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LETTRE D'INFORMATION N°30

Avril 2022

L'actualité parlementaire de Jeanine Dubié, 
Députée des Hautes-Pyrénées

CHERS AMIS,
 
Le moment est venu de vous dire au revoir. Le mandat que vous m'avez confié il y a cinq ans arrive à son terme. Je veux remercier chacune et chacun d'entre vous pour les marques de sympathie, les encouragements et la confiance que vous m'avez témoignés depuis ma première élection en 2012.

Cette lettre - qui revient sur mes prises de position et interventions à l’Assemblée Nationale, comme en circonscription, depuis 2017 - sera donc la dernière de ma vie de parlementaire.

Crise des gilets jaunes, crise Covid, puis guerre en Ukraine : nous avons vécu de nombreux bouleversements en cinq ans. Comme jamais, nous nous sommes serrés les coudes et avons dû faire preuve d’une large solidarité pour traverser des épreuves que notre pays n’avait pas connues depuis des années.

Dans ce contexte si particulier, j’ai fait au mieux pour porter la voix des Hauts-Pyrénéens, ainsi que des territoires ruraux et de montagne. Pour qu’ils ne soient jamais oubliés.

Membre du groupe parlementaire "Libertés & Territoires" et de la Commission des Affaires Sociales, j'ai défendu des causes qui me tiennent particulièrement à cœur : handicap, personnes âgées, retraites, accès aux soins, fin de vie, etc. Mais, il reste encore tant à faire pour que chacun - quelque soit sa situation et ses fragilités - trouve sa place et soit traité dignement. Cela restera un de mes engagements, redevenue simple citoyenne.


Bien amicalement,
JEANINE DUBIE
Députée des Hautes-Pyrénées
A L'ASSEMBLEE NATIONALE
 UNE PROPOSITION DE LOI PROMULGUÉE
 
Le 13 février 2020, l’Assemblée Nationale a adopté à l'unanimité ma proposition de loi visant à renforcer le droit d’indemnisation des victimes, en harmonisant les délais de saisine de la Commission d’Indemnisation des Victimes d’Infractions (CIVI) pour bénéficier du Fonds de Garantie des victimes des actes du Terrorisme et d’autres Infractions (FGTI).
En clarifiant la rédaction de l’article 706-5 du code de procédure pénale, les ambiguïtés – aujourd’hui sources de contentieux et de fragilisation du droit des victimes – ont été levées.

Je suis fière que cette disposition en faveur des victimes d'infractions les plus graves (mise en incapacité permanente, viol, agression sexuelle, traite humaine...) ait fait l’objet d’un tel consensus au sein de notre Assemblée, puis au Sénat le 24 juin 2020.

Promulguée le 2 juillet 2020, cette loi amène de réelles avancées pour le droit des victimes.
 UNE MOBILISATION MAJEURE :
LA DÉCONJUGALISATION DE L'AAH
 
Un des grands regrets de mon mandat est de ne pas avoir fait entendre raison au Gouvernement et à sa majorité sur la nécessite de déconjugaliser l'Allocation Adulte Handicapé (AAH).

En février 2020, je présentais une proposition de loi portant diverses mesures de justice sociale, avec deux dispositions majeures :
  • La non-prise en compte du revenu du conjoint dans le calcul de l'AAH (articles 2 et 3) - l'AAH n'étant pas un minima social mais une prestation allouée à des personnes qui ne peuvent exercer une activité professionnelle en raison de leur handicap.
     
  • Le recul de l'âge limite pour pouvoir bénéficier de la Prestation Compensatoire de Handicap (PCH) à 65 ans (et non plus 60) faute de ne pouvoir supprimer entièrement cette barrière d'âge (article 4)
Grâce à la mobilisation de toutes les oppositions dans l'hémicycle, ces articles ont été adoptés en première lecture à l'Assemblée Nationale, le 13 février 2020, dans le cadre de la niche de mon groupe parlementaire "Libertés & Territoires". 

Après une large mobilisation des citoyens et des associations (plus de 100 000 signatures sur une pétition sur le site du Sénat), les Sénateurs ont inscrit ce texte à leur ordre du jour en octobre 2020 et l'ont adopté avec des modifications de bon sens apportées par le rapporteur Philippe Mouiller.

