Les infos de Lourdes et du Pays de Lourdes

  Informations Lourdes et Grand Tarbes  Informations Lourdes et Pays de Lourdes  Informations Bagnères de Bigorre  Informations Argelès-Gazost Vallées des Gaves  Informations Pays de Lannemezan  Information Pays du Val Adour  Informations Hautes-Pyrénées     
         

Edmond Duplan a reçu la médaille d’honneur de la ville de Lourdes

lundi 9 mai 2016 par Rédaction

Quelques heures avant le concert qu’il a donné à l’espace Robert-Hossein, Edmond Duplan a reçu la médaille d’honneur de la ville de la ville de Lourdes des mains de Josette Bourdeu, la première magistrate de la cité et Philippe Subercazes, adjoint à l’animation. En présence de sa famille et de ses amis. Un moment émouvant qui en précédait un autre dans la soirée.

Le discours de Josette Bourdeu

C’est avec un réel bonheur que je vous accueille à Lourdes, Monsieur Duplan, cher Edmond, si vous me le permettez.

Car vous incarnez encore aujourd’hui le vivant souvenir d’un monde désormais disparu, celui des cabarets parisiens, de ces salles enfumées d’après-guerre où les chanteurs à voix, maniant la rime comme autant de baisers, tiraient de leur guitare ou d’un petit air de jazz, des refrains populaires. Vous citez volontiers Trenet, Montand mais aussi l’opérette !

Mais à ces influences, à ce pot commun de toute une génération, vous avez ajouté un horizon vivifiant qui est celui de votre enfance : vos très chères Pyrénées, ces montagnes qui, dans leur tenue d’apparat blanche, mauve, ou bleue selon les saisons -ça doit vous rappelez sans doute quelque chose-, veillent sur notre bonne terre de Bigorre.

Cette Bigorre, et ces jolies Bigourdanes, qui, dans un air de fête, traversent sous votre plume infatigable quelque 200 chansons, un édifice de papier digne des plus hauts sommets du massif pyrénéen.

Pour vous, cher Edmond, qui n’avez eu d’autre ambition que de chanter jour et nuit l’amour et la vie, en amateur lorsque, « expatrié » là-haut à Paris, vous dessiniez pour vivre, ou de façon plus professionnelle sur ce fond de toile des Pyrénées qui demeure notre trésor commun, le chant, c’est d’abord et toujours une affaire de famille.

Votre père, premier prix du Conservatoire de Bordeaux, chantait ; vos fils, Arnaud et Lionel, ici présents, ne dérogent pas à la règle familiale et vous accompagnent régulièrement sur scène, comme ce soir, à l’espace Robert-Hossein pour un exceptionnel concert gratuit.

Vous chantez, en français comme en patois, les premières neiges et les lacs verts mais aussi, car il y a ici, chez nous, des valeurs inaliénables, le rugby ou le haricot tarbais, au fil d’une inspiration quasi encyclopédique de notre culture et de nos traditions.

Vous chantez également Lourdes, ce qui, vous vous en doutez, me touche plus particulièrement. Un titre sur lequel, durant près d’un quart d’heure, vous dessinez la très riche histoire d’une ville au destin singulier. Mais une histoire –et, croyez-moi, je vous en rends grâce- qui ne débute pas en 1858 pour s’enraciner plus avant dans le bon vieux temps du big bang et des dieux de l’antique.

Vous en avez fait une chanson de geste truculente qui swingue avec notre quotidien et compose un poème avec les noms de nos villages et de nos lieux familiers ; une chanson où se croisent dans une érudition joyeuse le prince Mirat, Charlemagne, Simon de Montfort, Victor Hugo, George Sand, Django Reinhardt, Jean Prat et les princes d’Ovalie, ainsi que le peintre Louis Capdevielle, notre Goya Lourdais, dites-vous, dont vous pouvez admirer ici, à la mairie de Lourdes, de très nombreuses toiles.

Je tiens à vous dire, cher Edmond, que le Béout et le pic du Jer, avec son funiculaire qui monte et qui descend, lorgnent toujours sur ce « drôle d’intrus de travers » qu’est la Grotte ; et que le Gave, entre deux colères qui essorent nos vallées, se baguenaude encore au pied du château. Ce décor de rêve est le vôtre et, ne soyez donc pas surpris que, ce soir, le régisseur céleste de ce théâtre imaginaire vienne encore frapper les trois coups sur la tête. Cette fois, pour vous honorer.

Il s’agit pour nous – et j’en remercie très sincèrement mon adjoint, Philippe Subercazes, à l’origine de cette initiative- de vous exprimer notre plus vive gratitude et ce à travers la remise de la médaille d’honneur de la ville de Lourdes qui rend hommage à une carrière hors du commun entièrement tournée sur le rayonnement des Pyrénées et de la Bigorre.
C’est, sachez-le, cher Edmond, un réel privilège que de pouvoir le faire devant ces « éternels spectateurs en perpétuelle contemplation » que sont les Montagnes Pyrénées.

Un grand merci à vous !