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Elections municipales : après les européennes, on a tâté le pouls de l’opinion lourdaise

mercredi 5 juin 2019 par Rédaction

Le verdict des élections européennes était attendu à Lourdes comme ailleurs. Surtout en vue des municipales de 2020. Dans notre cité, c’est la liste du Rassemblement national menée par Jordan Bardella qui est arrivée en tête avec 2,89% de voix de plus que La République En Marche. En 3e position, les Républicains avec François-Xavier Bellamy s’en sortent mieux qu’aux plans national et départemental avec 12,66%.

Dans les jours qui ont suivi ce scrutin, nous avons consulté et interrogé des électrices et électeurs lourdais, un peu plus d’une centaine, pour savoir comment se présentaient les élections municipales de 2020. Ce qui est d’abord embarrassant à analyser c’est l’impact du Rassemblement national sur le plan local. Depuis que Claude Heintz a déserté le mouvement frontiste, on ne lui connaît pas de successeur. La section lourdaise, si tant est qu’il y en ait une, reste confidentielle. Et pour des municipales, c’est carrément un handicap. Au point qu’on se demande d’ores et déjà si le RN sera en mesure de présenter une liste !

Est-ce que pour autant cela dégage le terrain à LREM ? Que nenni ! Normalement c’est Stéphanie Lacoste, l’ancienne maire de Beaucens, qui aurait reçu l’investiture macronienne. Auprès de l’opinion lourdaise, allez donc savoir pourquoi la mayonnaise ne prend pas.

Du côté des Républicains, le choix n’a pas encore était fait entre Sylvain Peretto et Denis Crampe. La réponse fréquemment entendue pour tous les candidats potentiels : c’est place au renouvellement, place aux jeunes. Et de ce point de vue là, Sylvain Peretto en fait les frais. Avec lui, c’est le retour vers l’ancien règne de Jean-Pierre Artiganave, même si l’entente n’existe plus entre l’ancien maire et son ancien adjoint. Un JPA qui ne devrait pas aller chercher sa revanche. Il accompagnerait et encouragerait fortement Thierry Lavit, un de ses anciens opposants au conseil municipal, ancien président du cercle radical lourdais, qui a rompu avec le PRG peu avant 2014 et qui n’a pas voulu soutenir Josette Bourdeu avec laquelle il était en concurrence. Est-ce que Thierry Lavit apparaîtra comme un homme neuf ? Ce n’est pas acquis mais l’homme est respectable. Il peut surprendre.

Restent ceux qui figuraient dans la liste Bourdeu et qui sont devenus au fil du mandat ses opposants. On pense à Bruno Vinualès, Angelika Omnès, Nathalie Barzu, Annick Baléri. Ont-ils l’intention de repartir ? De constituer une équipe ? Ou de rejoindre une des trois listes qui veulent faire tomber la citadelle Bourdeu ?

L’appel à l’union lancé dernièrement par José Marthe, conseiller départemental, figure politique lourdaise depuis 1968, est-il en passe d’être entendu ? On sait que des pourparlers sont engagés tous azimuts afin de tenter de construire une équipe solide, où l’on retrouverait des candidats de toutes tendances politiques, uniquement intéressés par le redressement de la ville de Lourdes.

Car c’est bien de redressement qu’il va s’agir. Nombreux sont les Lourdais à dire que Josette Bourdeu et son équipe vont laisser une ville exangue, sans le sou. Pour l’instant, l’actuelle maire de la cité mariale peut compter sur ses inconditionnels adjoints, prêts à l’accompagner jusqu’au “sacrifice”. Y compris d’ailleurs Alain Abadie, son adjoint aux travaux, qui a longtemps affirmé qu’il ne se représenterait pas et qui finalement n’abandonnera pas JB. Cette dernière, selon des membres de son entourage, éprouverait beaucoup de mal à convaincre des personnes crédibles à la rejoindre. D’aucuns pensent même qu’elle ne parviendra pas à boucler une liste qui tienne la route. Et à en croire nos consultations, elle ne parviendrait pas non plus à figurer dans le trio de tête qui pourrait bien être le suivant : 1. liste Denis Crampe, 2. Liste Thierry Lavit, 3. Liste Stéphanie Lacoste.