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Les vautours fauves s’attaquent à l’Ariège-Pyrénées

vendredi 4 mai 2012 par Rédaction

Les autorités se tournent uniquement vers les
Pyrénées-Atlantiques et accessoirement les Hautes-Pyrénées lorsqu’il s’agit
d’attaques de vautours fauves sur des animaux vivants. Erreur ! La
problématique concerne toutes les Pyrénées françaises et espagnoles mais aussi
les Alpes et jusqu’en Suisse. Les faits sont décrits depuis le 19ème
siècle.  <a
href="http://www.pyrenees-pireneus.com/Faune/rapaces/Vautours-Fauves/Zootechnique-Alimentation-Comportement/ENVIR-Faune-vautour-fauve-gyps-fulvus.htm">http://www.pyrenees-pireneus.com/Faune/rapaces/Vautours-Fauves/Zootechnique-Alimentation-Comportement/ENVIR-Faune-vautour-fauve-gyps-fulvus.htm
 Mais difficile de le faire comprendre
autant aux pouvoirs publics qu’à des organisations naturalistes sectaires.

<span
style='font-size:14.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Prédateur
ou charognard ?

"Times New Roman","serif"'>Officiellement, le vautour fauve n’est pas un
prédateur mais un charognard qui nettoie la montagne des animaux morts. C’est
aussi un rapace protégé en raison de son petit effectif. Foutaise ! Il
suffit de voir le nombre de vautours qui s’abattent sur des bêtes mortes et
connaître la durée d’existence du cadavre d’une brebis qui vient de mourir.
Juste quelques heures. Si l’effectif des vautours fauves étaient faible, nous
n’en verrions pas autant qui, manifestement, manquent de nourriture dans le
milieu naturel. <a
href="http://www.pyrenees-pireneus.com/Faune/rapaces/Vautours-Fauves/Zootechnique-Alimentation-Comportement/ENVIR-Faune-Vautour-Fauve-changement-comportement-origines-consequences-france-espagne-rapace.htm">http://www.pyrenees-pireneus.com/Faune/rapaces/Vautours-Fauves/Zootechnique-Alimentation-Comportement/ENVIR-Faune-Vautour-Fauve-changement-comportement-origines-consequences-france-espagne-rapace.htm

"Times New Roman","serif"'>Souvenons-nous déjà en juillet 2007 lorsque 80
brebis ont déroché à Coste de Mourtes près du Pic de <span
class=SpellE>Recantous
à 2300
mètres d’altitude. Un véritable nuage d’une centaine de rapaces s’était abattu
sur les cadavres. En 5 ans, le nombre de rapaces n’a fait que s’accroitre. Il
devient même inquiétant comme partout dans les Pyrénées. L’équarisseur naturel
devient un prédateur pour vivre. On le retrouve sur les estives du Pays Basque
au Canigou jusque sur les hauteurs de Cerbères. Celles de l’Ariège sont sur le
chemin que ce soit la Haute-Ariège ou le Couserans.

<span
style='font-size:14.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Les
vautours ont faim

"Times New Roman","serif"'>La fermeture des « muladares » en Aragon
en 2003 avec l’épidémie de la vache folle n’a fait qu’accélérer un mouvement
naturel nié depuis les années 1970. A cette époque 7 à 10 000 vautours des
Pyrénées occidentales se sont retrouvés du jour au lendemain sans aucune
nourriture. Ils se sont adaptés. Dans d’autres régions, les vautours d’élevage
lâchés par la LPO ont également trouvé des solutions pour remplacer la nourriture
artificielle. La protection maximum de l’espèce, sans aucun contrôle de quelque
nature que ce soit tout en diffusant des
chiffres d’effectifs les plus fantaisistes font que les problèmes basques et
béarnais se sont exportés sur toutes les Pyrénées. Nous voyons des vautours
fauves sur les maisons, aux portes des villes, attaquer autant les poulaillers
des Hautes-Alpes que des brebis, des vaches ou des veaux. <a
href="http://www.pyrenees-pireneus.com/Faune/rapaces/Vautours-Fauves/ENVIR-Faune-Vautour-Fauve-Pyrenees.php">http://www.pyrenees-pireneus.com/Faune/rapaces/Vautours-Fauves/ENVIR-Faune-Vautour-Fauve-Pyrenees.php

