Entretien avec Didier Larchevêque, Directeur de l’enseigne Brico-Dépôt à Tarbes

Didier Larchevêque, Directeur de l’enseigne Brico-Dépôt à Tarbes :
« Notre métier c’est le prix et les volumes  »

Mercredi 23 février 2011, dès 7h30, le nouveau magasin Brico-Dépôt de Tarbes ouvrira ses portes. Plus grand et plus pratique, il devrait conquérir la nombreuse clientèle qui fréquente ce site.
A la veille de cette ouverture, nous nous sommes entretenu avec Didier Larchevêque, directeur de cette enseigne tarbaise.

– Question  : Vous venez d’agrandir votre magasin. De combien précisément ?

– Didier Larchevêque : On a agrandi la surface de vente de 1 000 m2.

– Q. Ce qui porte la surface totale à combien ?

– DL. Le bâtiment intérieur en CDAC fait 2550 m2. Hors CDAC, le bâti fait 3400 m2 avec une menuiserie de 800m2.

– Q. Cela était sans doute nécessaire pour répondre à votre clientèle d’artisans et de particuliers ?

– DL. Oui pour les professionnels, les particuliers, et ceux que nous appelons gros bricoleurs.

– Q. Quel est votre trafic « clients » quotidien ?

– DL. 1300 clients/jour. Le week-end, on va vers 1400, 1500/jour.

– Q. Le petit-déjeuner du matin sera-t-il maintenu ?

– DL. Il est toujours d’actualité et même renforcé. Avec un buffet pendant toute l’ouverture et qui va perdurer.

– Q. Quels sont les points-forts de Brico-Dépôt à Tarbes

– DL : Le point-fort de Brico-Dépôt à Tarbes en particulier, ça a d’abord été la proximité avec la ville, une enseigne reconnue sur le site. Nous sommes le premier intervenant sur le site de Tarbes. Et puis nous avons surfé sur la vague du bricolage. Notre enseigne a su aussi développer une image « Prix » où on a des produits de qualité et où on est moins cher que nos concurrents. C’est notre cheval de bataille. Nos frais de société sont plus serrés que les autres. On a une gamme plus réduite avec des prix. Notre métier c’est le prix et les volumes.

– Q. Le slogan « Si vous trouvez moins cher ailleurs, on vous rembourse la différence » est-il toujours votre leitmotiv ?

– DL. Oui et à fortiori encore plus qu’avant parce que notre dynamique commerciale va mettre encore plus l’accent sur le prix, tout en faisant observer qu’on a toujours du stock.

– Q. Faites-vous des promos mensuelles ?

– DL. On fait des catalogues. Cette année, il y en aura davantage que l’année dernière. Ce sont des arrivages. Ensuite nous ferons ce que nous appelons les catalogues trafic où il n’y a que des arrivages. Chez nous, ce ne sont pas des promos. Ce sont des produits que nous achetons en quantité et qu’on distribue. Ils ne font pas partie de notre gamme. Nous, on a toute l’année des produits qui sont dans nos rayons. Ce sont les produits aux prix les plus bas pratiqués. Les arrivages, ce sont des produits que l’on va acheter en quantité et où les prix sont encore moins chers que ceux que l’on a habituellement.

– Q. Le SAV, chez vous c’est aussi une force ?

– DL. Le SAV chez Brico-Dépôt n’était pas la force de notre société. Ce n’était pas ce qu’on savait faire. Aujourd’hui, il y a toute une structure qui a été mise en place. Et aujourd’hui, on ne répare plus, on échange systématiquement. Sur 70% de notre gamme, les clients ramènent le produit et on leur échange. Nous nous faisons rembourser à posteriori. Maintenant, on est plus sur un échange systématique à part des marques comme Bosch où il y a un SAV. Sur des marques propres, nous échangeons le produit. Bien sûr, quand il est à la limite de la garantie légale.

– Q. Combien compte-t-on de Brico-Dépôts en France ?

– DL. Aujourd’hui 101.

– Q. Votre force, c’est donc l’achat massif ?

– DL. Notre métier aujourd’hui à Brico-Dépôt c’est le stock. Nous gérons à peu près 12000 références. Notre métier c’est d’axer sur le prix, le volume à la référence. Chez nous, tout est dans le stock. Aujourd’hui, je peux vous livrer une cuisine de 30 éléments et je peux vous livrer 300 m2 de carrelage. Je l’ai en stock. Vous n’aurez pas à commander. Notre métier c’est d’acheter en volume des produits de qualité et non pas des produits de premier prix, ça n’a jamais été notre métier. Ces produits de qualité, nous les vendons moins chers par des économies d’échelle.

– Q. D’où vient votre clientèle ?

– DL. De très loin. Notre clientèle va jusqu’à Auch, Saint-Gaudens, Lannemezan, pratiquement à la limite de Mont-de-Marsan. Notre enseigne va chercher des clients à plus de 70/80 km de notre site. Ce qui, dans la grande distribution, n’existe pas.

– Q. Votre chiffre d’affaires va évidemment s’en ressentir ?

– DL. Notre objectif était d’agrandir notre magasin. Nous voulions faire un magasin plus spacieux, avec un vrai parking. Dans ce nouveau magasin, tout sera accessible. Il faut savoir que ce magasin a été la meilleure rentabilité au m2 au monde . Dans ce dépôt, on est 85 personnes. S’agissant du chiffre d’affaires, on faisait 26,5 millions d’euros. Nous sommes un gros intervenant sur la région. On vise les 30 millions d’euros cette année qui a été atteint il y a 3 ans dans notre ancien magasin. Cette année est une année de travaux, un peu compliquée. Il était nécessaire d’avoir un magasin moderne, neuf, tout en gardant notre politique de prix et ce qu’est Brico-Dépôt. Nous sommes très confiants car depuis que l’on a rouvert notre nouveau magasin sans qu’on ait encore toute l’accessibilité, nous enregistrons de très belles progressions. On est au-delà de ce qu’on pouvait espérer. Vivement que ce soit terminé.

Recueilli par Alain Bouchard (www.tarbes-infos.com)