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Petite mobilisation tarbaise pour la journée nationale d’action pour la santé, l’hôpital, la sécu, l’accès aux soins
JOURNEE NATIONALE D’ACTION :RASSEMBLEMENT A... par tarbes-infos
Quelque 400 à 500 personnes se sont réunies ce matin devant la délégation territoriale de l’ARS (Agence Régionale de Santé), à l’initiative de la Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternité de Proximité.
Après le discours de Bruno Gay-Capdevielle (Lire), eu lieu le baptême symbolique de la « direction territoriale de l’agence de régression sanitaire et sociale » (ARSS) à la place de l’ Agence Régionale de Santé (ARS). Par la suite, les manifestants se sont rendus en cortège à la CPAM, Place au Bois en passant par les allées Leclerc et la rue Maréchal Foch.
Le discours de Bruno Gay-Capdevielle et les commentaires dans les rangs des manifestants faisaient ressortir deux éléments principaux qui ont conduit à la situation actuelle dans toute la France : le passage aux 35h de travail hebdomadaire et le numerus clausus dans la formation des professions médicales. Deux causes qui ne datent pas d’aujourd’hui (voir tableau ci-dessous pour les médecins)
Le passage aux 35 heures de travail hebdomadaire
Le principe des 35 heures était basé sur une logique de « partage du travail ». Il s’agissait d’une décision politique du gouvernement Jospin mise en place à partir des lois Aubry du 13 juin 1998 et du 19 janvier 2000. http://www.industrie.gouv.fr/sessi/cpci/cpci2003/CPCI2003_10_fiche35A.pdf Ces mesures étaient censées favoriser la création d’emplois à partir d’incitations fiscales et sociales (réductions de charges). Dans les hôpitaux, ces mesures ont été mises en place de manière plus progressive et plus tard entre 2001 et 2003 http://documentation.aphp.fr/Bibliographies/rtt.htm Qu’en est-il aujourd’hui ? L’objectif de créations de postes et de partage du travail a-t-il été atteint ? Il semble que non. Et pour cause....
Le numerus clausus des formations médicales et paramédicales
Le numerus clausus consiste à fixer le nombre d’étudiants en médecine, pharmacie, dentistes et sages-femmes admis dans certains cursus chaque année, et le nombre de places au concours d’entrée en écoles d’infirmières.
Pour les professions médicales, le principe a été mis en place par Robert Boulin en 1971, ce qui avait provoqué des manifestations étudiantes. Pour les infirmières et infirmiers, le système a été mis en place sous le Ministère de Martine Aubry entre 1997 et 2000 (Ministre de l’Emploi et de la Solidarité). L’objectif était de limiter le nombre de professionnels en activité en pensant que par cette mesure d’allègement du nombre de prescripteurs on allégerait les dépenses de la sécurité sociale.
Nous voyons aujourd’hui les limites du système pour ne pas dire son niveau de stupidité d’autant qu’une infirmière ne prescrit rien mais exécute des actes sur prescription médicale. Pire encore, l’obligation de reconnaître les diplômes des autres pays européens rend ce système encore plus stupide puisqu’aujourd’hui nous sommes dans l’obligation d’aller chercher des médecins étrangers et des infirmières espagnoles.
Pour les médecins, le tableau ci-dessous donne l’ampleur du désastre avec un numerus clausus qui s’est écroulé en 1981. Sachant qu’il faut 10 à 11 ans pour former un médecin..... A ce jour le chiffre n’est pas encore au niveau de 1971... 40 ans de retard.
Pour les infirmières, la pénurie n’est pas résorbée. Sachant qu’il faut 3 ans pour former une infirmière....
Pendant ce temps il y a des chômeurs indemnisés ou non.... L’hôpital paie 30 ans de fantasme idéologique et de politique de l’emploi imaginée en aveugle.
La délégation territoriale de l’ARS n’est pas compétente pour les dossiers hospitaliers
C’est la réponse faite au collectif. à une demande d’entretien du 12 mars 2011. Aurions-nous dans le département une structure fantôme qui ne représente rien ni personne ? Voilà une position pour le moins stupéfiante d’un service de l’état qui se lave les mains comme Ponce Pilate.
De quoi s’inquiéter pour l’avenir.