"Times New Roman","serif"'>En 2011, Les Pyrénées-Atlantiques et les
Hautes-Pyrénées n’ont pas été les seuls concernés par des attaques. L’Ariège a
eu son lot de prédations comme à Montgaillard chez Agnès Ferrand ou à Ventac
chez Colette Roméro. Mercredi, c’est chez Hervé Ferrand, jeune éleveur à
Gasconnes sur la commune de Bénagues, que les vautours se sont invités pour un
festin. C’est son voisin qui, vers midi, a vu une vingtaine de rapace attendre
le moment opportun. Trop tard. Il n’a pu
que constater la mort de deux veaux. Qu’on ne nous dise pas que c’était au vêlage.
L’un avait 3 semaines et l’autre quelques jours. Et comme toujours ils se sont
attaqués aux orifices naturels pour créer une hémorragie et la curée devient
facile.

"Times New Roman","serif"'>Bien entendu, il faudra s’attendre à ce qu’il soit
expliqué que les veaux étaient morts avant l’arrivée des vautours ou qu’ils
étaient en situation de faiblesse… tous les motifs seront bons pour disculper
le charognard qui, par définition autoproclamée par la LPO, n’est pas un
prédateur puisqu’il « n’est pas
équipé pour ça ».
Et pourtant…. 
Quand une bête n’a pas à manger, elle trouve des solutions. Sinon c’est
la mort assurée. C’est cela la nature. Et l’éleveur est obligé de laisser faire
sans se défendre puisqu’il s’agit d’une espèce protégée, tellement protégée que
dans les Pyrénées-Atlantiques, au lieu de réduire la population, on l’aide à se
développer en la nourrissant depuis des placettes de nourrissage. Vraiment
n’importe quoi… car au final, l’éleveur qui sert de garde-manger n’est pas
indemnisé. Pourquoi ne pas demander aux militants écologistes de payer une
redevance… comme les chasseurs paient pour les dégâts aux cultures.

<span
style='font-size:14.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Pas
d’indemnisation

"Times New Roman","serif"'>Une perte sèche pour l’éleveur, dans une filière en
difficulté. Et il ne peut pas utiliser le seul moyen de défense : le
fusil. C’est pour lui la preuve d’un « réel
déséquilibre entre les prédateurs et la faune domestique doublé d’une lourde
injustice face à des réglementations pensées par des technocrates »

"Times New Roman","serif"'>Jeudi matin, avant l’arrivée des journalistes
invités à assister aux constats par des agents de l’ONCFS il y avait encore
deux vautours à proximité. Des agents qui arrivent après la bataille, ce qui
est normal, pour faire une autopsie afin de déterminer les causes de la mort
des bêtes. Situation presque risible lorsqu’on sait comment se passe une curée.
Parions qu’ils ne trouveront rien. Alors ils trouveront des explications comme
partout ailleurs qui seront contestées et pas prises au sérieux. Pas besoin de
faire une autopsie pour comprendre ce qui s’est passé.

<span
style='font-size:14.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Aucune
régulation possible.

"Times New Roman","serif"'>On se souvient, il y a deux ans, les prédations sur
le Hautacam. Le sous-préfet d’Argelès avait sollicité une autorisation de tirs d’effarouchement :
refusé par le Ministère. Evidemment, vu de l’Esplanade de La Défense à Paris,
il est difficile d’imaginer qu’un vautour soit différent d’un pigeon. Et puis,
c’est si beau à voir….

"Times New Roman","serif"'>Pas question d’utiliser le fusil même pour faire
peur. Le discours officiel reste toujours le même : « Nous faisons
remonter au Ministère… Nous demandons des tirs d’effarouchement… » Du
folklore administratif qui de toute manière, même si le retour est positif
arrivera bien trop tard d’autant qu’il est impossible d’imaginer le lieu de la
prochaine attaque. Alors ne nous étonnons pas que les rapports entre éleveurs
et pouvoirs publics notamment l’ONCFS soient conflictuels.

