deuxième point. Auparavant, nous voudrions lancer un avis de recherche en la personne de l’adjoint au redressement économique et touristique. A Lourdes comme au conseil départemental, nous ne trouvons aucune trace d’une intervention ou d’une prise de parole publique. Les dernières informations dont nous disposons font état d’une présence régulière de notre adjoint au redressement économique à Idron puis à Pau, confirmée dans différents vols pour des destinations lointaines mais nous n’en savons guère plus. Voilà pourquoi nous lançons aujourd’hui un avis de recherche. Pourquoi ? Parce que nous lisons dans la presse la constitution d’un comité des Sages dont la vocation est de remettre Lourdes sur les rails, un Lourdes qui décline, se perd, bref un Lourdes qui bientôt à entendre certains Cassandre n’existera plus. Face à une incertitude et surtout à une carence, l’Etat, pour la première fois dans l’histoire de Lourdes, je ne sais si c’est une première dans l’histoire des collectivités territoriales, lance donc au travers d’un diagnostic porté par ce comité des Sages les perspectives d’un avenir radieux pour Lourdes. En quelque sorte, c’est là que nous retrouvons par contumace le plan Marshall défini et lancé pendant une période électorale qui n’est pas si loin que cela de nous. Je cite : « Il me semble que Lourdes a vécu sur une manne. Il a pu y avoir une sorte d’inertie face à cette situation (Monsieur Carles, président du comité des Sages » . « C’est la spiritualité, l’attente de ressourcement personnel, préférant cette approche que la seule religion ». On évoque d’autres approches qui seraient (je cite) : « des satellites de l’ADN de Lourdes ». Donc l’Etat et Madame le Préfète nomment 7 Sages dont le seul qui connaisse un peu le vécu lourdais, c’est Olivier de Saint-Martin qui pourrait donner quelques informations sur les relations entre Lourdes et la SNCF puisqu’il fut à l’origine d’un autre Comité mais lui Lourdais et directeur du pèlerinage du Rosaire qui a succédé à Philippe Jeannin . A ma connaissance c’est le seul qui a un vécu lourdais et qui connaît parfaitement le pèlerinage de Lourdes. C’est donc cela le plan Marshall ! C’est une délégation de service sans concurrence et ouverture de marché public qui est confiée à un satellite de l’Etat. La manne ? « Lourdes a vécu sur une manne ». C’est bien de le dire à la fois aux socio-professionnels lourdais qui ont réalisé des investissements particulièrement conséquents depuis 20 ans pour se mettre au niveau. Et puis est-il bon de le rappeler merci pour les accueils de pèlerins malades et handicapés (60 millions d’euros d’investissement). Merci pour les travaux de voirie nombreux, en particulier dans le bas de la ville depuis une vingtaine d’années. Je ne parlerai pas ici de l’office de tourisme. Si c’est ce que Monsieur Carles appelle une manne ? L’inertie ! Monsieur Carles est adjoint au maire de Blagnac. Il est près des cercles régionaux. Comme d’ailleurs la composante du comité des Sages. Il ignore qui a négocié, construit et malheureusement pas réalisé le Grand Site puisque l’actuelle municipalité a décidé d’abandonner des pans entiers, notamment en matière d’investissements publics, de ce qu’était le Grand Site. Il n’y a pas un Lourdais. On va me dire c’est de l’égocentrisme, du nationalisme exacerbé. D’abord, dans cette affaire, les Lourdais sont quand même les premiers concernés et ensuite les premiers opérateurs. Madame le Maire, c’est une première aussi, ne préside pas ce comité des Sages. Pourquoi ? Dans ce comité des Sages, où est passé le développeur, sauveur de l’économie du tourisme lourdais ?

