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L’association pour le retour de Bernadette Soubirous à Lourdes a tenu une conférence de presse

lundi 2 mai 2016 par Rédaction

José Marthe : « Notre conviction est solide, elle ne changera pas. La seule question qui se pose est de savoir quand Bernadette reviendra à Lourdes ? »

José Marthe, président de l’association Pour le Retour de Bernadette Soubirous à Lourdes, a tenu ce matin une conférence de presse pour faire le point sur le sujet qui préoccupe les membres de la dite association, à savoir le retour de Bernadette Soubirous à Lourdes. Il était entouré de Francis Bayoumeu, vice-président, représentant la branche paternelle de Bernadette, Martine Vincent, trésorière et Françoise Lamathe, secrétaire. Benoît Castérot, autre vice-président, représentant la branche maternelle de la petite sainte lourdaise, pris par ses obligations professionnelles, s’était excusé.

José Marthe a ouvert les débats en citant deux dates : 1866 et 2016. Pourquoi ce rappel ? « Parce qu’il y a 150 ans que Bernadette quittait Lourdes pour une destination qu’elle n’avait pas choisie. Bernadette est partie dans les larmes et la douleur. Ce n’était pas un jour de fête, ni pour elle, ni pour sa famille, ni pour la ville de Lourdes. Notre association n’abuse pas des conférences de presse puisque notre dernière rencontre date du 24 août 2015. L’objet de cette dernière conférence de presse était de présenter un certain nombre de documents de documentation pour expliquer la campagne que nous menons. A cette occasion là, je vous avais indiqué que contacts avaient été pris avec la Mère supérieure de la congrégation des Sœurs de Nevers et que nous aurions prochainement une rencontre à Nevers. Je n’en avais pas dit davantage à cette époque-là mais j’avais annoncé qu’ultérieurement nous communiquerions sur ce déplacement à Nevers. Finalement, les choses se sont un peu accélérées récemment puisqu’il y a eu, il y a quelques jours, un article (NDLR. Dans la NR et la Dépêche) sous le titre « Les Nivernais ne sont pas prêts de lâcher Bernadette ». Dans cet article, Thierry Brac de la Perrière, l’évêque de Nevers soulevait un voile que nous-mêmes n’avions pas soulevé, c’est-à-dire « Que s’est-il passé lors de notre rencontre à Nevers ? ». Cette rencontre à Nevers a eu lieu le 2 octobre 2015. Nous sommes partis en délégation avec les vice-présidents Francis Bayoumeu et Benoît Castérot. La veille, nous avons passé la soirée et dormi à Saint-Gildard. A l’origine, nous pensions n’être reçus que par la Mère supérieure Elisabeth de Tonquédec. Eh bien, il y avait un bel aréopage, tout l’ « état-major » catholique du diocèse de Nevers. Il y avait la Mère supérieure, l’évêque du diocèse, le recteur du Sanctuaire, le directeur laïc de l’espace Bernadette. Ça a été un grand moment. Pour nous, représentants de la société civile lourdaise et de la famille Soubirous, c’était une fierté et un honneur d’être les premiers à pousser la porte de Saint-Gildard pour venir dire à nos interlocuteurs que nous avions engagé une action qui tendait à ramener Bernadette Soubirous chez elle à Lourdes. Personne, depuis le décès de Bernadette Soubirous, alors que tout le monde se pose la question « Pourquoi Bernadette Soubirous n’est pas revenue à Lourdes », personne n’avait engagé une action comme la nôtre. Vous imaginez que l’atmosphère était un peu fraîche. Néanmoins, nous avons été au fond des choses, rappelant que depuis une quarantaine d’années je suis élu du territoire dans lequel se trouvent les Sanctuaires. On a souligné que s’agissant du lieu de sépulture de Bernadette Soubirous, on n’était pas dans le domaine du dogme (AUDIO)

Un précédent qui touche de près la famille
de la Mère supérieure des Sœurs de Nevers