Rapporteure du texte en deuxième (puis en troisième) lecture avec mon collègue Stéphane Peu en 2021, je regrette que nous n’ayons jamais pu voter ce texte conforme, ce qui aurait permis une mise en application rapide de cette mesure attendue depuis longtemps par les personnes en situation de handicap. J'espère que cette loi verra le jour à la prochaine législature, au nom du respect de la dignité, la liberté et l'autonomie des personnes en situation de handicap.
 UNE LOI HISTORIQUE EN FAVEUR DES LANGUES RÉGIONALES

La proposition de loi relative à la protection patrimoniale et à la promotion des langues régionales, portée par le groupe "Libertés & Territoires" et plus précisément par mon collègue Paul Molac, est la première loi sur le sujet à être adoptée depuis l'instauration de la Vème République

Ce texte - dont je suis cosignataire - a été adopté définitivement lors de la deuxième niche de notre groupe en avril 2021 et promulguée le 21 mai 2021.

La loi prévoit notamment la reconnaissance de l’existence d’un patrimoine linguistique constitué de la langue française et des langues régionales, ainsi que la possibilité de signer des conventions État-régions visant à autoriser l'enseignement des langues régionales dans le cadre de l'horaire scolaire « normal ».

Hélas, le Conseil Constitutionnel a censuré l'article relatif à la reconnaissance de l'enseignement immersif au titre de l'article 2 de la Constitution qui dispose que « la langue de la République est le Français ». Finalement, en décembre 2021, le Ministre de l'Education Nationale a adressé une circulaire sécurisant l’enseignement immersif dans les écoles publiques et associatives.
EDUCATION : ZOOM SUR MES 5 ANS D'ACTIONS
EN BREF : MA POSITION SUR QUELQUES GRANDS TEXTES DU QUINQUENNAT
 MEMBRE ACTIVE DE LA COMMISSION DES AFFAIRES SOCIALES
 
Lutte contre la désertification médicale, soutien à l'hôpital public, égal accès aux soins, reconnaissance et revalorisation des professionnels du soin et de l'accompagnement, ... Ces différents sujets auront marqué mon mandat.

La crise sanitaire a, s'il le fallait, prouvé les défaillances de notre système de santé et plus globalement de protection sociale. En commission des Affaires Sociales, je n'ai eu de cesse d'intervenir contre les mesures d'austérité budgétaire imposées aux centres hospitaliers et en faveur de mesures améliorant la qualité et la sécurité des soins.

Malheureusement, le Gouvernement et sa majorité n'ont voté aucun amendement améliorant les moyens financiers et humains de l'hôpital public, ni aucune proposition de loi visant à mieux répartir les médecins sur le territoire.
SANTÉ : ZOOM SUR MES 5 ANS D'ACTIONS
GRAND ÂGE & AUTONOMIE

Depuis de nombreuses années, j'appelle à une large réforme du secteur de l’autonomie, afin d’améliorer son attractivité, renforcer l'accompagnement des personnes vulnérables et donner aux professionnels des conditions dignes de travail et de vie. Hélas, le tant attendu projet de loi « Grand Âge et Autonomie » n'aura pas vu le jour avant la fin du quinquennat…

Pourtant, des promesses avaient été faites, une grande concertation a été menée et plusieurs rapports ont été publiés depuis 2018. Les constats sont partagés, des propositions ont fait consensus, mais la volonté politique ne les a pas fait aboutir. J'ai regretté ce manque d'ambition à plusieurs reprises dans l'hémicycle ou en commission.

Certes, une cinquième branche de la Sécurité Sociale dédiée à l’Autonomie a vu le jour (sans périmètre clair et financement suffisant...). Certes, le dernier Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) contient des mesures en faveur de ce secteur (bien en-deçà des attentes). Mais, appréhender ces enjeux sous une logique strictement financière n'est plus suffisant, pour améliorer durablement le soutien aux personnes dépendantes. Dernière preuve en date : le scandale Orpéa, dénoncé par le livre « Les Fossoyeurs » de Victor Castanet.

