Lourdes- Nettoyage des berges du gave avec une étonnante surprise : une grotte inconnue

Pour sa nième sortie de nettoyage de sites pollués, les Petits pédestres se sont attaqués aux berges du gave, sur sa rive gauche, à l’Arrouza et sur sa rive droite où se situent les hangars Manterola. Cette dernière partie était passablement encombrée de détritus les plus divers, du fait qu’ils étaient balancés de la falaise dominant le site. Leur importance était telle que la mairie a dû mettre à la disposition des nettoyeurs, des bennes de décharge.

C’est en voulant enlever des bouts de plastiques flottants que furent découvertes deux cavités à flanc de la falaise : une grotte et un abri sous roche voisin (tute), en partie cachés par de la végétation.

Si ces cavités ont été il y a fort longtemps des terrains de jeux des petits Lourdais venus se baigner à côté, à la belle saison, près du pont de Caoutchiou aujourd’hui disparu, leur existence s’est complètement évaporée de la mémoire collective locale.

Absentes de l’inventaire des cavités de Karsteau65, de celui des Cavités souterraines du département des H-P, du BRGM (Lourdes page 112) et de celui de Jacques Omnès : Sites préhistorique et protohistoriques des H-P, il ne semble pas qu’elles aient été étudiées par un quelconque service archéologique.

La grotte est de moyenne importance, elle abrite trois galeries. Celle de gauche la plus courte est d’environ 7-8 mètres, celle du centre d’environ 10 mètres se termine par une flaque d’eau, et celle de droite plus longue, d’environ 15 mètres terminée aussi par une flaque d’eau. Le début abrite une éventuelle et étroite communication avec la tute voisine. L’eau semble venir des infiltrations. L’entrée est de 1, 30 m à 2 m ; les hauteurs de 2 à 4-5 mètres. Le sol est couvert de graviers avec parfois la présence d’ossements divers. Quelques chauves-souris.

Vu leur emplacement au pied du gave, leur situation en hauteur protégeant ses éventuels occupants humains de tout prédateur, face aux cavités sépulcrales du néolithique à l’âge de Bronze de l’Arrouza, ces cavités auraient très bien pu servir d’habitat dans les temps anciens.

Tout le secteur proche du Béout a fait l’objet de fouilles archéologiques fructueuses des Espélugues, aux grottes Millas en passant par celles de la Chèvre, du Chêne, de la Citoyenne, il serait souhaitable que le BRGM et la DRAC contactés, puissent faire une première évaluation. Une hache polie a même été découverte jadis sur les hauteurs.

Jean Omnès