Autre point, cela marque une triste réalité, c’est que cette équipe n’avait aucun programme et n’avait aucune perspective pour Lourdes. Par ailleurs, ce comité des Sages est un comité très politique. L’Etat préside aux destinées de Lourdes. Dans ce comité figurent trois éminents géographes, un éminent sociologue. Lourdes est réduite à une espèce de territoire de ‟Terra incognita ‟, sans doute en Papouasie. Le besoin c’est de savoir où se situe le géographe et où se situe le sociologue. Comment rappeler avec force que tout n’est pas mauvais partout et toujours et chez tout le monde. Donc, nous allons voir. Comment ne pas rappeler encore une fois que Lourdes c’est d’abord le pèlerinage. C’est une démarche très particulière qui se situe dans un mode religieux très particulier depuis plus de 150 ans avec une population particulière. C’est un enseignement et c’est une pastorale. C’est un pèlerinage européen dont l’économie est bâtie sur la nuitée. Il faut que les gens dorment à Lourdes pour créer de l’économie. Nous, on n’est pas réfractaire à des choses qui se font. Par exemple, le développement, la réhabilitation du patrimoine lourdais. Mais on voit bien que cela ne peut pas être suffisant et qu’il s’agit d’autre chose dont nous verrons si ce seul comité des Sages exogène et politiquement dirigé saura tirer quelques conséquences et quelques leçons. Où est le Sanctuaire et où est Mgr l’évêque de Tarbes et Lourdes dans cette affaire ? Autant la collectivité publique, ses élus sont responsables de l’équipement public, c’est-à-dire mettre en forme cette ville pour qu’elle puisse répondre aux attentes des gens qui la visitent et en particulier des pèlerins. Entre les mains aussi des socio-professionnels une capacité à s’adapter, à innover et à avancer. Ça veut dire aussi que les relations doivent être étroites entre les socio-professionnels (hôteliers, commerçants), le Sanctuaire et les élus municipaux, dans le diagnostic comme dans la mise en perspective des choses. Aujourd’hui force est de reconnaître que l’on confie les destinées de Lourdes à des gens qui ne connaissent pas ce qu’est Lourdes au-delà des bonnes intentions que l’on peut leur prêter. La question que je pose est une question de fond quant à la présence et l’aide de l’Etat à propos des collectivités territoriales. Il n’y a que deux solutions : soit l’Etat vient en accompagnement parfois d’événements dramatiques, soit de programmes mis en place par les élus locaux. C’est comme cela que doit marcher la démocratie représentative. Ou alors l’Etat décide par carence, par faiblesse de prendre en charge les destinées, ça s’appelle une tutelle. Nous ne voulons pas d’une tutelle de l’Etat sur les destinées de la cité mariale. C’est une tutelle intellectuelle et politique. L’Etat ferait mieux de s’intéresser à Lourdes, suite par exemple aux conséquences des crues et inondations de 2013. C’est aux Lourdaises et aux Lourdais de trouver la force et les éléments du renouveau et de leur avenir. Ce qui est choquant c’est que cela soit fait par des personnes dont le mérite et les connaissances ne sont pas mises en cause, mais qui sans doute n’ont jamais mis les pieds à Lourdes. Lourdes n’a jamais vécu d’une manne. Lourdes s’est construit un destin grâce aux Lourdaises et aux Lourdais, grâce surtout aux pèlerinages et à cet événement surnaturel qui nous dépasse tous et qui est arrivé à Lourdes en 1858. Nous pensons que c’est d’abord aux Lourdaises et aux Lourdais de se prendre en mains. Ce que l’on voit là, c’est la prise en charge, la prise en compte par l’Etat de données essentielles pour l’avenir de Lourdes. Lourdes a une spécificité dans laquelle se trouve son avenir, et pas ailleurs. Oui on a besoin de touristes. Oui la grande partie de la fréquentation lourdaise tient à des visiteurs d’une demi-journée. Ce n’est pas ça qui va faire fonctionner les hôtels, ce n’est pas ça qui fabrique de la nuitée.

Deux questions à Madame le Maire de Lourdes

JPA : Je vais répéter ma question posée en question communautaire : Madame le Maire peut-elle infirmer ou confirmer la main-courante déposée par le directeur des Ressources à l’encontre de deux fonctionnaires municipaux ?

Deuxième question : Madame le Maire, en tant qu’autorité territoriale, peut-elle confirmer ou infirmer le dépôt d’une main-courante par le directeur des Ressources à l’encontre de deux élus municipaux ?

L’incident de Poueyferré

JPA : Je résume cet incident. Monsieur le directeur des Ressources muni d’une chemise fournissant des documents portant nombre factures* datant d’une période allant jusqu’à 2000 concernant la Maison du Papier, honorable papeterie lourdaise connue à Lourdes depuis fort longtemps, et fournisseur de la mairie de Lourdes comme d’autres, l’honorable papetier Vallès, il n’y en a pas 36, il y en a deux, et signées aux dires du directeur des Ressources, je cite ,c’est le watergate lourdais, par celui qui fut adjoint aux finances de la ville de Lourdes à cette époque-là, c’est-à-dire votre serviteur.

J’ai eu longuement et à plusieurs reprises José Marthe. Je tiens ces informations de sa propre bouche. Nous avons convenu de rester en contact sur cette affaire comme sur d’autres. Moi, je ne reviendrai pas sur le fond de l’affaire qui a été, je crois, à l’époque l’objet d’une plainte par un élu lourdais. Plainte qui n’a trouvé aux yeux du Procureur de la République de Tarbes aucun fondement puisque cette plainte a été classée sans suite. Donc on se réfère à ce qui n’est pas et qui ne peut pas être une affaire. On le fait avec une méthodologie très investigatrice – je pense qu’il y a autre chose à faire que de s’intéresser à des factures de fournitures de papier ou de bureau – on le fait avec une dextérité assez surprenante. Ça rappelle, je crois que c’est Madame Bourdeu qui l’a dit elle-même, les heures les plus sombres de notre histoire. Décidément, les choses ne vont pas aussi bien qu’on veuille le dire. Voilà ce que je voulais dire sur l’incident de Poueyferré. Pour terminer, nous voudrions savoir, en tant qu’autorité territoriale, si Madame le Maire a donné tout assentiment à son directeur des Ressources dont elle persiste, continue à nous dire qu’il fait bien fonction de Directeur général des services de la ville de Lourdes.

*NDLR : Voici le SMS qu’aurait transmis Laurent Rey à un certain nombre de destinataires (élus et fonctionnaires) :

« Marthe lorsqu’il était adjoint à Lourdes a fait bosser sa boîte La Maison du Papier ; chaque année et ça fait un très joli montant. Certaines factures étaient signées par Artiganave, adjoint aux finances »

Gérard Merriot