Les infos de Lourdes et du Pays de Lourdes

  Informations Lourdes et Grand Tarbes  Informations Lourdes et Pays de Lourdes  Informations Bagnères de Bigorre  Informations Argelès-Gazost Vallées des Gaves  Informations Pays de Lannemezan  Information Pays du Val Adour  Informations Hautes-Pyrénées     
         

Opération NPRU de l’Ophite : Interview de Jean-Pierre Lafont-Cassiat, directeur général de l’OPH 65

mercredi 12 octobre 2022 par Rédaction

L’opération NPRU de l’Ophite avec la démolition de la cité après le relogement des locataires entre dans sa phase de démarrage. L’ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine) entend faire de l’opération lourdaise un modèle au plan national. Nous avons rencontré Jean-Pierre Lafont-Cassiat, le directeur général de l’OPH 65, qui nous a accordé un entretien pour faire le point sur cette opération.


Le point sur l’opération NPRU de l’Ophite


Jean-Pierre Lafont-Cassiat  : Vous savez qu’on a comme objectif de démolir la totalité de la cité, y compris les tours. Cela concerne 551 logements. On est parti sur des travaux qui vont durer jusqu’à 2027/2030. Pour commencer l’opération, il avait été choisi de se baser sur 3 immeubles où il y avait le moins de locataires pour commencer à vider ces immeubles-là et entamer leur démolition pour montrer que le projet commençait. Les trois immeubles en question sont les immeubles B,D,F représentant 69 logements, pas forcément les plus anciens, mais sur lesquels il n’y avait que 35 locataires. Il y avait donc des logements vides. Sur ces 35 locataires aujourd’hui, nous en avons 11 qui ont déménagé, soit dans le cadre du relogement, soit parce qu’ils sont partis pour des projets divers et variés. On a eu 7 locataires qui ont eu une attribution de logements et qui attendent la fin des travaux sur les logements dans lesquels ils doivent déménager. Il nous reste aujourd’hui 17 locataires qui n’ont pas de relogements mais sur lesquels on a une chargée de relogement qui travaille pour leur trouver un point de chute. Bien entendu, la chargée de relogement a rencontré la totalité des locataires pour faire le point avec eux, pour savoir ce qu’ils souhaitaient, qu’est-ce qu’on pouvait leur proposer. Elle leur fait des propositions régulières, sachant que c’est le locataire et lui seul qui choisit si ça lui convient ou si ça ne lui convient pas. Il faut préciser que l’on ne force la main à personne. C’est eux qui choisissent par rapport au loyer, par rapport à la surface, par rapport à l’exposition, par rapport à ce qui leur convient. Ils nous disent oui ou non. Sur ces 17, on a bon espoir de leur trouver une solution d’ici 2024. 2024 ce serait la date où l’on commencerait physiquement les démolitions. C’est l’objectif sachant qu’en même temps on va reconstruire des logements neufs. On a signé pour la construction de 42 logements, à côté de la voie verte, quasiment en face de l’Ophite, un petit peu plus loin, au niveau des serres. Ces logements-là devraient être livrés début 2024. Pour ces 42 là, on devrait faire une opération de pose de la première pierre avant la fin de cette année. On a une 2e tranche qu’on devrait signer avant la fin de l’année pour un début de travaux très probablement début 2023 de 52 logements plus une résidence orientée seniors d’une trentaine de logements, donc quasiment 82 logements qui vont être construits juste en face de l’Ophite (NDLR. sur les terrains Lacaze), à côté de la station service. Ils devraient être livrés un petit peu plus tard mais pas beaucoup plus. En résumé, il va y avoir un peu plus de 120 logements qui vont être livrés. On aura de quoi faire des propositions aux personnes que l’on déménage. D’autres vont suivre mais on est sur des délais beaucoup plus lointains. 


Lourdes-infos : Ces relogements se situent-ils en centre-ville ?


Jean-Pierre Lafont-Cassiat : C’est très variable. Sur les 11 qui ont déménagé, des gens ont acheté une maison à Saint Pé de Bigorre, une dame est retournée voir son fils, des gens ont pris un pavillon à Juillan, à Séméac, un appartement à l’Astazou, à Odos. Nous, le relogement on le fait sur tout notre patrimoine des Hautes-Pyrénées, avec une priorité sur Lourdes. 


Lourdes-infos : Est-ce que pour les locataires il y a une possibilité de procéder à l’acquisition de leur appartement ?


Jean-Pierre Lafont-Cassiat : Oui. Nous vendons une vingtaine de logements par an. Ils peuvent éventuellement se porter acquéreurs de logements qu’on serait amené à vendre dans la région mais ce n’est pas forcé qu’il y ait des appartements à vendre sur Lourdes.


Lourdes-infos : Il avait été question de reloger des personnes rue Eugène Duviau mais ça a rencontré une résistance des riverains ? Où en est-on ?


Jean-Pierre Lafont-Cassiat : C’est toujours d’actualité. On a eu une contestation du permis de construire par un riverain. Une procédure est en cours. On a bon espoir que cette procédure arrive à son terme en fin d’année ou début de l’année prochaine. Après on enchaînera, étant persuadés que nous sommes dans notre bon droit. C’est juste un problème juridique.


Lourdes-infos : S’agissant de la friche Toupnot, est-ce que l’OPH est concerné ?


Jean-Pierre Lafont-Cassiat  : Oui. Pour l’instant on n’en est qu’au stade des études et des projets. Une part du foncier nous sera réservée pour construire des logements. La mairie nous a indiqué qu’elle souhaitait qu’une partie du foncier soit réservé à la construction de logements sociaux.


(Propos recueillis par G.M.)