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4ème réunion plénière du Conseil départemental

vendredi 12 octobre 2018 par Rédaction

Ce matin, le conseil départemental a tenu sa 4ème session plénière sous la présidence de Michel Pélieu. Avant d’entamer l’ordre du jour, l’assemblée a observé une minute de silence à la mémoire de Raymond Erraçarret, ancien maire de Tarbes et ancien conseiller général de Tarbes.

Michel Pélieu a ensuite prononcé son discours d’ouverture où il mettait en avant les trois principaux dossiers de la session, dont l’un – celui des Archives départementales – allait mettre le feu aux poudres et se traduire par des échanges verbaux virulents entre le président et son deuxième vice-président Jean Glavany. Nous allons y revenir.

Le discours du président Michel Pélieu

Mesdames et Messieurs,

Chers collègues,

Nous sommes réunis pour la 4e réunion plénière de notre Assemblée.

9 dossiers sont à l’ordre du jour. Je m’attarderai un instant uniquement sur les 3 premiers :

• le dispositif Ha-Py actifs

• la stratégie de développement des énergies renouvelables

• et le choix d’un site pour la reconstruction des Archives départementales.

Le dispositif Ha-Py actifs

Le 1er dossier témoigne de la capacité d’innovation de notre collectivité, y compris sur des sujets sur lesquels nous disposons de peu de marges de manœuvre tels que le RSA.

De manière novatrice, nous avons créé un dispositif qui nous permet de verser l’allocation du RSA, non plus au demandeur d’emploi, mais à l’employeur, en contrepartie de son embauche.

Au final, le bénéficiaire du RSA :

- ne percevra plus seulement son allocation mais un véritable salaire

- il exercera, en plus, une véritable activité professionnelle en contrepartie de son salaire.

Je ne me résous pas à laisser les personnes dans la dépendance de l’assistance. C’est une question de dignité pour l’individu et d’efficacité pour la collectivité et la société.

Cette innovation va nous permettre d’améliorer le dispositif du RSA pour sortir durablement les personnes de la pauvreté et de l’exclusion.

La stratégie de développement des énergies renouvelables

Ensuite, je dirai un mot du dossier sur la stratégie de développement des énergies renouvelables pour souligner, là aussi, le caractère exemplaire, innovant et ambitieux de notre démarche.

Notre département est déjà un territoire à énergie positive, il produit plus d’énergie qu’il n’en consomme, grâce en particulier à l’hydroélectricité.

C’est déjà une performance. Mais comme nous sommes tous soucieux de l’environnement, que nous soyons écologistes ou pas, nous n’allons pas en rester là.

La stratégie qui vous est proposée doit nous permettre :

♦ D’une part, d’augmenter la production d’énergie renouvelable, en valorisant davantage nos ressources locales, et notamment le bois ;

♦ D’autre part, de réduire notre consommation d’énergie fossile, notamment en améliorant la qualité des hébergements.

Il y a là des enjeux environnementaux bien-sûr, des enjeux sociaux aussi en essayant de réduire la précarité énergétique des publics fragiles. Mais il y a aussi des enjeux économiques avec, pourquoi pas, le développement de nouvelles filières de production d’énergie renouvelable.

Voilà pourquoi, il n’est pas question de s’engager tout seul dans cette démarche.’ Nous devrons travailler en partenariat avec toutes les autres collectivités, et notamment le SDE.

Les Archives départementales

Enfin dernier sujet phare inscrit à l’ordre du jour, sur lequel je m’attarderai également, celui des Archives, et plus précisément, celui du choix d’un site pour accueillir un nouveau bâtiment des Archives départementales.

Inutile d’insister longuement sur le besoin. Tout le monde sait que le bâtiment actuel rue des Ursulines est saturé, depuis de nombreuses années. Cela nuit à la qualité du service rendu et génère des conditions de travail qui ne sont plus acceptables.

Je ne vais pas non plus refaire toute la chronologie de ce dossier qui s’étend sur une vingtaine d’années. Tantôt reporté, tantôt victime de la défaillance de nos prestataires, tantôt mis de coté. Sans faire le procès de personne, c’est un dossier qui a connu beaucoup de vicissitudes.

Ces années de tergiversation ont forcément laissé s’installer sur ce sujet des envies bien-sûr, mais aussi des crispations. C’est normal.

Mais il ne faut pas perdre de vue 2 choses essentielles.

Premièrement, ce projet porte sur un enjeu de taille pour les Hautes-Pyrénées, celui de pouvoir mener à bien notre compétence obligatoire en matière d’archives. Ça n’est peut être pas la mission la plus en vue de notre Institution et pourtant c’est elle qui permet d’assurer la collecte et la conservation du patrimoine écrit mais aussi cartographique et photographique des Hautes-Pyrénées. Son travail est indispensable pour sauvegarder l’histoire du département aussi bien sur le plan social, économique, culturel et politique.

Deuxièmement, c’est un projet lourd pour les finances du Conseil départemental, de l’ordre de 18 à 20 millions d’euros.

Pour ces deux raisons, j’ai souhaité

• qu’il y ait une vraie démarche rigoureuse et professionnelle pour étudier ce projet,

• et qu’il y ait un vrai débat au sein de notre assemblée à qui revient la responsabilité de prendre les décisions structurantes pour notre département.

Ma ligne de conduite a consisté à apporter de la rationalité sur un sujet qui, pouvait, parfois, être trop tributaire d’oppositions politiques. Je l’ai fait car l’enjeu est trop important. Trop important pour le département. Et trop important pour les finances de notre collectivité.

Voilà pourquoi j’ai proposé une approche méthodique avec la création d’une commission spéciale, composée d’élus et de techniciens, chargée d’étudier 2 projets. Et une décision finale relevant de l’assemblée.

Le choix du site aurait très bien pu se faire avant, avant même ma présidence. Peut être alors que les démarches auraient été différentes, et les décisions aussi.

Mais voilà ça ne s’est pas fait.

Cela se fait donc aujourd’hui, sous ma présidence, et par conséquent selon ma méthode de travail.

Une méthode qui privilégie l’analyse technique, l’écoute, le débat et le respect des positions de chacun. Nous pouvons tous nous exprimer sur ce sujet avec sincérité et bonne foi, et pour autant avoir des avis différents.

Dans tous les cas, nous allons décider aujourd’hui. Nous ne ferons peut être pas un choix unanime. Mais quel qu’il soit, nous pourrons dire collectivement que nous avons sorti le dossier des archives de l’ornière dans laquelle il se trouvait depuis trop longtemps. Grâce au travail de tous, et en particulier de la commission qui s’est fortement impliquée et que je tiens à remercier. Je remercie chaleureusement le travail des élus mais aussi celui des services dont l’engagement sur le dossier a été entier.

Et je fais le vœu que cette décision, quelle qu’elle soit, signe un nouveau départ.

Que le sujet des Archives ne soit plus évoqué comme ce serpent de mer qui cristallise toutes les crispations.

Mais qu’il retrouve au contraire l’aura due à la noblesse de sa mission car ne l’oublions les Archives conservent rien de moins que la mémoire des Hautes-Pyrénées. Et sans mémoire, il n’y a pas d’avenir.

Je vous remercie pour votre attention.

Je vous propose de passer immédiatement à l’examen des dossiers à l’ordre du jour.

Michel PÉLIEU,

Président du Département des Hautes-Pyrénées