Mais alors, que faisait Mme Laffont, déléguée territoriale des Hautes-Pyrénées de l’ARS le 5 novembre 2010 à la présentation du projet de santé 2011 (voir la vidéo : http://www.tarbes-infos.com/spip.php?article3803 ) L’hôpital ne participe pas au projet de santé régional et par voie de conséquence départemental ?
Manifestement, le dialogue ne passe pas. Normal, vu l’usine à gaz proposé et le positionnement corporatiste des médecins, l’avenir reste bien sombre.
Louis Dollo
Sites à consulter :
Les dispositions successives sur la durée du travail http://www.industrie.gouv.fr/sessi/cpci/cpci2003/CPCI2003_10_fiche35A.pdf
Les modalités de passage à 35 heures en 2000 : http://www.travail-emploi-sante.gouv.fr/IMG/pdf/Les_modalites_de_passage_a_35_heures_en_2000.pdf
Réduction du temps de travail à l’hôpital : http://documentation.aphp.fr/Bibliographies/rtt.htm
Les acteurs de santé - Analyse des pratiques : http://www.chups.jussieu.fr/polysPSM/santepublique/acteursdesante.pdf
Concours infirmier, une belle arnaque ? http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/concours-infirmier-une-belle-22154
Réflexion sur la pénurie infirmière http://www.cadredesante.com/spip/spip.php?article112
La profession infirmière en statistiques http://blog.infirmier.free.fr/?p=2180
A voir sur Tarbes-Infos.com
ARS : le projet de santé 2011 dans les Hautes-Pyrénées http://www.tarbes-infos.com/spip.php?article3803
Mise en place de l’ARS Midi-Pyrénées le 1er avril 2010 dénoncée par les syndicat : impréparation http://www.tarbes-infos.com/spip.php?article4912
Journée nationales d’action – Rassemblement à Tarbes, Samedi 2 Avril à 10h3 http://www.tarbes-infos.com/spip.php?article4912
• Numerus clausus des médecins
Numerus clausus des étudiants en médecine de 1971 à 2005/
Nombre d’étudiants admis en 2ème année
1971-1972 : 8588 Ministre : Jean Foyer
1972-1973 : 8571
1973-1974 : 8564 Ministre : Michel Poniatowski (RI)
1974-1975 : 8607 Ministre : Simone Veil (RPR)
1975-1976 : 8669
1976-1977 : 8671
1977-1978 : 8281
1978-1979 : 7913 Ministre : Jacques Barrot (RPR)
1979-1980 : 7121
1980-1981 : 6409 Gouvernement Pierre Mauroy (PS)
1981-1982 : 6409
1982-1983 : 5900
1983-1984 : 5000
1984-1985 : 4754 Gouvernement Laurent Fabius (PS)
1985-1986 : 4754
1986-1987 : 4460 Gouvernement Jacques Chirac (RPR) (Cohabitation)
1987-1988 : 4100
1988-1989 : 4100 Gouvernement Michel Rocard (PS)
1989-1990 : 4000
1990-1991 : 4000
1991-1992 : 3750 Gouvernement Édith Cresson (PS)
1992-1993 : 3500 Gouvernement Pierre Bérégovoy (PS)
1993-1994 : 3570 Gouvernement Édouard Balladur (RPR)
1994-1995 : 3576
1995-1996 : 3576 Gouvernement Alain Juppé – Ministre santé : Élisabeth Hubert
1996-1997 : 3576 Ministre : Martine Aubry (PS)
1997-1998 : 3583
1998-1999 : 3700
1999-2000 : 3850
2000-2001 : 4100 Ministre : Bernard Kouchner (PS)
2001-2002 : 4700 Ministre : Jean-François Mattéi (UMP)
2002-2003 : 5100
2003-2004 : 5550
2004-2005 : 6200 Ministre : Philippe Douste-Blazy (UMP)
2005-2006 : 6850 Ministre : Xavier Bertrand (UMP)
2006-2007 : 7100
2007-2008 : 7300 (Roselyne Bachelot prévoit une augmentation jusqu’à 8000 en 2011)
2008-2009 : 7400
2009-2010 : 7400
2010-2011 : 7400, Ministre : Xavier Bertrand Les prévisions de Roselyne Bachelot ne sont pas tenues.
Source : http://www.solidariteetprogres.org/sp_article.php3?id_article=2458
Rédaction
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