Communauté de Communes du Pays de Lourdes
A la pêche aux subventions
La Communauté des Communes du Pays de Lourdes
s'est réunie hier soir (27 avril 2005) pour examiner en 20 minutes
seulement cinq dossiers qui engendrent néanmoins des dépenses
d'investissement loin d'être négligeables comme on va le
voir.
1°)
Aménagement de l'entrée de la zone
du Toulicou à Adé : approbation de l'avant projet sommaire
(APS)
Le
Conseil Communautaire du 13 juin 2003, avait décidé la
réalisation du réaménagement de l'accès
à la Zone d'Activités du Toulicou à Adé.
Un principe d'aménagement a été étudié
afin de réaliser un accès sécurisé sur la
zone du Toulicou. Un aménagement qui valorisera la Zone d'Activités
et améliorera la desserte jusqu'à l'entreprise Microcast.
Le président de la CCPL a présenté l'avant projet
sommaire, le programme et l'enveloppe prévisionnelle de l'opération
et des travaux à ce stade de l'étude. Cette mouture par
rapport à la précédente qui n’avait pas reçu
le feu vert de la DDE, permet à la zone de Toulicou de se rapprocher
de la zone aéroportuaire et de la zone de développement
future (Projet PAMELA). « Par contre, les automobilistes rentreront
très vite et très directement sur le talus. Il n’y
a pas de voie de décélération, regrette le
président. On joue sur la largeur. Les voiries seront confortables.
D’un point de vue paysager, on améliore largement l’endroit
par ce type d’aménagement. On se rapprochera plus vite
des deux entreprises Seigneré et Microcast ».
Le coût prévisionnel de l’opération
au stade APS est de 443 572 euros hors taxes. L’estimation prévisionnelle
du coût des travaux se monte à 346 894 euros hors taxes
(414 885,22 euros ttc) L’avant-projet sommaire a été
adopté à l’unanimité.
2°) Aménagement
de l'entrée de la zone du Toulicou à Adé : approbation
de l'avant projet définitif (APD) – APS
égalant APD (dixit le président), les chiffres ci-dessus
sont identiques. Rien que de très normal dès lors que
l’avant-projet définitif, le programme, l’enveloppe
prévisionnelle de l’opération et des travaux à
ce stade de l’étude aient été approuvés
à l’unanimité.
3°) Création de la médiathèque
et de la cyber-base intercommunale : demande de subventions
Lors du Conseil Communautaire en date du 6 avril dernier,
la Communauté de Communes du Pays de Lourdes a décidé
de se doter de la compétence "Création d'une
médiathèque et d'une cyber-base intercommunale"
. Guy Vergès, président de la commission idoine, a lu
le rapport qui lui avait été préparé. D'une
voix encore peu assurée (il nous faut ouvrir grand les écoutilles
pour saisir les propos) :
"Ce projet, avons-nous cru comprendre,
répondra à plusieurs objectifs clairement établis,
à savoir :
- Renforcer la politique de développement culturel du territoire
apparaissant aujourd'hui comme une faiblesse recensée par le
cabinet CRP Consulting dans le cadre du diagnostic préalable
à l'élaboration de la charte de Pays,
- Intégrer le schéma de développement culturel,
ainsi que le schéma départemental
de lecture publique,
- développer la pratique de la lecture et la diffusion de l'information
à l'aide de
nouveaux supports et offrir aux habitants un nouvel équipement
culturel de qualité, convivial et performant adapté à
leurs attentes,
- créer un outil aux services des habitants du Pays des Vallées
des Gaves par la création notamment en son sein d’un lieu
d’accès public aux technologies de l’information
et de la communication, à savoir une cyber-base Midi-Pyrénées)
- instaurer des partenariats avec les bibliothèques et les médiathèques
du territoire en vue de réduire les disparités territoriales
en matière d’accès à la culture,
- faciliter le maillage en direction des zones rurales et des quartiers,
Aussi, en vue de répondre à l'ensemble de ces objectifs,
i1 a été décidé de créer une
médiathèque et une cyber-base intercommunales d'une surface
totale de 1569 m2 utiles pour un coût estimatif de 2 838 499 euros
hors taxes".
