Que Soy ? Mais à qui appartient ce trône ?

L’an passé, nous avons lancé une série d’articles « Lecture entre les lignes » et vous avons proposé, entre autres, le rapport de la CRC entre les lignes, le PAL entre les lignes, les Décisions du maire et les Conseils municipaux, etc.

Cette année, nous poursuivons notre série. Le premier volet a été consacré au message de vœux publié sur la page Facebook du maire qui, vous vous en souvenez, s’adressait aux citoyens du Monde, de l’Europe mais qui étaient les grands oubliés quelques lignes plus tard.

Par le biais de ces relectures, nous tenterons d’en apprendre un peu plus sur celui que d’aucuns surnomment : « YO SOY » et qui fait l’objet de nombre de conversations en ville.

–  Que soy… le Père Noël de la cité mariale ?
–  Que soy…le seigneur de la capitale de la fraternité ?
–  Que soy… le chevalier de la modestie de la pointe du cavalier ?
–  Que soy… le troubadour de Lourdes, plus qu’une ville ?
–  Que soy… l’humble berger de la cité de la laine ?
–  Que soy…le magicien des chiffres et des lettres ?
–  Que soy…le « micron local » de l’intérêt général ?

Quelles réponses pouvons-nous trouver dans le discours entendu lors du repas des aînés ?
Comment les mots, le champ lexical et le ton utilisés peuvent nous aider à en savoir un peu plus ?
Vous pouvez vous prêter à ce petit jeu en écoutant l’audio ci-dessous :

Après les traditionnels messages à l’adresse des absents excusés, les remerciements républicains aux élus et les félicitations aux participants, nous entrons dans le vif du sujet avec une emphase caractéristique : «  les aînés, les sages, les vénérables…  », qui n’est pas sans nous faire penser aux répliques célèbres du très fameux Louis de Funès dans le non moins célèbre film « La folie des grandeurs ».

Nous passons sur l’utilisation excessive du pronom personnel « Je » et « J’ai » car nous en avons désormais l’habitude et nous pourrions dire que c’est la marque de fabrique du chef de file de la majorité « Lourdes, Plus qu’une ville ».

Ensuite, nous avons droit au ressort classique, « les finances catastrophiques » d’une ville qui « a été prospère (…) « a été en panne » à cause « d’un modèle mono-segmenté sans plan B » car « il manquait un projet pour Lourdes », « il fallait construire une ambition ». Après ce diagnostic déjà entendu à maintes reprises, suit le remède aux problèmes et la genèse non moins répétée du Plan de relance et du PAL.

Si le Plan de relance est le fruit entre autres, « du Ministre Jean-Baptiste Lemoine » et de « l’ancienne députée Jeanine Dubié », le PAL c’est bibi ! Eh oui !

Pour celles et ceux qui l’ignoraient encore, le PAL a été conçu sur la pointe du cavalier. Par un beau jour de juillet 2021, clair et ensoleillé, le chef de l’Etat « en VO, à Lourdes, en visite officielle » (précision utile on aurait pu confondre avec la VO de version originale !), « à ma demande (…) je lui ai demandé de l’aide à notre chef d’Etat ». Et quelques mois plus tard le PAL est arrivé au chevet de notre cité.

Revenons au texte avec un petit rappel. Le chef de la majorité semble avoir oublié qu’au moment de sa campagne, son programme avait pour slogan « Lourdes, Plus qu’une ville » et non « Lourdes, Cœur des Pyrénées ». Ce slogan est né après l’installation de la majorité et donc apparu dans les discours et documents après les élections. D’aucuns n’hésiteront pas à nous qualifier de chicaneur, ne leur en déplaise.