GRAND ÂGE & AUTONOMIE : ZOOM SUR MES 5 ANS D'ACTIONS
DROIT DE MOURIR DANS LA DIGNITÉ

Comme le disait Sénèque dans ses Lettres à Lucilius : « Pour sa vie, on a des comptes à rendre aux autres ; pour la mort, à soi-même. La meilleure mort ? Celle que l’on choisit. »

Membre de l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD) et Secrétaire du groupe d'études « Fin de Vie » à l'Assemblée Nationale, j'ai oeuvré en faveur du droit à une fin de vie libre et choisie. Je considère, en effet, que le droit de vivre sa mort et de finir sa vie dans la dignité relève d’un choix individuel, d’une volonté personnelle qui doit être respectée.

Déjà en 2012, j'avais cosigné la proposition de loi relative à l’assistance médicalisée pour une fin de vie dans la dignité, présentée par le président de mon groupe radical de gauche, Roger Gérard SCHWARTZENBERG. Puis, en 2017, j’ai cosigné la proposition de loi « pour une fin de vie libre et choisie » de mon collègue Olivier FALORNI, examinée dans le cadre de la niche parlementaire de notre groupe le 8 avril 2021.

Cette date restera gravée dans ma mémoire et celle de tous les défenseurs de cette ultime liberté : l’Assemblée Nationale a alors adopté (240 voix pour et 48 contre) l’article 1er de ce texte, qui ouvre le droit à une « assistance médicalisée active à mourir ».
Suite à ce premier pas, je regrette que le Gouvernement ou sa majorité n'aient jamais réinscrit ce texte à notre ordre du jour. Nous n'avions, en effet, pas eu suffisamment de temps pour examiner l'ensemble de cette proposition de loi dans le cadre de notre niche.
FIN DE VIE : ZOOM SUR MES 5 ANS D'ACTIONS
 MALADIE DE LYME

Secrétaire du groupe d’études « Maladie de Lyme » à l’Assemblée Nationale, j’ai pu constater, au fil des auditions, que des controverses existaient quant au diagnostic, aux tests de dépistage, au traitement et surtout à la reconnaissance des formes sévères et persistantes des maladies vectorielles à tiques.

Sensible aux difficultés rencontrées par de nombreux patients, je suis intervenue à plusieurs reprises dans l'hémicycle ou en commission pour alerter sur la nécessité d'améliorer la recherche sur cette pathologie et le parcours de soins des patients diagnostiqués ou potentiellement Lyme.

Finalement, en septembre 2020, la commission des Affaires Sociales a organisé un cycle d’auditions sur la chronicité de la Maladie de Lyme. A l'issue de ces auditions - dont j'étais co-rapporteure, la commission a jugé important de mener une mission d'information intitulée « Maladie de Lyme : améliorer le parcours des patients ». J'ai eu l'honneur de présider cette mission.

Après cinq mois d'auditions, de documentation et de visites, nous avons présenté, en juillet 2021, 24 recommandations concrètes pour mettre un terme à l'errance des patients, autour de 5 axes : l'efficience du parcours de soins gradué, la connaissance des maladies à tiques, la collaboration entre les acteurs, l'information des citoyens et l'adaptation du système de santé.

Depuis la publication de notre rapport, nous continuons d'intervenir auprès du Gouvernement pour que ces recommandations soient suivies d'effets concrets. Dernière réunion en date : le 7ème comité de pilotage du « Plan Lyme », lors duquel nous avons pu constater que nos préconisations avaient été entendues, mais que des efforts restent à faire en matière de financement des projets de recherche, ainsi que de prise en charge des patients par les centres de compétences (CCMVT), faute d’organisation spécifique et de moyens.
MALADIE DE LYME : ZOOM SUR MES 5 ANS D'ACTIONS
RÉFORME DES RETRAITES

En début d'année 2020, les travaux de l'Assemblée Nationale ont été essentiellement consacrés aux projets de loi instituant un système universel de retraite.

Bien que je partage l'ambition d'un système de retraite plus lisible, plus juste et plus solidaire, je désapprouve la méthode utilisée et les nombreuses lacunes du texte présenté par le Gouvernement.

Fusionner 42 régimes en un seul demande un long travail de concertation et d'adaptation. Or, le Gouvernement a décidé de précipiter l'examen de ces textes et d'imposer un calendrier intenable au Parlement. Résultat : nous n'avons pas pu terminer l'examen des textes (trop d'amendements à examiner pour le temps imparti) en commission comme en séance publique.

