Les infos de Lourdes et du Pays de Lourdes

  Informations Lourdes et Grand Tarbes  Informations Lourdes et Pays de Lourdes  Informations Bagnères de Bigorre  Informations Argelès-Gazost Vallées des Gaves  Informations Pays de Lannemezan  Information Pays du Val Adour  Informations Hautes-Pyrénées     
         

Nos lecteurs écrivent

jeudi 25 octobre 2012 par Rédaction

Je souhaiterai revenir sur le
témoignage d’une Lourdaise que vous avez publié hier dans votre journal<span
style='mso-spacerun:yes'> en ligne au sujet des inondations à
Lourdes. Si j’interviens à ce sujet, c’est
que, en tant que technicien rivière auprès de collectivités territoriales et Lourdais,
je suis très sensibilisé aux phénomènes naturels qui touchent régulièrement ma
ville.

normal'>Les photos publiées dans l’article par votre journal ne datent pas de
1986 mais du 1er juin 1979, pour la

Pentecôte. Ce jour-là ,après des pluies intenses pendant
plusieurs jours venant du sud-ouest associés à un redoux qui avait fait fondre
la neige, l’ensemble des cours d’eau pyrénéens ont subi de fortes crues. A
Lourdes, le débit moyen journalier pour la journée du 1er juin était
de 390 m3/s. La gave avait submergé les avenues du Paradis et de
Peyramale (photo) qui n’étaient pas configurées comme actuellement.<span
style='mso-spacerun:yes'> Les hauteurs d’eau enregistrées en 1979 sont
assez similaires de celles que nous venons de connaitre ce week-end à Lourdes,
inférieures à celle de 1982 et très inférieures à 1937, crue considérées comme <span
style='mso-spacerun:yes'> historique. La seule différence notoire entre
ces deux évènements est la période pendant laquelle elles se sont déroulées. En
effet, la plupart des grandes crues qu’a connues le bassin du Gave de Pau se
déroulent entre le 20 octobre et le 15 novembre, à l’automne. On peut citer, le
29 octobre 2005, 6 novembre 1982 et la
plus importante le 26 octobre 1937. En 1979, c’était en juin et <span
style='mso-spacerun:yes'> l’on pourrait la comparer aux hautes eaux que
nous avions connues en mai 2009 suite à un hiver très enneigé.

normal'>Il est aussi temps de faire taire une croyance collective, je dirai une
légende urbaine, qui consiste à croire que des lâchers de barrages seraient à
l’origine de telles inondations. En aucun cas cela est vrai,
car tout
simplement les volumes potentiels que pourraient lâchers en même temps les
trois barrages (Gloriettes, Tech et Ets <span
class=SpellE>Coubous)  présents
sur le bassin versant du Gave de Pau sont sans commune mesure avec les débits
dans le gave au moment de ses phénomènes paroxystiques. <span
style='mso-spacerun:yes'> Les quelques millions de litres stockés dans
ces retenues représentent une quantité
infinitésimale en rapport des milliards de litres d’eau qui sont passés dans le
Gave ces derniers jours ou en 1979. Non,
la pluie tombée, la neige fondue sont les seuls responsables de la montée des
eaux
. Pour exemple, l’épisode pluvieux du week-end
dernier a vu pas moins de 400 mm d’eau, soit 400 litres d’eau au mètre carré du
côté de Gavarnie. En multipliant cette hauteur d’eau par la surface du bassin
versant du Gave de Pau, on atteint très vite les milliards de litres.<span
style='mso-spacerun:yes'> Ils font bien alors les évacuer et c’est le
cours d’eau en crue qui s’en charge. Autre exemple, ce week-end le barrage de <span
class=SpellE>Caillaouas sur le bassin de la Neste du Louron est monté de
11 mètres soit 2,5 millions de mètres cubes en deux jours ce qui correspond à
2,5 milliards de litres d’eau. Dans ce cas, le barrage étant à l’étiage avant
la pluie, cela a permis de tamponner la montée des eaux à l’aval sur la Neste.
Mais lorsqu’un barrage est déjà plein lorsque de fortes pluies arrivent, il
devient transparent à la crue c’est-à-dire que son influence en terme de
rétention est nulle tout au plus un léger retard dans la
propagation suivant la configuration des sites.

Il est souvent plus aisé, plus
facile à accepter que c’est l’homme le responsable de tels évènements alors que
tout simplement ce sont des catastrophes
d’origine naturelle. C’est une sorte de fatalité à laquelle nous devons nous
adapter pour en limiter les conséquences néfastes, mais nous ne pourrons jamais
nous en prémunir totalement.


Frédéric DUPLAN


Pour de plus amples informations
sur ces inondations, je me tiens à disposition à l’adresse mail suivante :
duplanfrederic@orange.fr