Selon nous, le début de ce discours illustre fort bien, une partie des propos relatés dans le journal Le Monde du 13 août 2021 : « Il y a le Macron national, moi, je suis le micron local. Je suis un cas. Un chanteur de rock qui devient maire »

Nous saluons toutefois la clarification enfin faite sur la nature de l’aide de l’Etat et du comité de financeurs. Comme nous nous évertuons à le dire depuis le début, les aides du PAL ne sont pas des fonds prêtés, donnés par l’Etat pour telle ou telle action mais bien des subventions. A ce titre, pour obtenir ces fonds, certaines règles sont à respecter. Nous avons également l’explication sur les nombreux voyages à Paris et hors hexagone. Ils sont tout simplement le fait de l’humilité « car il faut être humble dans la vie politique  ». Ce n’est pourtant pas le trait de caractère qui nous saute aux yeux de prime abord.

Ensuite, nous ne pouvons qu’être rassurés, heureux et enfin sereins car on nous répète que « Lourdes change  », « qu’elle est condamnée à réussir ».

Comment ?

Comme on vient de le voir, grâce au Plan Avenir Lourdes (PAL) décidé un après-midi de juillet entre chefs d’Etat, mais aussi grâce au Plan d’action quotidien (PAQ), à la politique des 3S et des 3A. En fin gourmet, nous ne connaissions que les andouillettes 5A (Association amicale des amateurs d’andouillette authentique).

Qu’est-ce-à dire ?

En écoutant ce discours aux aînés, aux sages et aux vénérables, nous apprenons que le maire a une ambition, outre la sienne : « Je veux une ville sécurisée et une ville propre ». Vertueuse résolution partagée par toutes les Lourdaises et tous les Lourdais. A ce sujet, à quand une enquête citoyenne sur le cadre de vie comme celle réalisée par la ville de Tarbes ?

Les 3 S : Sécurité, Secours, Santé

–  Sécurité : un policier supplémentaire par an tous les ans et une police armée ;
–  Secours : un centre de secours et incendie dont la première pierre sera posée au printemps ;
–  Santé : le pavillon Bouriot, maison de santé élargie pour « les soins de premiers recours » au printemps 2024.
Voilà pour les 3 S.

Quant aux 3 A, c’est pour répondre à la problématique énoncée en ces termes « Vous le savez, nous sommes en France, et la France, son administration, c’est long, c’est lent et c’est lourd  ».

Et « et moi, je suis adepte plutôt des 3 A : ambition – action – accélération »

Donc 3 A : Ambition, Action, Accélération.

Donc avec les deux plans (PAL et le Plan d’action quotidien), les deux méthodes (les 3 S et les 3 A) et une bonne dose « de bonnes énergies », sans oublier la fierté d’être à la tête de la cité mariale « J’y suis » et « J’œuvre jour et nuit pour servir l’intérêt général, parce que chez moi, ici à Lourdes, on m’a appris ce que c’est la République. Je le dis aux jeunes, je le dis à tous, la République ça se mérite  ». Nous vous laisserons le soin de méditer cette tirade.

Ensuite, nous retrouvons le très fameux slogan : Espoir – Espérance et Résilience qui condamne Lourdes à réussir. Pourquoi ?

Parce que, pour celles et ceux qui l’ignoraient encore : Lourdes est plus qu’une ville.

C’est la ville fraternelle. Mais attention, ne nous endormons pas sur nos connaissances. Nous apprenons dans ce discours que « Lourdes est la seule ville au monde » à avoir une « fraternité double ». La fraternité républicaine et la fraternité du divers. Nous devons avouer qu’il nous a fallu réécouter l’audio car dans un premier temps, nous avions compris de manière erronée : fraternité du divin. Cela aurait été quelque peu malheureux avec la notion de laïcité. Mais nous avons là une nouvelle explication au changement de formule de signature du maire, qui comme vous le savez (cf. Quizz Lourdes, Plus qu’une ville) a opté depuis quelques mois pour : « Fraternellement, Thierry LAVIT » à la place de « Thierry Lavit, Maire de Lourdes ».

Encore une fois, une citation de Mandela, le favori du chef de file de Lourdes, plus qu’une ville qui reconnaît son amour de cette figure historique.

Et enfin, en conclusion, une formule digne d’un chef d’Etat : « Vive la République, Vive Lourdes ».