La grogne gagne du terrain dans les services municipaux

« C’est moi qui vais m’en occuper, je n’ai pas besoin d’un adjoint pour cela. On peut me faire confiance  ». Celui qui tenait ces propos en début de mandat, on l’aura deviné, c’est le maire de Lourdes quand il s’est assis dans son fauteuil de l’hôtel de ville. Thierry Lavit parlait alors du personnel municipal. Lui et personne d’autre s’en occuperaient ! Bref, on allait voir ce qu’on allait voir. Eh bien après bientôt 2 ans, selon les informations dont nous disposons, jamais les employés communaux lourdais n’ont connu un tel désenchantement. Réflexion entendue : « Dans les bureaux, il y a pas mal de monde mais il y a de moins en moins de personnes sur le terrain ! Certains agents envisageraient d’aller voir ailleurs ou de changer d’orientation professionnelle » Et cela n’est guère réjouissant à l’approche de l’été et des événements que Lourdes va connaître : les fêtes de la Saint-Pierre, les

festivales (21 juin-21 septembre), le Tour de France, le pèlerinage des gens du voyage … Disons même que c’est inquiétant. Certains services manquent de bras. “Là, nous confiait-on, Il y aurait aujourd’hui 20 fois moins d’agents qu’il y a 15 ou 20 ans alors que la charge de travail s’est accrue. “Le personnel est remonté”, nous a lâché un élu qui reconnaît qu’il existe une forte tension.
« Il a voulu le personnel, mais il faut savoir le gérer », a-t-on entendu dans un bar de la cité mariale. Il serait temps, dit-on, de récompenser des personnels auxquels il est beaucoup demandé, notamment ceux qui travaillent ou vont travailler la nuit. Avec des primes à la clé ? « Il n’y a pas de sous  », répond-on dans l’entourage du maire. Pourtant, Thierry Lavit n’a-t-il pas clamé haut et fort que « l’argent allait couler à flots  !” Avant de dire par la suite que «  les caisses étaient vides ! ». 

Attention à ces prochaines semaines et à l’excès de communication…

G.M.