Le magasin lourdais Les Comptoirs de la Bio célèbre son premier anniversaire

Il y a un an, Cédric Falliero et son fils Gatien ont ouvert le magasin Les Comptoirs de la Bio, 69 avenue Alexandre Marqui à Lourdes. Le papa, un ancien de la grande distribution, a monté plusieurs magasins. D’abord à Tarbes, en 2016, puis 4 en Béarn en 2021 (3 à Pau et 1 à Oloron Sainte Marie) et celui de Lourdes. Un an après, nous sommes allés le rencontrer. 

“Nous sommes dans les clous”, répond-il avec enthousiasme. 

Le crédo : le local, les circuits courts

Cédric Falliero  : Oui un an après, on est dans les clous. Nous, on a une éthique particulière avec mes magasins et mes équipes. J’ai 6 magasins et 50 collaborateurs. Notre credo aujourd’hui c’est le local, les circuits courts. Ce n’est pas parce que c’est à la mode, ça fait 10 ans que j’y suis. Nous avons toujours privilégié les fournisseurs locaux, les partenariats locaux. Aujourd’hui nous avons plus de 120 fournisseurs locaux et régionaux. Ce n’est pas du bla-bla, c’est notre travail au quotidien. Pour les fruits et légumes par exemple, ils viennent du Tarn, du Lot-et-Garonne, du Béarn, des Landes, de Bigorre. On n’a pas une politique de prix agressive. On essaie d’avoir les prix justes. Je veux que les gens achètent juste. On se bat là-dessus pour que nos producteurs et nos fournisseurs soient payés et nous qu’on puisse vivre aussi. On veut que tous ces produits soient accessibles.

Lourdes-Infos : Le bio a parfois la réputation d’être plus cher

Cédric Falliero : L’inflation a été plus impactante dans le conventionnel que dans le bio. Ça se vérifie tous les jours. Les clients me disent que nous sommes moins chers que dans les supermarchés, notamment pour les fruits et légumes. Nous, notre métier, on le fait par passion. Je travaille avec des membres de la famille et des amis. Mon fils, Gatien, a fait tout son apprentissage avec nous. Tous les collaborateurs de mes magasins travaillent avec moi depuis plusieurs années. On a des fournisseurs supers, généralement ce sont des copains, des amis.

Lourdes-Infos  : Comment choisissez-vous vos produits ?

Cédric Falliero : De plus en plus souvent on est démarché par des fournisseurs locaux, des petits producteurs. Pour l’autre moitié, on va les chercher nous, on les contacte. C’est davantage moi qui m’en occupe. Je vais à la rencontre des producteurs, des petits comme des gros. On veut être plus qu’acteur local, on veut aider nos partenaires. On peut faire du commerce autrement et intelligemment.

Lourdes-Infos : Que proposez-vous dans vos magasins ?

Cédric Falliero : On propose des produits frais, de l’épicerie, des fruits et légumes, des surgelés, de l’entretien, des cosmétiques. Nos points forts, ce sont les produits frais et les fruits et légumes. C’est très bon, c’est naturel, ça vient de chez nous. Quand des clients veulent manger de la viande, on leur propose de la bonne viande de la vallée, de la ferme Brethoux, sous vide, bien préparée. On vend du porc d’Ibos, élevé et nourri à la ferme. On fait beaucoup de thé. On vend également des produits alimentaires. Chez nous, ce qui compte beaucoup c’est l’humain. Je demande à mes collaborateurs de bien accueillir le client. Je suis vraiment très fier de leur travail. Quand on a ouvert, on a essayé d’amener autre chose. Être acteur local, chez moi c’est important. On a sponsorisé la coupe du monde de VTT, on s’est impliqué sur le Téléthon. Nous sponsorisons également le fils Brethoux, d’Arrens-Marsous, qui fait de la course en montagne et du ski. Sur Pau, je suis partenaire de l’association Koala qui divertit les enfants en milieu hospitalier. On travaille avec RécupAction à Tarbes.

Lourdes-Infos : Auriez-vous un message à faire passer ?

Cédric Falliero : Nous, on soutient nos producteurs, on les aide. On a besoin à un moment donné que les consommateurs, s’ils ne sont jamais entrés dans notre magasin, viennent nous voir, constater ce que l’on propose, discuter avec nous, qu’on leur explique notre façon de travailler et qu’au final, on a pas mal de produits, qu’on a une démarche honnête et que nos produits sont accessibles. On a besoin que les consommateurs viennent chez nous et que l’on fasse travailler nos petits producteurs, nos petits maraîchers. Au moment où l’on parle réchauffement climatique, aller faire nos courses chez nous ça a du sens parce qu’ il n’y a pas de transport par avion, les circuits sont très courts, la salade fait au maximum 20 km. Les gens doivent en prendre conscience. On veut que le consommateur soit convaincu de notre démarche.

Propos recueillis par G.M.