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Rythmes scolaires : la CCPL refuse de financer une structure d’accueil proposée par les écoles catholiques de Lourdes le mercredi matin !

jeudi 26 décembre 2013 par Rédaction

Les directrices des écoles catholiques lourdaises Mgr Méricq, de Soum et de Massabielle, et trois mères de famille ont tenu une conférence de presse pour évoquer les difficultés rencontrées par la décision de rester à quatre jours, décision conforme à un large souhait des parents. La proposition de créer à l’école de Soum une structure d’accueil nécessite un budget de l’ordre de 51 000 euros. Pour l’heure la CCPL est réticente !

Pascale Lacaussade, directrice de l’école de Soum, Quitterie Arguimbau, directrice de l’école Mgr Méricq, la seule école maternelle de l’enseignement catholique du diocèse, Sabine Beugin, directrice de l’école Massabielle (école maternelle et primaire), Alexandra Matta maman de 3 petites files de 3, 6, 9 ans, toutes trois à l’école Massabielle, représentante de l’APEL de Massabielle, Valérie La Bourdette, secrétaire de l’APEL de l’école de Soum et Sonia Medjahed, vice-présidente de l’APEL de l’école de Soum ne veulent pas allumer la guerre scolaire public-privé.

Rappel : les écoles catholiques sont liées par un contrat avec l’Etat

Pascale Lacaussade : Nous avons effectivement un contrat d’association avec l’État qui nous oblige à suivre toutes les directives ministérielles. Les enseignants de nos écoles sont payés par l’État, sont inspectés par l’État. Nous sommes donc garants de la pédagogie du ministère de l’Education. Nous gardons tout de même une liberté en ce qui concerne la gestion du temps de l’élève à partir du moment où nous garantissons le même taux horaire que dans le public.

La question des rythmes scolaires est un sujet qui alimente beaucoup la polémique au plan national. Quel message avez-vous voulu faire passer ?

Sabine Beugin : Dans un premier temps, nous nous sommes positionnées en lien avec les parents sur un sondage que nous avons effectué auprès de nos familles sur le fait que nous étions restés à quatre jours, soit le lundi, le mardi, le jeudi et le vendredi, jours de classe. Dans un second temps, nous envisageons d’ouvrir le mercredi matin à l’école de Soum un centre d’accueil pour les enfants qui n’auraient pas un moyen de garde.

Les écoles catholiques de Lourdes sont liées avec la communauté de communes du pays de Lourdes qui a opposé une refus

Pascale Lacaussade : Le mercredi matin étant hors scolaire, nous nous sommes rapprochées de la CCPL pour créer cet accueil et éventuellement le financer puisque c’est du temps hors scolaire. Il faut savoir que les contributions que nous touchons dans le cadre du contrat d’association sont pour le scolaire. Comme c’est du périscolaire ou de l’extrascolaire, nous souhaitions qu’il y ait un financement pour que les enfants de nos écoles catholiques aient d’abord une garde puisque le centre aéré va fermer le mercredi matin, - le public étant en classe - et en plus pour pouvoir leur proposer des temps pédagogiques et périscolaires au même titre que ce qui va être proposé dans le public. Nous avons donc eu une première réunion avec la CCPL où l’on nous a demandé de chiffrer ce que ça coûterait pour 36 semaines avec ouverture de l’établissement le mercredi matin, plus l’accompagnement, les fluides, les intervenants, plus éventuellement du matériel. Nous avions chiffré cela aux alentours de 51 000 € par an pour les tous les enfants des trois écoles catholiques de Lourdes. Jusqu’à présent nous avons un écrit de refus de ce financement. Je pense qu’il s’agit là d’ une méconnaissance puisqu’on nous a rétorqué que la CCPL ne souhaitait pas augmenter la contribution scolaire déjà donnée. Or ce n’est pas du scolaire.

Quitterie Arguibau : Ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’effectivement nous avons décidé de rester à quatre jours ouvrables au niveau du scolaire. Nous avons le projet d’ouvrir une structure d’accueil pour le mercredi matin afin de répondre aux familles en ce qui concerne le mode de garde. Nous avons donc rencontré les élus de CCPL et ils nous ont proposé de budgétiser cette structure d’accueil. La réponse est lapidaire. Pour l’instant, on se heurte à un refus. On a tenu à faire cette conférence de presse pour expliquer nos statuts et notre liberté d’organisation au niveau du scolaire. Mais là nous sommes dans le péri-éducatif. Si nous ouvrons le mercredi matin c’est pour répondre aux besoins de nos familles et pour trouver une solution pour ces familles lourdaises et quelque part travailler en lien avec le centre de loisirs qui n’ouvrira qu’à midi.

Devant ce refus que comptez-vous faire ?

Pascale Lacaussade : Nous avons revu le maire et M. Vergès en tant qu’élus de la CCPL qui ont été, cette fois-ci, plus ouverts et plus à l’écoute de nos revendications. Pour l’instant, nous n’avons rien d’écrit, ni des promesses. Nous sommes un petit peu gênées par les élections qui vont arriver en mars. Nous ne pouvons pas avoir quelque chose de clair et net pour pouvoir dire aux parents voilà comment ça sera l’année prochaine. Nous espérons avoir l’opportunité de le faire le plus vite possible. Ça semble pour l’instant hypothétique.

L’échéance ne peut pas attendre les municipales

Pascale Lacaussade : C’est le problème.

Quitterie Arguimbau : Nous devons organiser et tout doit être prêt pour le mois de mars. Nous travaillons en lien avec nos équipes et nous travaillons aussi avec le personnel.

Un mot de conclusion ?

Pascale Lacaussade : Nous ne sommes pas, comme nous l’avons dit plusieurs fois au maire et à la CCPL, dans une revendication guerrière et en opposition avec qui que ce soit. À Lourdes, il n’y a jamais eu de différence entre l’enseignement privé et l’enseignement public. Nous tenons absolument à ce que ça le reste.

Quitterie Arguimbau : Nous avons cette liberté pédagogique de ne pas passer à quatre jours et demi. On parle à ce jour du périscolaire. En ce qui concerne le scolaire, nous sommes organisées suivant les directives ministérielles. Maintenant c’est cette réponse qui est donnée à nos familles. Nous espérons nous accorder avec la municipalité et la CCPL.

Recueilli par Gérard Merriot

Réactions de deux mamans

1 - Sonia Medjahed et Alexandra Matta : Le bien-être des enfants mis en avant

2 - Alexandra Matta : "On ne peut pas en rajouter pour nous parents d’enfants en difficulté"