Avec mon groupe « Libertés & Territoires », nous avions pourtant déposé de nombreux amendements de bon sens relatifs à la prise en compte de la pénibilité au travail et des situations personnelles (handicap, aidants familiaux, parentalité), la gouvernance du système, la garantie des droits acquis...

Finalement, l'utilisation du 49-3 a été un aveu de faiblesse de la part du Gouvernement, qui - en précipitant l'adoption d'une réforme ayant des conséquences directes et à très long terme sur le quotidien des Français - n'a pas su obtenir la confiance des parlementaires, des partenaires sociaux et des citoyens. Les débats sur ce texte à l'Assemblée Nationale se sont donc arrêtés nets et n'ont jamais repris au Sénat - la crise sanitaire ayant bouleversé l'agenda parlementaire.

RETRAITES : ZOOM SUR MES 5 ANS D'ACTIONS
RÉFORME DE L'ASSURANCE CHÔMAGE

En 2019, par voie d’ordonnance (donc sans débat au Parlement) et après une fin prématurée des négociations avec les partenaires sociaux, le Gouvernement a décidé d’une réforme de l’assurance-chômage (avec notamment de nouvelles règles de calcul de l’allocation).

J’ai, à de nombreuses reprises, déploré cette méthode et ces mesures qui répondent davantage à des objectifs comptables qu'à des impératifs de solidarité et de justice sociale.

En commission, dans l’hémicycle ou par courrier, je n’ai eu de cesse d’alerter le Gouvernement sur le nouveau mode de calcul de l'allocation chômage, qui est largement défavorable aux travailleurs précaires, et de demander l’abandon de cette réforme (d’autant plus au vu de l’impact considérable de la crise sanitaire sur les demandeurs d’emploi, les intermittents de l’emploi et les jeunes). Hélas, malgré plusieurs reports, cette réforme a finalement été mise en place fin 2021.

MES RESPONSABILITÉS À l'ANEM

Depuis le 16 octobre 2020, je suis Présidente de l'Association Nationale des Elus de la Montagne (ANEM) - après en avoir été Secrétaire générale de 2018 à 2020.

A ce titre, je porte haut et fort la voix des élus, professionnels et habitants des territoires de montagne.

RÉFLEXIONS SUR l'AVENIR DU THERMALISME & LE TOURISME QUATRE SAISONS EN MONTAGNE

Déjà en 2016, dans un rapport sur le soutien public au thermalisme, je m'interrogeais sur l'avenir de ce secteur. Vice-Présidente du groupe d'études « Thermalisme » à l'Assemblée Nationale, j'ai continué à porter ce sujet de la diversification de la filière thermale, qui pourrait davantage se tourner vers la prévention de la santé.

Avec l'ANEM, nous avons traité cette question de façon plus globale, en l'intégrant dans nos travaux sur le développement du tourisme « toute saison » en montagne. La fermeture des remontées mécaniques pendant la crise Covid a accéléré nos réflexions et nous a amené à lancer une étude - en partenariat avec l'ANMCT, le CNETh, la Banque des Territoires, l'ANCT et Atout France - intitulée « Stratégie de transition des communes de montagne supports d’équipements thermaux vers des destinations de bien-être ». Les premiers résultats de cette enquête ont été présentés au Salon des Thermalies en janvier 2022.
ÉCONOMIE DE LA MONTAGNE & COVID

La fermeture des remontées mécaniques (par décision gouvernementale du fait de la crise sanitaire) pendant la saison d’hiver 2020-2021 a laissé tout un secteur économique dans une situation de grande incertitude.

Avec l’ANEM et les représentants du secteur, nous nous sommes mobilisés sans relâche pour un soutien spécifique à ce pan de notre économie de montagne.

Après maintes réunions avec le Premier Ministre, de nombreuses mesures de soutien aux professionnels de la montagne ont été décidées, notamment un dispositif de compensation des charges fixes des exploitants des remontées et l'ouverture du fonds de solidarité aux commerces dont l’activité dépend très fortement de la fréquentation touristique liée à la pratique du ski.

