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Quand trop de communication tue la communication

lundi 6 novembre 2023 par Rédaction

Ou le grand plongeon dans le bla bla

Octobre est semblable à septembre et aux mois précédents. La tendance ne semble pas s’inverser, la parole de notre Yo Soy est de moins en moins audible, de moins en moins crédible.

Le mois dernier nous attendions pourtant avec impatience ses explications sur l’abandon du projet de reconstruction du pont « Peyramale-Pomès-François-de la Fraternité » et bien nous restons sur notre faim.

Quels sont les chiffres des mois d’octobre ?

Octobre 2023

  • publications : 10
  • audience : 259 (nombre de likes)
  • pondération : 26 (chiffre audience par rapport au nombre de publications).

Octobre 2022

  • publications : 13
  • audience : 210
  • pondération : 16

Octobre 2021 ;

  • publications : 11
  • audience : 705
  • pondération : 64

Soit - 60 % par rapport à 2022 et à 2021. L’audience de la page Thierry Lavit a été divisée quasiment par 3 par rapport à 2021.

C’est la publication relative à Pyrénéo qui récolte un nombre de plébiscites relativement important avec 38 likes. Et pourtant, certains participants à l’évènement Pyrénéo nous ont rapporté que le chef de la majorité était un véritable artiste de la communication. En effet, l’an passé à Oloron-Sainte-Marie, le chef de LPQV (Lourdes, plus qu’une ville) a promu l’idée d’organiser la rencontre de 2023 à Lourdes. Bien sûr, comme à son habitude, il n’y est pas allé de mains mortes. Lourdes était la ville incontournable pour le millésime 2023 : ses infrastructures, son savoir-faire, tout devait y être : gastronomie et culture locale, une organisation hors pair. Et pourtant, comme à chacune des annonces de notre « Micron local », après l’exaltation, suit la déception. Une gastronomie qui n’avait rien de pyrénéenne, excepté la truite et sauf à requalifier les profiteroles au chocolat comme AOP/AOC Pyrénées. Quant à la partie culture, c’est Titi 1er lui-même qui, comme il en a l’habitude, a poussé la chansonnette pour rendre hommage à Edith Piaf ou encore à interpréter des chansons de Michel Sardou, de vrais artistes pyrénéens comme tout le monde le sait. Quant à l’organisation irréprochable, certains attendent encore les navettes pour se rendre d’un site à un autre.

Comme toujours des mots, toujours des mots, rien que des mots.

Au sein même de la majorité, la voix du maître ne semble plus être suivie. En effet, pour la première fois depuis le début de la mandature Lavit, deux membres de la majorité ont osé s’abstenir de voter pour une résolution, celle relative à la fin de la gratuité du parking du Paradis. C’est courageux et tout à leur honneur quand on connaît le caractère de leur chef. Nous ne manquerons pas de revenir sur cette fracture politique publique qui ne fait que confirmer ce qui nous est rapporté, de sources sûres, sur les tensions au sein de la majorité et de la collectivité.

Et ce n’est pas le seul exemple depuis l’arrivée au pouvoir de LPQV. A ne pas confondre avec LQPV (Lourdes, quartier prioritaire politique de la ville), c’est pourtant ce que devient petit à petit la cité mariale quand on regarde l’état de délabrement des bâtiments, des rues et des trottoirs, les commerces qui ferment, etc.

Lors de la dernière séance du Conseil municipal, nous avons encore eu un bel exemple de soliloque de Yo Soy. Près de 15 minutes pour répondre à une question pourtant très simple de l’opposition et, malgré le temps pris pour répondre, la réponse n’est pas en lien avec la question. Il n’est pas sans nous faire penser à son mentor qui aime à faire des « adresses aux Français » desquelles il ne ressort pas grand-chose de concret.

Revenons-en à Lourdes. Il est toutefois très intéressant de retenir de ce long monologue que :

  • « les finances de la ville sont en difficulté depuis belle lurette », qu’il « n’est pas là entrain de pleurnicher » mais qu’il faut bien que les Lourdaises et les Lourdais comprennent « qu’il y a un reste à charge à assumer pour permettre aux projets d’aboutir » et que tous doivent contribuer à l’effort de guerre. Le projet prioritaire selon Yo Soy est donc le Centre de soins. Ce n’est plus la reconstruction du pont comme il le promettait dans son programme de campagne.

En filigrane, il est avoué aux Lourdaises et aux Lourdais qu’après la liesse à la suite de la signature du PAL, on comprend seulement que l’obole de l’Etat n’est pas un chèque fait à la collectivité. Que celle-ci doit participer aussi aux financements des projets. Notre Micron local ne pouvait ignorer que le geste de son nouvel ami envers la cité mariale - geste qui a permis au chef de la collectivité de surfer sur une vague de popularité que ce soit sur la pointe du cavalier ou ailleurs - était soumis à des conditions financières et réglementaires qu’il lui serait très difficile de tenir.

Or, dès la signature du fameux PAL, nous avions alerté nos lecteurs sur le fait que l’Etat ne donnait pas un chèque de 100 millions d’euros à la ville de Lourdes pour réaliser 23 projets prioritaires MAIS qu’il contribuait pour partie à ces projets sous forme de subventions.

Les « 100 patates » qui avaient créé l’euphorie chez certains, et parmi eux les membres du Cartel médiatique, sont bien soumises à certaines conditions d’obtention dont, en outre, la confirmation du montage financier avec le reste à charge pour la ville de Lourdes qui s’élevait déjà à la somme de 6 155 409 € dans le « Plan de financement prévisionnel des actions prioritaires à réaliser pour 2025 du Plan Avenir Lourdes » (cf. page 63, Annexe 2).

Ainsi, il n’était pas nécessaire d’être un expert es finances pour comprendre que la ville, sauf miracle, aurait des difficultés pour investir une telle somme, étant en outre précisé que la réalisation de ces projets était fixée à 2025. Désormais, on nous parle « de générations futures », les délais de réalisation s’allongent donc sans autre précision.

Nous rappelons que le coût prévisionnel des 23 actions prioritaires s’élève à 97 090 402 €, c’était sans compter le projet « lavitinesque » du pont chiffré à 5 millions dans le PAL et qui est passé à 9 millions.

Pour mémoire, les autres contributeurs participaient :

  • L’Europe à hauteur de 2 380 000 € ;
  • L’Etat à hauteur de 33 476 862 € ;
  • La Région Occitanie à hauteur de 7 627 550 €
  • Le Conseil départemental à hauteur de 14 374 500 €
  • Autres à hauteur de 25 028 031 €

Mais à bien y regarder, le chef de la majorité LPQV qui s’est gargarisé de cette obole de l’Etat aurait pu constater, que d’autres villes ou projets avaient été soutenus de façon beaucoup plus importante.

C’est ainsi que Villers-Cotterêts (un peu plus de 10 000 habitants) a perçu 210 M€ pour la cité internationale de la langue française, que Marseille qui avait déjà obtenu grâce à un plan de relance 146 M€ en 2021, a perçu une rallonge de 252 M€ il y a quelques mois.

Soyons confiants, nous pourrons compter sur son bagou et son allégeance au chef de l’Etat pour lui demander personnellement une aide supplémentaire lors de sa prochaine visite à l’Elysée. Ce qui éviterait aux plus fragiles de contribuer de manière disproportionnée aux folies architecturales de Titi 1er. Son mentor n’avait-il pas promis aux Françaises et aux Français « de faire plus pour ceux qui ont moins » et lui-même que « l’humain » serait « au cœur des décisions » ? (page 7 du programme de campagne du second tour) ?