Et José Marthe de poursuivre : « Je crois qu’il était utile de revenir sur cette rencontre à Nevers qui a été également illustrée par un propos que personne n’a repris mais sur lequel je tiens à revenir. C’est un hasard inattendu. Souvenez-vous du nom de la Mère supérieure de la Congrégation des Sœurs de Nevers. Elle s’appelle Elisabeth de Tonquédec. Il y a des hasards que je dirais miraculeux. La semaine avant que nous nous rendions à Nevers, il se trouve qu’à Rennes, se trouve un superbe bâtiment d’une congrégation racheté par la ville de Rennes avec le projet d’y installer un palais des congrès, ça nécessite des travaux pharaoniques. Avant de reconstruire, il y a eu des fouilles archéologiques. 800 cadavres ont été découverts. Parmi ces dépouilles mortuaires, il y avait 4 sarcophages en plomb. Dans l’un d’entre eux, on a retrouvé une personne qui était en tenue des sœurs de l’époque avec un reliquaire dans lequel on avait identifié une Louise de Quengo de Tonquédec, décédée en 1656. Des expertises ont été faites à Toulouse. Dans un premier temps, la commune de Rennes souhaitait la conserver. La famille de Tonquédec, famille éminemment connue, a été consultée. De Tonquédec est un village breton. La dépouille était à Rennes. La famille a dit : il faut que notre aïeule revienne au village de Tonquédec. C’est la volonté de la famille qui a prévalu. Et ça a donné lieu à une cérémonie importante. A l’issue de notre entretien, j’ai évoqué cette affaire en interpellant très poliment la Mère supérieure de Tonquédec : « Ma Mère, votre famille a plaidé et obtenu le retour de votre ancêtre dans votre village, au nom de quoi vous objecteriez à la famille Soubirous qu’elle ne puisse pas faire revenir l’une des siennes à Lourdes ? Ça ouvre pour nous un précédent extrêmement intéressant » (AUDIO)

José Marthe : Un terme m’a choqué dans l’article de presse. On parle de paria. (AUDIO)

« Tout gravite autour sur ce qu’aurait dit
ou n’aurait pas dit Bernadette Soubirous »

José Marthe : Nous le disons, nous le répétons : il n’y a eu aucun écrit, il n’y a eu aucun testament de Bernadette Soubirous qui puisse accréditer l’idée qu’elle veuille rester à Nevers. C’est bien de trouver d’autres personnes, au sein du clergé, qui ont tenu le même propos. A cet égard, j’ai amené un livre de recueil de témoignages réalisé par Henri Berger. Où il est notamment rappelé que Mgr Théas, grand évêque de Lourdes, déclare que l’interprétation de son collègue Mgr Trochu était personnelle et non historique. En 1958, il aurait été projeté de rapatrier le corps de Bernadette à Lourdes. (AUDIO)

Francis Bayoumeu, représentant la branche paternelle de Bernadette Soubirous, propriétaire de la maison paternelle de Bernadette Soubirous : Pour moi, Bernadette est partie sous la contrainte à Nevers, cela a été un déchirement total pour elle et sa famille. Elle n’a pas été heureuse à Nevers. Les religieuses ont été très mauvaises avec elle, tout simplement parce qu’elle n’avait pas de dot et qu’elle arrivait auréolée par les apparitions que les autres lui enviaient. Quand son frère Jean-Marie a voulu aller la voir, ce n’était pas rien pour un paysan de Lourdes de monter à Nevers, on lui a interdit de voir sa sœur (…) Pour moi c’est Bernadette de Lourdes et pas Bernadette de Nevers (…) (AUDIO)

Francis Bayoumeu qui a rappelé que la dernière soirée lourdaise de Bernadette s’était passée à la maison paternelle, a quand même fait observer que la famille est un peu divisée sur le retour de Bernadette à Lourdes mais qu’une majorité y est favorable. Il a signalé que des membres de la famille de Bernadette se déplaceront à Nevers, en juillet prochain à l’occasion du spectacle son et lumière qui sera donné avec 10 représentations à la clé.

G.M.