ECONOMIE DE LA MONTAGNE : ZOOM SUR MES 5 ANS D'ACTIONS
GESTION DE L'EAU & HYDROÉLECTRICITÉ

L'eau ayant une place importante dans nos territoires de montagne, j'ai tenu à ce qu'un groupe de travail soit sollicité sur ce sujet au sein de l'ANEM.

Nous y avons traité des questions d'entretien des cours d'eau, mais aussi d'hydroélectricité. Première production d’énergie renouvelable en France, cette dernière participe largement à notre souveraineté énergétique, à la sécurité d’alimentation électrique en période de pointe, mais aussi à la protection de l'environnement dans nos territoires de montagne.

Favorable au maintien d’une gestion publique des concessions hydroélectriques, je refuse l'ouverture à la concurrence de celles arrivées à échéances (souhait de la Commission Européenne). Une telle décision conduirait à un démantèlement programmé de notre système de service public de l'électricité.

GESTION DE L'EAU : ZOOM SUR MES 5 ANS D'ACTIONS
SOUTIEN À L'AGROPASTORALISME

En tant que Présidente de l’ANEM et Vice-présidente du groupe d’études « Elevage pastoral » à l’Assemblée Nationale, j’ai régulièrement interpellé le Gouvernement sur la politique en matière de grands prédateurs (loup et ours particulièrement). Cette politique n’est pas durable, face à l’épuisement des éleveurs, les difficultés de financement des mesures de protection des troupeaux, la menace du retour à l’ensauvagement des prairies d’altitude…

Outre la question des prédations, l’ANEM – en lien avec l’Inter-Massif Agricole Français – a œuvré pour une meilleure reconnaissance de l’agriculture de montagne et la prise en compte de sa spécificité dans la perspective de la PAC post 2020.
Nous avons appelé au maintien des aides existantes (aides couplées et ICHN), ainsi qu’à la reconduction de la convergence et de la méthode de déclaration des surfaces pastorales
AGRICULTURE : ZOOM SUR MES 5 ANS D'ACTIONS
PLAN AVENIR MONTAGNES

En tant que Présidente de l'ANEM, j'ai participé au travail de concertation mené par l'Etat pour élaborer ce plan de soutien au tourisme montagnard.

Il a pour ambition d'aider à construire un modèle touristique dynamique et durable, mais doit pouvoir accompagner l’ensemble des secteurs qui contribuent à l’économie montagnarde. Aussi, j'ai tenu à ce que soit intégré, dans son périmètre, la rénovation, modernisation ou diversification des établissements thermaux, ainsi que les opérations de sécurisation des infrastructures permettant d'accéder aux sites touristiques, en matière de maîtrise d'ouvrage et de financement.

C'est grâce à cela que les travaux de sécurisation des Gorges de Luz ont pu être financés à 100% par le fonds « Avenir Montagnes ».


Il est absolument nécessaire que le fonds « Avenir Montagnes » devienne pérenne et soit suffisamment abondé.

85 PROPOSITIONS EN FAVEUR 
DES TERRITOIRES DE MONTAGNE

Tout au long de l’année 2021, l’ANEM a mené un travail de réflexion autour de six thématiques essentielles au développement des territoires de montagne : l’eau, l’agriculture, le pastoralisme, la forêt, les services publics et le tourisme. Ce travail a permis d’aboutir à des propositions concrètes afin d’améliorer la vie en montagne et de la rendre plus attractive.

Validées lors du Congrès de l'ANEM au Grand Bornand en octobre 2021, ces 85 propositions ont été compilées dans un livre blanc envoyé à l’ensemble des candidats à l’élection présidentielle.

"LA MONTAGNE S'ENGAGE" : RETROUVEZ LES 85 PROPOSITIONS
EN CIRCONSCRIPTION
MOBILISATION SANS RELÂCHE PENDANT LA CRISE SANITAIRE

Depuis mars 2020, nos vies personnelles et professionnelles ont été bouleversées par la pandémie de Covid-19 : nous avons tous dû faire preuve d'adaptation au quotidien. Dans ce contexte, j'ai mené de nombreuses actions pour limiter les conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire dans les Hautes-Pyrénées.

