Les vœux communs du maire, de l’évêque et du directeur de la cité Saint-Pierre

Depuis quatre ou cinq ans, se tient dans un lieu différent la traditionnelle cérémonie des vœux commune au maire, à l’évêque et au directeur de la cité Saint-Pierre. En 2011, c’était au tour de Jean-Claude Lebrun d’accueillir dans le cadre de la belle salle Padre Pio les Lourdaises et les Lourdais ainsi que plusieurs personnalités dont le préfet des Hautes-Pyrénées, René Bidal.

Le maire de Lourdes s’est fendu d’une longue intervention (21 minutes et 30 secondes au total). Parti en faisant la « réclame » à la chocolaterie du 19 rue de la Grotte (pas confondre avec la « Belle chocolatière »), le « démocrate » Artiganave a évoqué beaucoup de sujets. Il est revenu sur l’année 2010, « un peu compliquée » a-t-il

dit. Et d’enchaîner : « A Lourdes, nous avons une conception des choses égocentrique. Les Lourdais et les Lourdaises continuent parfois à penser que nous vivons dans un village gaulois (NDLR. Se prendrait-il pour Astérix ?) protégé. Le monde est très dur. En 2010, nous avons payé la dette privée américaine. Et en 2011, 2012, 2013, 2014, il va falloir que nous nous attendons tous à devoir payer les dettes publiques des états européens. (…) Le monde de demain sera encore plus compliqué pour continuer à permettre à nos pèlerins venant en groupes d’arriver à Lourdes en train. Les personnes venant à Lourdes sont de plus en plus des personnes et de moins en moins des groupes. Lourdes devra s’adapter à cela. Je veux donner des signes d’espoir. Il faut continuer à faire des choses malgré le contexte et les difficultés. Je voudrais que souffle ici un vent d’optimisme. L’année 2011 sera une année de changements et une année d’investissements.

• L’intercommunalité

« Le territoire change. Le Lourdes de demain se préfigure et se construit autour de l’intercommunalité. Il y a deux niveaux d’intercommunalité, bientôt il y en aura trois. Le premier c’est la Communauté de communes du pays de Lourdes. Le second niveau est un enjeu important. Sommes-nous capables Lourdais et Tarbais, Ossunois de construire au centre de ce département un territoire de développement et de progrès qui nous permette d’asseoir le développement économique, industriel et territorial de ce département ? L’architecture de ce projet c’est l’aéroport de Tarbes-Lourdes-Pyrénées. Très longtemps, les Lourdais , délégués consulaires ou membres de la CCI, ont été spectateurs de la question aéroportuaire. Ils sont aujourd’hui acteurs. J’ai donné mon accord pour augmenter la cotisation de la communauté de communes du pays de Lourdes au syndicat mixte Pyrénia. Pyrénia ça veut dire pour Lourdes une liaison vers Paris. A un moment où l’aéroport de Pau connaît des difficultés, il faut que nous travaillons à un rapprochement entre les deux aéroports. C’est une nécessité économique, territoriale et financière. Pyrénia pour Lourdes ça veut dire l’ouverture de deux lignes, l’une sur Bergame, l’autre vers Rome. Les low-cost, c’est important mais il ne faut pas oublier que 75% de l’activité de l’aéroport de Tarbes-Lourdes-Pyrénées est liée à Lourdes et aux charters de Lourdes. On ne peut pas substituer un transport de pèlerins gratuit par avion à un transport de pèlerins payant par l’avion.

• Hôpital commun Tarbes-Lourdes

« Je milite officiellement de manière transparente – la députée des Hautes-Pyrénées est avec moi sur cette affaire – pour un service public moderne, modernisée, actuel au sens d’un hôpital public commun à Lanne. Un hôpital commun à Lanne, c’est un service public rénové. Il n’y aura pas de service public avec des déficits chroniques et lourds. Une des questions centrales aujourd’hui, c’est le déficit de l’hôpital de Tarbes. Nous ne voulons pas que la solution, nous la combattons, ce soit la suppression de l’hôpital de Lourdes. (NDLR. Il n’a pas redit qu’il monterait sur les barricades). Je milite pour l’hôpital commun à Lanne parce que c’est la continuation de Lourdes par d’autres moyens ».

• L’aménagement urbain de Lourdes

« Pour Lourdes qui a toujours le génie de l’adaptation au temps qui est, je veux que Lourdes ait toujours la force en 2011 de s’adapter et de construire le temps présent et à venir. Il faut que nous nous adaptions aux pèlerins et visiteurs lourdais tels qu’ils sont aujourd’hui. Il faut continuer l’aménagement urbain de cette ville. Il faut que nous nous attachions à créer un environnement différent sur le secteur avenue Peyramale-avenue du Paradis. Ce secteur c’est l’entrée de la porte vers les Sanctuaires. Nous allons lancer le concours d’architectes très bientôt. Personne ne s’est intéressé au gave depuis l’excellent maire François Abadie. Nous souhaitons que ce soit une entrée fondamentale vers les Sanctuaires qui nous permettent d’autres aménagements, en particulier en matière de semi-piétonnisation.

Autre question : le boulevard de la Grotte. Du fait de sa topographie, du fait qu’il a perdu beaucoup de chambres depuis une vingtaine d’années, du fait que son bâti est aléatoire, nous proposerons un document important en matière d’urbanisme dans le cadre du PLU pour que ce quartier soit rattaché au cœur de ville de Lourdes. C’est un chantier important ».

• Un lieu d’accueil et de rencontres

« Je souhaiterais que l’on puisse disposer au centre-ville de Lourdes d’un lieu d’accueil et de rencontres réhabilité, modernisé au palais des congrès. Il faudrait le faire rapidement. Dans un cadre juridico-financier qui ne soit pas trop contraint. Nous souhaiterions conduire cette opération dans le cadre d’un partenariat Public-Privé. Le 25 janvier, à Paris, nous commencerons à examiner des questions purement juridiques. Pour les Lourdais, pour les hôteliers, il faut être capables de proposer et de construire un tel lieu. Lourdes n’est pas une ville de congrès comme on peut l’entendre ailleurs. Il faut se doter d’un outil moderne et performant au regard des missions de Lourdes ».