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Touche pas à mon Lourdes :

samedi 19 septembre 2009 par Rédaction
Billet d’humeur n° 10

Touche pas à mon Lourdes : Cette maxime consacrée il y a déjà bien longtemps par Gérard Merriot et ses anciens collègues de la presse écrite et soutenue par les Lourdais, est toujours aussi vivace dans nos cœurs. Si elle était entrée en léthargie c’est que jusqu’à ces dernières années, dans notre ville administrée par des élus génétiquement démocrates, personne n’osait y imposer ses idées. Règle "Sinon Canon" : pour avoir le droit de s’imposer à Lourdes, il faut y être imposable. Maintenant notre petite patrie est en danger. Trop d’éphémères dictateurs se croient permis de décider de son avenir sans consultation. Halte là ! Halte là ! Halte là ! Les montagnards sont là.

Toutefois, je n’ai pas ressenti le besoin de porter un cierge à la Grotte tant je suis persuadé que des Lourdais ne peuvent délibérément dégrader leur patrimoine. Notre Conseiller général, notre Maire et son Conseil municipal suivront j’en suis persuadé le chemin de la raison et du bon sens. Les Lourdais seront heureux d’apprendre que si le projet de Passerelle sur la Tourbière n’est pas encore tombé à l’eau, son tracé doit être revu et corrigé. C’est le résultat de notre visite des tourbières de Buzy et d’Uzein* en compagnie du Conseiller général José Marthe, d’élus municipaux, de non élus mais presque et de Natura 2000 initiateur de ce projet. Ce site a été confié à Natura 2000 par la Commune de Lourdes pour le protéger et non pour le livrer en pâture à des quidams simplement chapeautés par le sigle d’une quelconque association.

Lancé et soutenu par des gens dont les racines sont peu ancrées dans notre sol, ce projet ne peut résister au vent de révolte qu’il a soulevé. Ces gens là devraient essayer au moins de s’intégrer avant de vouloir chambouler un pays, son territoire, ses us et ses coutumes. Ces gens là devraient d’abord tenter de comprendre l’âme des hommes et des femmes qui de génération en génération ont modelé ce terroir et y ont vécu avec tout ce que cela comporte de travail, de joies et de malheurs. Ces gens là devraient savoir que nos racines à nous recouvrent d’amour les corps de nos anciens qui y reposent. Elles puisent dans cette terre la sève qui fait notre identité propre et que l’on veut défendre avec autant de cœur que ceux qui nous ont précédés en ont mis pour nous la garder telle qu’elle est.

Il est sûrement plus facile de semer (souvent n’importe quoi) dans un terrain défriché et labouré que d’avoir à dessoucher et piocher la terre pour ce faire. Conserver les races animales indigènes, placer des plateformes dans le paysage afin que les loupiots à venir sachent que dans la catégorie des bêtes à cornes, se rencontrent des vaches et des escargots, ça peut partir d’un bon sentiment si ce n’est de la démagogie politicienne. Mais il est certain que les Lourdaises et les Lourdais doivent garder la primauté sur les décisions qui concernent leur Pays, surtout lorsqu’ils en sont les payeurs. Ils ne tolèrent pas que des gens qui n’ont ni les mêmes racines, ni les mêmes façons de "Vivre au Pays", viennent s’implanter et décider à leur place des affaires qui ne correspondent pas du tout à leurs désirs. Si ces gens se sont arrêtés chez nous, c’est qu’ils ont trouvé à Lourdes une terre d’accueil meilleure que partout ailleurs. Qu’ils la respectent en tout ce qui en fait sa spécificité. Qu’ils s’intègrent avant de vouloir désintégrer notre vie telle que nos anciens nous l’ont préparée et telle que nous voulons la transmettre à nos enfants dans le pays que nous aimons. Les Lourdaises et les Lourdais veulent vivre leur présent et préparer leur avenir sans saccager leur passé. Tous ceux qui désirent participer à la construction de notre futur commun, sont les bienvenus dans la concertation et l’échange d’idées. Mais qu’ils soient avertis : ICI, la Dictature y est interdite.

La Bigorre, Lourdes, Terres d’accueil certainement, mais il ne faut surtout pas y venir en conquérant et vouloir imposer ses volontés. Proposer oui, imposer non. Il ne faut pas semer le désordre même si l’on se croit "scientifiquement infusé". A nouste qu’ey à nouste* ! Touche pas à mon Lourdes*.

Et surtout, si un jour vous êtes "embitàts à case"*, la cave et le frigo vous seront généreusement ouverts mais ne vous avisez pas à changer le buffet de place, ou tourner la table dans l’autre sens si l’agencement n’est pas à votre goût. En Bigorre, le "fusil" n’est jamais bien loin.

* Sujet d’un prochain billet.
* A nouste qu’ey à nouste ! En langue Bigourdane cela veut dire : Chez nous c’est chez nous ! * Touche pas à mon Lourdes, c’est moins menaçant que la devise "Toque y se gauses", touches y si tu oses de Gaston Fébus, mais le fond reste le même.
* Embitàts à case : invités à la maison.
René Delhom

Mis en ligne samedi 19 septembre 2009