PLAN "AVENIR LOURDES" : ÉCONOMIE & TOURISME LOURDAIS

La 21ème mesure du Plan Tourisme, présenté par le Comité Interministériel du Tourisme en mai 2020, prévoyait une déclinaison territoriale de ce plan dans certains territoires, dont la ville de Lourdes - fortement dépendante de la tenue des pèlerinages.

Depuis l’annonce de cette feuille de route lourdaise, je me suis entretenue régulièrement avec le Préfet des Hautes-Pyrénées, les élus locaux et les socioprofessionnels. Plusieurs comités de pilotage se sont tenus, afin de définir les investissements nécessaires à la relance et d'étudier de nouvelles pistes de développement à moyen et long termes.

Finalement, le plan « Avenir Lourdes – Ambition 2030 – 100 actions pour une vision commune » a été présenté et signé par le Premier Ministre et les acteurs locaux, le 17 février 2022.

La mobilisation conjointe des élus et des socioprofessionnels, durant presque deux ans, a permis de dessiner les actions prioritaires à mener, autour de 5 objectifs principaux :
  • Consolider la destination Lourdes
  • La transformer en ville durable
  • Lui donner une nouvelle impulsion économique
  • Adapter son offre de services et de logements aux besoins des habitants
  • Développer l’attractivité de cette destination
SOUTIEN AUX TRAVAILLEURS SAISONNIERS

Faute de pleine activité durant l'été 2020, de nombreux saisonniers n’avaient pas signé de contrat de travail pour la saison. Ils épuisaient donc leurs droits au chômage acquis au titre de la saison 2019, tandis que d'autres avaient pu travailler mais insuffisamment pour bénéficier d'indemnités au chômage...

J’ai donc largement milité pour que des mesures spécifiques soient mises en place pour les soutenir. Finalement, le Gouvernement a annoncé la prolongation des droits au chômage de ces personnes et une aide exceptionnelle de 900 euros par mois pour les salariés alternant habituellement les contrats courts et les périodes d’inactivité dans le secteur du tourisme.

AIDE AUX ÉTABLISSEMENTS THERMAUX

Dès le début de la crise, j'ai interpellé le Gouvernement sur la situation des établissements thermaux privés et publics qui subissaient de larges pertes de recettes. Si les établissements privés ont pu rapidement bénéficier des aides prévues pour les entreprises, les établissements gérés en régie ont eux été exclus de ces dispositifs, du fait de leur statut particulier.

Avec le groupe d'études « Thermalisme » et l'ANEM, nous avons bataillé pour des mesures spécifiques à destination de ces thermes. Finalement, nous avons eu gain de cause en juillet 2021 avec l'adoption d'un mécanisme de compensation des pertes des régies gérant des Services Publics Industriels et Commerciaux (SPIC). Les dotations ont été versées en décembre 2021.

RECONNAISSANCE DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ, DU MÉDICO-SOCIAL ET DU SOCIAL

En première ligne pour freiner cette épidémie, les professionnels du sanitaire, du médico-social et du social se sont engagés sans relâche aux côtés des patients et de leurs proches pendant toute la crise sanitaire. Je n'ai eu de cesse de les remercier pour leur mobilisation.

Au travers du Ségur de la Santé, le Gouvernement a instauré une revalorisation salariale - attendue et de bon sens - pour les personnels des établissements de santé et des EHPAD.

Hélas, ces annonces ont créé de nombreuses inégalités de traitement, en laissant de côté de nombreux professionnels notamment dans le champ du grand âge et du handicap. J'ai donc régulièrement interpellé le Gouvernement sur le sort des « Oubliés du Ségur ».

Finalement, le Gouvernement a lancé une mission dite « Laforcade » relative à la reconnaissance de ces personnels, à l'issue de laquelle de nombreuses extensions de ces mesures de revalorisations ont été annoncées (notamment via l'avenant 43 et le PLFSS 2022).

RETOUR DU TRAIN DE NUIT DANS LES PYRÉNÉES

Depuis sa fermeture en juillet 2017, je me suis fortement mobilisée - aux côtés des élus locaux, des organisations syndicales et du collectif « Oui au Train de nuit » - pour le rétablissement de « La Palombe Bleue », dans son tracé historique par l'axe atlantique.

