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La restauration collective « Mangeons Ha-Py » et le dossier des grands prédateurs parmi les sujets évoqués lors de la session de la Chambre d’agriculture des H-P

mardi 28 novembre 2017 par Rédaction

La dernière session ordinaire de la Chambre d’agriculture des Hautes-Pyrénées présidée par Jean-Louis Cazaubon, s’est déroulée en présence de Béatrice Lagarde, préfète des Hautes-Pyrénées, Jean-Luc Sagnard, directeur départemental des territoires des Hautes-Pyrénées, Jeanine Dubié, députée, Maryse Beyrié, vice-présidente du conseil départemental, représentant Michel Pélieu, président du département, des chefs de service de la chambre et de l’administration. Les membres élus consulaires étaient quant à eux venus nombreux.

Les travaux ont débuté par la présentation et l’approbation du budget prévisionnel 2018. Concernant les sujets d’actualité, le contexte agricole et la présentation de projets structurants ont fait l’objet de longues interventions.

Restauration collective : dans la logique d’Ambition Pyrénées

Concernant les projets, le premier a porté sur la restauration collective. « On s’inscrit dans la logique de d’ambition Pyrénées qui est portée par les chambres consulaires, la ville de Tarbes, la communauté d’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées, le conseil départemental, précise le président Jean-Louis Cazaubon. Ambition Pyrénées a une déclinaison Ha-Py Saveurs. On dit mangeons Ha-Py. Nous accompagnons une démarche d’approvisionnement par une dizaine d’artisans bouchers qui commercialisent de la viande mais viande qui est élevée et abattue dans les Hautes-Pyrénées. On consomme les produits locaux. On ne sort pas de cette logique de production des minerais. On produit un aliment et on l’amène au bout. C’est tout l’emploi qui s’en trouve bonifié. Nous sommes dans une logique : nos emplettes, c’est nos emplois. On va d’ailleurs plus loin sur la restauration collective. Le conseil départemental met en place une légumerie pour approvisionner les collèges. Nous, à côté de cette légumerie, on monte une plate-forme de regroupement pour commercialiser tous les produits carnés. Le but est d’approvisionner ces collèges par les acteurs économiques (exemples SICA Pyrénéenne, Arcadie, regroupement d’associations d’éleveurs etc.). Derrière, la région lance un programme alimentaire de la même teneur pour approvisionner les lycées en produits locaux, bio également. Si on arrive à superposer les collèges et les lycées, on obtiendrait des quantités conséquentes. Sur le département des Hautes-Pyrénées, il y a 2 200 000 repas qui sont servis en restauration scolaire ».

La stigmatisation de la profession agricole fait réagir les agriculteurs

Christian Fourcade, président de la FDSEA, s’est élevé contre la stigmatisation de la profession agricole par certaines associations. Il a pris en exemple des sujets particuliers sur les points de captages, la protection de captages d’eau potable. Il a aussi mis l’accent sur le fait que des progrès considérables ont été réalisés par l’agriculture. « Dans les 4 ou 5 dernières années, on avait des teneurs en nitrates dans les eaux de rivière au-dessus de 40mg par litre. Aujourd’hui, sur 40 analyses, 39 se situent autour de 18mg, ce qui démontre les progrès réalisés ».

Les associations écologiques et environnementales sur la sellette

La profession agricole ne digère pas l’action de la FNE contre le projet de méthanisation de Fontrailles. Il s’agit de la construction et de l’exploitation d’une unité de méthanisation déposée par la SAS Agrogaz des Pays de Trie. FNE, regroupement de plusieurs associations écologiques, attaque le projet qui regroupe une soixantaine d’exploitations agricoles. Au lieu de mettre la mise aux normes, ces agriculteurs mettent en place la méthanisation. Toutes les déjections d’élevage y sont amenées, sont transformés, reproduisent du gaz qui sera amené sur Tarbes dans une station-service aujourd’hui déjà en place pour alimenter les poids-lourds qui tournent au moteur au gaz et ne rejettent pas de CO2 dans l’atmosphère ni de particules fines. « Cette installation, nous dit Jean-Louis Cazaubon, aurait pour effet d’exonérer les 68 exploitations de se mettre aux normes, ce qui éviterait pour elles des investissements conséquents qui n’amèneraient pas un euro de revenus supplémentaires. En les regroupant sur ce lieu, elle produirait de l’énergie renouvelable. C’est un projet exemplaire sur le plan environnemental, sur le plan économique et même sur le plan social. La profession agricole vit très mal cette opposition alors que ça répond aux préceptes de ces associations écologiques. Je ne comprends pas comment on peut s’opposer à cela alors qu’on le réclame à court et à cris par ailleurs »

Les grands prédateurs : l’intervention de Bernard Moules

La problématique des grands prédateurs a été abordée longuement par Bernard Moules qui s’en est pris aux associations écologiques et environnementales. Au passage un hommage appuyé a été rendue à la sous-préfète d’Argelès Myriel Porteous, très présente sur le terrain. Pour Bernard Moules, il ne faut pas mêler le plan ours avec le plan loup. Selon lui, la meilleure façon de régler le problème « c’est de couper les vannes d’arrivées » (AUDIO).

Les interventions

• Maryse Beyrié (AUDIO)

Jeanine Dubié (AUDIO)

Béatrice Lagarde (AUDIO)

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