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Les élus lourdais de l’UDI voteront le projet de la grande agglo, « une affaire néanmoins mal ficelée »

mardi 10 mai 2016 par Rédaction

Michel Azot, conseiller municipal d’opposition, délégué départemental de l’UDI et André Barreyat, membre de l’UDI de Lourdes, ont tenu un point-presse où ont été abordés la situation du pays, la fiscalité intercommunale insupportable pour les ménages et les entreprises, le projet préfectoral de la grande agglomération, et les conséquences de l’annulation par le tribunal administratif du S.CO.T. Michel Rebollo, conseiller municipal, en vacances, était excusé.

Après avoir rappelé que l’UDI de Lourdes travaillait en étroite relation avec Les Républicains et leur secrétaire départemental Sylvain Peretto, taclant au passage le président de la République et le gouvernement pour leur optimisme - « ils sont les seuls à dire que ça va mieux » - Michel Azot déclarait : 

« L’UDI est dans l’opposition dont l’objectif est de travailler sur le fond et dont les principes sont la construction. La critique peut être nécessaire. J’en veux pour preuve nos positions par rapport à la fiscalité, en particulier de la fiscalité intercommunale que nous considérons comme une sur-fiscalisation proprement insupportable sur le plan des ménages et des entreprises et dont les conséquences économiques peuvent être préoccupantes. Là nous sommes dans une critique que nous situons dans le domaine politique ».(AUDIO)

« La grande agglomération : une affaire mal ficelée »

Michel Azot a confirmé qu’il votera pour le projet préfectoral de la grande agglomération même s’il porte des critiques sur la façon dont le dossier a été présenté. (AUDIO). André Barreyat pense quant à lui que la réflexion n’a pas été menée comme il aurait fallu. Il regrette le passer-outre dont dispose la préfète (AUDIO)

Question à Michel Azot : « En quoi une grande agglo peut être plus efficace sur le plan économique alors que nous allons être confrontés à des concurrences avec d’autres grandes agglos, avec les métropoles. Les économistes ne partagent pas tous cette course aux agglos XXL » Réponse (AUDIO)

L’annulation du S.CO.T : de lourdes conséquences à prévoir

Michel Azot a été interrogé sur les conséquences à prévoir suite à l’annulation par le tribunal administratif du S.CO.T. (Schéma de cohérence territoriale) de Tarbes-Ossun-Lourdes, suite aux recours des communes de Séméac, Aureilhan, Bordères-sur-Echez et de l’ADRISE. Michel Azot connaît bien le sujet pour avoir été en responsabilité au sein de cette instance sous la mandature précédente.

D’abord qu’est-ce qu’un Schéma de Cohérence Territoriale ?

Lorsqu’une commune veut organiser le développement de son territoire pour les années à venir, elle élabore soit un Plan Local d’Urbanisme (P.L.U.), soit une carte communale. Ces documents, appelés documents d’urbanisme, permettent notamment de déterminer les zones constructibles, les zones susceptibles de recevoir des activités économiques, les zones de protection des espaces naturels, agricoles et forestiers.

Le S.CO.T. est aussi un document d’urbanisme mais à la différence des P.L.U. et des cartes communes, qui ne concernent qu’une seule commune, il est élaboré sur un territoire constitué de plusieurs communes rassemblées en intercommunalités (communauté de communes ou communauté d’agglomération).

Le S.CO.T. avait été adopté par une délibération en date du 19 décembre 2012. Suite aux recours intentés, le juge administratif a trouvé une faille. La délibération a été annulée. Il n’y a donc plus de S.CO.T. « C’est dramatique , déclare Michel Azot. A partir du moment où il n’y a pas de S.CO.T. , ça veut dire que le droit à construire va être soumis à réglementation restrictive. Ceux-là mêmes qui ont été les acteurs du recours pourraient devenir les victimes. Devant les questionnements des uns et des autres, on avait dit qu’il n’était pas compliqué de faire une révision dans laquelle on aménagerait en fonction des demandes des uns et des autres. En cassant la délibération, on retourne à la case départ. Avant il y avait le SDAU. Il n’existe plus. On se retrouve donc avec une absence de documents et une absence de S.CO.T. Aujourd’hui, les services du S.CO.T. et de l’Etat travaillent ensemble pour voir les conséquences au jour le jour sur le droit à construire. On va être sur un régime dérogatoire. Mais il ne sera pas possible de déroger tous les matins. Exemple : un espace commercial a besoin d’un espace supplémentaire. Aujourd’hui, c’est impossible. Une dérogation va être demandée. On ne pourra pas le demander plusieurs fois. Economiquement, les conséquences sont préoccupantes. La première solution consiste à lancer un nouveau dossier de S.CO.T. Deux choses se mêlent en même temps : le dossier du S.CO.T. et de l’autre côté le périmètre du S.CO.T. qui est à quelque chose près celui du projet de la grande agglo. Si la grande agglo est faite, il y a une autorité pour établir un Plan local d’urbanisme sur la totalité du territoire. Donc la chose est réglée. Si ce n’est pas le cas, le S.CO.T. doit mener son chemin, ce qui demande un travail d’au moins deux ans. Pendant deux ans, il faudra recourir à la liste dérogatoire. L’absence de documents fragilise toutes les initiatives en terme de foncier ».

G.M.