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Lourdes brûle-t-il ?

mercredi 21 décembre 2011 par Rédaction

Affaire de la Tour du Moulin.

Rappel des faits.

La Tour est un bâtiment du XIIIème siècle, édifié pour défendre des moulins. Le plus proche a disparu mais d’autres furent conservés, ou même restaurés en 2011, le père de Bernadette Soubirous étant meunier.

La Tour du Moulin est restée là, solide et discrète, adossée à l’hôtel qui la cache.

Le propriétaire reçoit une proposition d’un promoteur qui veut la détruire pour bâtir un immeuble. La Drac est invitée à se prononcer. Le classement en monument historique ISMH, est en cours. Le Préfet de Région signe un arrêté pour des fouilles archéologiques. Le permis de construire avec destruction est attaqué au Tribunal administratif en mai 2011.

Le promoteur souhaite rencontrer les défenseurs de la Tour pour recueillir leur avis sur un nouveau projet : déplacer le bâtiment par un échange parcelle publique contre parcelle privée.

Partout en France, et ici en Bigorre, pour rectifier les virages et pour sécuriser les routes, pour les besoins évolutifs du service public, on cède, on acquiert, on échange des parcelles et on se serre la main. C’est possible. C’est légal. C’est souhaitable.

Le maire de Lourdes a déjà procédé à des échanges de parcelles publiques contre des parcelles privées. Il y a quelques années, pour trois sous, il s’apprêtait à brader le lac de Lourdes, public, à la société Bonnin, privée. Il renonça.

Affaire de la Tour du Moulin.

Précisions et commentaires.

Le maire parle du film Main basse sur la ville dont le scénario évoque les relations des élus avec la Mafia. Il sous-entend une corruption des défenseurs de la Tour par le promoteur. Aucun d’eux n’a reçu ni mandat, ni commission pour ce glissement vers l’Est du projet. Ils dénoncent cette insinuation.

Le maire réduit leur intérêt à agir au seul argument de la vue depuis la fenêtre. Mais les juges du Tribunal administratif admettent la ligne du paysage comme élément justifiant une procédure.

Le maire s’insurge du fait que l’on prendrait les Lourdais pour des imbéciles. Personne ne s’y risquerait, les Lourdaises et les Lourdais étant des personnes bien éduquées, bien informées, qui ont des moyens variés de connaître la vérité.

Le maire fait du misérabilisme autour des commerçants. Ils sont en fait impatients qu’il y ait du neuf dans le quartier et comprendront sans doute qu’il vaut mieux un parking pour leurs clients à 200 mètres plutôt qu’à 400.

Le maire oublie les écoliers et leurs parents, la sécurité et le confort à l’entrée et à la sortie des classes. Le carrefour Louis Capdevielle-Lappacca serait équipé ainsi de part et d’autre d’aires de stationnement élargies. C’est le cadeau obtenu pour la Tour du Moulin, sans négocier ni promettre, proposé par le promoteur qui démolirait l’hôtel qui la masque, à ses frais.
Le nouvel espace ainsi obtenu permettrait de sécuriser, d’embellir et pourquoi pas, d’imaginer.

Affaire de la Tour du Moulin.

Lourdes brûle-t-il ?

Le nom du propriétaire de la Tour est cité par le maire. Personne n’a voulu le noyer comme il l’affirme. Thierry Lavit, lui, élu de tous, est allé rencontrer ce Monsieur qui valide le nouveau projet. Le maire aurait pu aller le voir... Les défenseurs de la Tour du Moulin respectent et apprécient la dignité du propriétaire et ils encouragent chacun à prendre exemple sur lui.

Les défenseurs de la Tour regrettent la diffusion de courriers privés par le maire de Lourdes. D’abord, le courrier de Jean-Luc Laplagne en janvier et ensuite celui de Messieurs Omnès au promoteur pour rechercher une solution. Ils rappellent au maire que cette pratique n’est pas simplement déloyale ; elle est illégale et réprimée, spécialement dans sa fonction.

Ils regrettent que La Dépêche du Midi - Nouvelle République, le 14 décembre, ait dissimulé le fait que la conférence de presse les regroupait tous. Ils dénoncent le procédé artificiel du face à face avec photos. Ils se sont exprimés ensemble en recueillant les souhaits de leurs adversaires d’hier.

Ils regrettent que des citations ne correspondent pas à ce qu’ils ont déclaré. Leurs propos ainsi corrompus sont publiés sans prudence éditoriale.

Ils condamnent la liaison dangereuse, à Lourdes, entre le maire et la presse. Ni ses insinuations, ni les approximations des journalistes ne vont éclairer les lecteurs.

Cette situation publique empêche la manifestation de la vérité et prive les Lourdais de la sérénité souhaitable au débat citoyen.

Les signataires de ce texte sont :

 Thierry Lavit, Conseiller Municipal de Lourdes.
 Jean-Luc Laplagne, Président du Collectif Tour du Moulin 1270.
 Jean, Jacques et Pierre Omnès,
 Christian Agius, Président du Comité de Vigilance Lourdais.

 Bruno Vinualès*, injoignable depuis samedi, n’a pas pu le valider pour des raisons pratiques. Non signataire.

*NDLR. Nous croyons savoir que Bruno Vinualès est en déplacement professionnel à l’étranger.