Le 12 décembre 2021, la nouvelle ligne Intercités de nuit « Le Pyrénéen » a été inaugurée. Bien que l'itinéraire par Toulouse ait été préféré à celui passant par Bordeaux, la relance d'une ligne de train de nuit est une bonne nouvelle. Ce mode de transport est une alternative économique et pratique pour rejoindre notre Piémont pyrénéen.

Toutefois, des dysfonctionnements réguliers ont lésé les voyageurs depuis la mise en service de cette ligne. Ces défaillances, couplées à un défaut d’information, pèsent sur l'attractivité et la pérennité de ce train. J'ai été très attentive à ce dossier, en lien avec le Gouvernement et les services de la SNCF.

L'un de mes derniers rendez-vous parisiens aura été dans les locaux de SNCF Voyageurs, pour rencontrer leur directeur "Trains de nuit", qui m'a assuré de la mobilisation du groupe SNCF en faveur du maintien - voire du développement - des lignes de trains de nuit. Reste tout de même la question de la rénovation des voitures : les nouvelles voitures ne seront mises en service qu'en 2027. Hélas, aucune modification du tracé du « Pyrénéen » n'est envisagée jusqu'en 2024.

Malgré tout, le combat mené depuis 2016 pour le maintien du train de nuit était totalement justifié :  depuis sa mise en service, le taux de fréquentation du « Pyrénéen » est de 50%, avec une forte affluence durant les vacances et le week-end.
TRAINS DE NUIT : ZOOM SUR MES 5 ANS D'ACTIONS
SOUTIEN AUX SALARIÉS DE L'USINE TOUPNOT

Suite à l’incendie de l’usine Toupnot en janvier 2019, salariés et élus du territoire ont conjugué leurs efforts pour tenter de pérenniser l’emploi et l’activité sur ce site.

Même si nous n’avons pu obtenir du groupe COFIGEO, propriétaire de Toupnot, ce qui nous semblait légitime, quelques activités ont pu être pérennisées sur le département et nous sommes arrivés au printemps 2021 à la conclusion d’une convention de revitalisation. Cette dernière oblige le groupe à mobiliser près de 600 000 euros pour des actions en faveur de l’emploi et de l’activité économique sur ce territoire durement impacté.

Je continue par ailleurs à soutenir les salariés dans leurs démarches contre leur ancien employeur.

« TARBES INDUSTRY » DEVIENT « LES FORGES DE TARBES »

Depuis 2019, j’ai accompagné les 25 salariés de Tarbes Industry qui se sont mobilisés pour sauver ce site industriel tarbais.

Leur combat a été payant puisque la PME a intégré le groupe Europlasma en 2021, autour d’un plan de développement basé sur la diversification industrielle. Les activités liées à la défense (corps d’obus) seront maintenues grâce aux commandes fermes de l’État que nous avons obtenues.

Tarbes conserve ainsi le précieux savoir-faire de ces salariés pour un nouveau défi industriel.

ECONOMIE LOCALE : ZOOM SUR MES 5 ANS D'ACTIONS
POUR UN HÔPITAL COMMUN TARBES-LOURDES

La construction d'un hôpital commun Tarbes-Lourdes sur site unique à Lanne est déterminante pour maintenir et pérenniser l’offre hospitalière publique de courts séjours dans l’ensemble du département.

Les équipes des deux centres hospitaliers ont travaillé longuement sur le projet d'établissement de ce futur hôpital, ce qui a permis de déterminer un projet d'investissement précis.

Afin d'assurer la soutenabilité financière de cet hôpital, la participation de l’État était indispensable : j'ai à plusieurs reprises interpellé le Gouvernement à ce sujet. Finalement, le 15 juillet 2021, le Président de la République a annoncé que l'État injecterait 210 millions d'euros dans ce projet, dans le cadre du Ségur de la Santé.

Le 14 janvier 2022, le Préfet des Hautes-Pyrénées, le directeur général de l'ARS Occitanie et le directeur des centres hospitaliers ont présenté le calendrier prévisionnel de cette construction : le chantier devrait commencer en novembre 2025, pour une mise en service du bâtiment et des premiers transferts d'activités fin 2028. Le 24 mars dernier, le dossier de construction a été validé à l’unanimité par le Secrétariat Général pour les Investissements.

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Députée des Hautes-Pyrénées · 2 Rue Des Graves · ODOS 65310 · France

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