Notre consultation : 56% des votants n’en veulent pas !

Cruels, les résultats de notre consultation mise en ligne la semaine dernière. Nous avions posé la question suivante à nos lecteurs : « Si J-P Artiganave renonce à se représenter aux élections municipales, en 2014, qui pourrait selon vous conduire la liste de la majorité sortante ? » 5 choix étaient proposés : (par ordre alphabétique) Michel Azot, Marie-Henriette Cabanne, Serge Labordère, Sylvain Peretto, Michel Rebollo. Et nous avions rajouté « Aucun des 5 ». La consultation a intéressé nos internautes puisque 816 personnes se sont exprimées. Sans avoir la prétention d’être un sondage, il n’empêche qu’avec une telle participation, on obtient une tendance lourde qui correspond bien à ce que pense la majorité des Lourdaises et des Lourdais rencontrés dans plusieurs quartiers de la cité.

C’est donc le dernier choix qui a la préférence de nos lecteurs. 56%, soit plus d’un votant sur deux, ne veulent entendre parler ni d’Azot, ni de Peretto, ni de Cabanne, ni de Rebollo, quatre des neuf adjoints d’Artiganave. Et encore moins de Labordère, la gare de triage médiatique de l’actuel locataire de l’hôtel de ville. Quel désamour ! Cela nous fait penser à cette citation : « L’amour est un principe mystérieux, le désamour plus encore, on arrive à savoir pourquoi on aime, jamais vraiment pourquoi on n’aime plus ». Une réflexion qui colle bien à nos actuels élus municipaux qui pensent depuis un bon moment déjà qu’ils ont toujours les faveurs de leurs administrés. Aveuglés qu’ils sont notamment par les papiers quasi quotidiens de la presse écrite locale qui nous les montent au pinacle avec à la manœuvre l’égérie DPP, relayée désormais par le nouveau site en ligne largement aidé financièrement par l’argent des contribuables lourdais (NDLR. Nous en reparlerons car Artiganave nous a écrit à ce sujet).

Le plan B d’Artiganave mis à mal

Nous étions évidemment curieux de savoir lequel des 5 choix auraient les faveurs des votants. Longtemps, Azot a fait la course en tête avec un piteux 17%. Et puis dans les deux derniers jours, Peretto, largué à 6 points , a visiblement battu le rappel des amis et des connaissances. Réussissant l’exploit de renverser la vapeur. Il parvenait donc à coiffer sur le poteau Azot (18% contre 16%), ce qui comblait d’aise ses partisans. L’actuel premier adjoint gardait donc l’ascendant sur son potentiel rival. Car tous les deux entendent bien être le futur premier adjoint si Artiganave est reconduit dans son fauteuil de maire. Il n’est un secret pour personne que Sylvain et Michel se livrent un combat féroce. Le premier veut conserver son poste, le second lui conteste. Peretto est encarté UMP. Azot a quitté cette formation politique où son activité n’a laissé aucune trace pour l’UDI de Jean-Louis Borloo. Un transfert facilité par un agent (comme au football) qui serait Labordère. On retrouve effectivement ce dernier dans toutes les manœuvres. Cette lutte d’influence nous projette au plan B de JPA si celui-ci conserve son fauteuil. On sait depuis plusieurs années qu’Artiganave rêve d’obtenir un mandat national ou régional. Labordère le voyait député « grand comme une maison  ». On se souvient bien évidemment de la Bérézina que lui a fait subir Jeanine Dubié. Il espère maintenant avoir une place éligible aux élections européennes sur une liste UMP. Les places seront chères et sa déroute aux législatives ne sera pas d’un grand soutien. Il se rabattrait plutôt vers les élections régionales de 2015. Où il se dit assuré d’être en bonne position pour être élu. Si tel était le cas, il serait frappé par la future loi du cumul des mandats. Qu’adviendrait-il alors ? Il renoncerait à son mandat de maire. Et désignerait un successeur au sein de sa majorité municipale. Comme Douste-Blazy en 2000 !

Après avoir longtemps hésité, « Arti-le-grand démocrate » a opté pour Azot plutôt que pour Peretto. Les signes ne trompent pas. Ainsi, a-t-on constaté que lors des dernières séances du conseil municipal, c’était Azot qui montait au créneau pour défendre les principaux dossiers et pour répondre à l’opposition à la place du maire. Azot a été mis en avant aussi lorsqu’il s’est agi de monter la police municipale. Par contre Peretto est de moins en moins bavard, réduit le plus souvent au silence par Artiganave qui ne l’invite pas à s’exprimer. En 2015, Lourdes pourrait donc avoir Azot comme maire si Artiganave était réélu en 2014 et s’il était ensuite conseiller régional ou député européen (ce qui nous semble très improbable), il serait contraint ainsi de désigner sans risque son successeur. Voilà un sujet qui va sans doute alimenter les conversations dans les jours à venir. Combat Azot-Peretto : lequel des deux va s’avérer le meilleur lutteur ?

On terminera en revenant brièvement sur les résultats de notre consultation. Michel Rebollo et Marie-Henriette Cabanne ne se départagent pas. Ils plafonnent à .. 4%. C’est dire qu’ils n’ont guère marqué les électeurs. On pouvait penser que l’adjoint à l’Urbanisme recueillerait les fruits du dossier qu’il a initié : la réalisation du lotissement d’Anclades. Visiblement, ça n’a aucun impact d’autant plus que le succès n’est toujours pas au bout. Deux mots pour notre gare de triage médiatique préférée : ce pauvre Serge Labordère qui nous dira aujourd’hui qu’il n’est candidat à rien. Avec un cruel 2%, il mesure le degré de sa popularité et paye sans doute très cher les initiatives qu’il prend localement en matière de communication (De cela aussi nous en reparlerons prochainement).

G.M.