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Plus de quarante ans de fidélité à l’Aéro-Club de Bigorre !

dimanche 6 novembre 2022 par Rédaction

Membre pilote de l’aéro-club de Bigorre depuis 1980, et chargé au sein de cette association d’effectuer bénévolement des « vols de découverte » pour le public, Christian Falliéro a décidé de « Raccrocher le casque » après avoir emmené plus de 4 000 personnes en survol de Bigorre et le plus souvent en montagne.

Nous lui avons posé quelques questions :

Quelle est l’origine de cet attrait pour l’aérien, mais aussi pour son histoire, puisque vous avez aussi écrit plusieurs livres sur le sujet ?

Christian Falliero : Nul ne sait comment fleurissent les passions. J’ai passé mon enfance au point de concours des axes de l’aérodrome dit d’Ossun et de celui de Laloubère. Puis un jour, alors que je n’avais que 12 ans, j’ai assisté à un grand meeting près de la grande piste et visité ensuite l’usine Morane-Saulnier. Ce fut certainement le déclic. Quelques années plus tard, je travaillais sur le site à l’atelier d’études, entouré d’avions. Parti ensuite vers d’autres horizons professionnels, j’ai passé un peu plus tard mes brevets de pilote privé à l’école de pilotage de la célèbre usine pyrénéenne.

Vous nous avez indiqué qu’au sein de l’Aéro-Club de Bigorre, vous effectuez régulièrement des « vols de découverte ». De quoi s’agit-il exactement ?

Christian Falliero : Si la gestion des aéro-clubs est de type associatif, le pilotage relève du code l’aviation civile. Il permet à ces organisations de disposer d’une école de pilotage en vue d’obtenir des brevets privés. En outre, et en vue de découvrir le petit monde de l’aviation légère, mais aussi de profiter d’un survol local, ledit code autorise également les aéro-clubs l’accueil du public à bord des avions du club, et cela sous strictes conditions. Il y a quelques décennies ces genres de vols était bien connu sous l’appellation « Baptêmes de l’air ». Ils sont ensuite devenus « Vols d’initiation » et aujourd’hui « Vols de découvertes ». Les pilotes chargés de ces vols doivent disposer d’un agrément particulier qui porte sur leur expérience et sur la régularité de leur entrainement.

Depuis plus de 4 décennies que vous pratiquez régulièrement ce type d’activité à l’ACB, vous devez avoir de nombreux souvenirs et anecdotes à raconter ?

Christian Falliero : L’objectif de ces vols est « une porte ouverte » au public afin de lui faire découvrir l’aviation légère et pour certains les orienter ensuite vers l’école de pilotage du club. Si les personnes accueillies à bord des avions sont surprises par les règles de rigueur qui s’appliquent à l’aviation légère et aux pilotes, elles découvrent que le pilotage associatif est ouvert à tous. Les gens qui viennent sont vraiment gentils, et nous sommes fiers de voir que certains d’entre eux s’inscrivent ensuite à l’école du club pour passer leur brevet. Quant aux anecdotes, il faudrait un livre pour les évoquer, mais je vous en livre au moins une. Après l’un de ces survols de montagne, une dame avec ses enfants m’a dit ceci : « Merci Monsieur, c’était formidable, maintenant nous savons pourquoi les oiseaux chantent ! »

Pourquoi n’avez-vous pas cherché à faire de cette passion votre métier ?

Christian Falliero : J’ai tout simplement choisi l’aviation de plaisir, sans contraintes hiérarchiques !

Vous avez donc pris la décision de mettre volontairement un terme à vos activités de pilote de loisirs, est-ce difficile de faire un tel choix après tant d’années de pratique régulière ?

Christian Falliero : Effectivement, ce fut difficile, mais il faut dire que quelle soit la passion, elle s’émousse avec le temps, mais aussi avec l’inexorable charge des ans. Avec ces très nombreux de vols de découverte durant tant d’années, j’ai eu grand plaisir à communiquer cette passion, notamment à des jeunes qui ont ensuite franchi la porte de l’école de pilotage, puis fait carrière dans l’aviation.

Avez-vous une conclusion pour terminer cet entretien ?

Christian Falliero : J’adresse un salut amical aux centaines de bigourdans qui ont volé à mes côtés. Par ailleurs, même si j’ai définitivement fermé mon quatrième carnet de vol, je reste membre de l’Aéro-Club de Bigorre, il y a tellement de choses à faire au sol dans le domaine associatif.

L.I.