<span
style='font-size:14.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Les
constats…

"Times New Roman","serif"'>C’est Jean-Pierre Mirouze, co-président de l’ASPAP,
également éleveur, qui donne des explications sur les constats. Comme il
fallait s’y attendre :  

<span
style='font-size:12.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>« Le
premier [veau] n’est pas exploitable, le veau est à l’état de charogne »…
« Sur le second, les agents ont relevé que les attaques avaient été faites
à l’emplacement du cordon, sur la partie tendre, les yeux, l’anus sont
dévorés ».

"Times New Roman","serif"'>Parfois l’attaque se fait sur des vaches en
attaquant les yeux et l’anus. Mais il est plus facile d’attaquer des veaux en train
de dormir pendant que la vache est en train de paitre sereinement à quelque
distance. « Ils donnent des coups
de bec, créent des hémorragies, jouent avec leurs poids sur la victime déjà au
sol et peuvent commencer leur funeste festin »
nous dit Jean-Pierre Mirouze
qui, de son côté a connu les prédations de l’ours. Il précise : <i
style='mso-bidi-font-style:normal'>« On veut que ces attaques soient reconnues
et pas seulement comme pour l’ours au bénéfice du doute, car c’est de notre
métier dont il est question ». Le bras de fer est engagé.<span
style='mso-spacerun:yes'> 

<span
style='font-size:14.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Les
syndicats montent au front !

"Times New Roman","serif"'>Hervé Péloffi, Président de
la FDSEA, demande « des moyens pour
réguler et non pour éradiquer l’espèce
 ». C’est clair. Et il
poursuit : « Aujourd’hui on n’a même
pas prévu d’indemnisations pour les éleveurs, qu’on les autorise au moins à
procéder à cette régulation
 ». Une revendication qui n’est pas nouvelle
et qui a déjà fait l’objet de plusieurs réunions entre FNO (Fédération
Nationale Ovine) et FNSEA au même titre que contre l’ours et le loup. Il
constate par ailleurs comme tout le monde que : «  normal'>L’ONCFS n’a aucun moyen, il faut que le monde agricole se prenne en
charge. Aider les chasseurs à mettre en place cette régulation comme ils le
font pour d’autres espèces car la pression de la faune sauvage n’est plus
supportable pour ceux qui veulent continuer à vivre dans le monde rural
 ».
Le mot est lâché. La solidarité avec les chasseurs est déjà assurée. Mais Hervé
Péloffi pose-t-il les bonnes questions lorsqu’il dit : « <i
style='mso-bidi-font-style:normal'>Est-ce interdit de défendre son travail ? A
un moment donné il faut arrêter, c’est de la légitime défense… il est urgent de
faire remonter cela au niveau de l’Etat » En effet, il existe deux textes
législatifs jamais utilisés tel que l’Article L427-9 du Code de l’Environnement
qui stipule que « tout propriétaire
ou fermier peut repousser ou détruire, même avec des armes à feu, mais à
l’exclusion du collet et de la fosse, les bêtes fauves qui porteraient dommages
à ses propriétés… »
<a
href="http://www.pyrenees-pireneus.com/Pastoralisme/Droit/ENVIR-Droit-de-tuer-grands-predateurs-ours-loups.htm">http://www.pyrenees-pireneus.com/Pastoralisme/Droit/ENVIR-Droit-de-tuer-grands-predateurs-ours-loups.htm<span
style='mso-spacerun:yes'> 
ou encore l’article L 113-1 du Code Rural qui
prévoit que l’Etat s’attache à « Assurer
la pérennité des exploitations agricoles et le maintien du pastoralisme, en
particulier en protégeant les troupeaux des attaques du loup et de l’ours dans
les territoires exposés à ce risque ».
<a
href="http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006071367&idArticle=LEGIARTI000006581661&dateTexte=&categorieLien=cid">http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006071367&idArticle=LEGIARTI000006581661&dateTexte=&categorieLien=cid

"Times New Roman","serif"'>Pourquoi n’est-il pas exigé le respect de ces textes
par l’Etat ?

"Times New Roman","serif"'> 

<span
style='font-size:12.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Louis
Dollo