Pour ce faire, il est proposé de solliciter les partenaires financiers
pour l'octroi des subventions appropriées. Notamment l’Etat
au titre de concours particulier de la Dotation Générale
de la Décentralisation pour l’obtention d’une aide
à hauteur de 1 135 399 euros. Le département des Hautes-Pyrénées
sera également sollicité dans le cadre du Contrat de Pays
des Vallées des Gaves pour l’octroi d’une aide à
hauteur de 410 634 euros. Autre sollicitation auprès de la région
Midi-Pyrénées dans le cadre également du Contrat
de Pays des Vallées des Gaves pour l’obtention d’une
aide à hauteur de 440 916 euros. Enfin, la Caisse des dépôts
et Consignations sera sollicitée pour l’octroi d’une
aide à hauteur de 30 282 euros.
Bref, le plan de financement est le suivant : en termes de recettes
et de dépenses, le budget s’équilibre à hauteur
de 2 838 499 euros (18
619 332,89 F).
Des semaines à
venir importantes pour décrocher les subventions
Personne ne souhaitant s'exprimer, le président
JPA, fidèle à une tactique désormais bien rôdée,
a revêtu l'habit du pédagogue. Il se fait les demandes
et les réponses : "C’est un grand projet, confirme-t-il
pour la énième fois. Aujourd’hui, la discussion
porte essentiellement en termes de subventions. Les subventions sont
importantes sur le projet. Quand nous limitons l’autofinancement
qui est de 820 000 euros sur une opération à 2,8 millions,
ce n’est pas rien. La question principale est d’arriver
à inclure ce projet dans le Contrat de Pays des Vallées
des Gaves. Aujourd’hui, le comité territorial de pilotage
se réunit. Les semaines qui viennent vont être importantes.
C’est l’un des seuls projets ficelés du Pays aujourd’hui.
Dès vendredi, une fois que la délibération en conseil
communautaire est prise, V.T. (c'est la grâcieuse responsable
de développement local) se chargera de le présenter dès
vendredi et la semaine prochaine au comité territorial de pilotage
afin qu’il puisse instruire ce projet tant en matière d’éligibilité
qu’en matière de cohérence du Pays. Ce projet a
naturellement une vocation de pays et s’inscrit dans une problématique
d’accès à la Culture. Il nous intéresse beaucoup.
Voilà. Guy si tu veux rajouter quelque chose ?" Guy
(NDLR. Guy c'est Vergès) répondant par la négative,
APJ devait clore le dossier en ces termes au cas où quelqu'un
n'aurait pas compris : "Aujourd’hui, nous délibérons
sur ces demandes de subventions auprès des institutions citées
par Guy Vergès (l’Etat, le Pays, la région et accessoirement
la Caisse des Dépôts et Consignations qui peut intervenir
sur le mobilier et matériel informatique en particulier de la
cyber-base, de la médiathèque inter-communale) Qui vote
contre ? Qui s’abstient ? C’est adopté, je vous remercie".
4°) Renouvellement
de la convention avec la société Carrières Managers
La Société Carrières Managers (basée à
Toulouse) chargée d'assister et de reclasser les salariés
de l'entreprise Microcast d'Adé bénéficie d'une
mise à disposition par la Communauté de Communes du Pays
de Lourdes d'un bureau et d'une salle de réunion deux jours par
semaine, du ler octobre 2004 au 30 avril 2005.
Ayant pris en charge le reclassement de la société GTE
de Tarbes, la société Carrières Managers demande
un renouvellement de cette convention du 1er mai au 30 juin pour un
coût mensuel de 75 € / mois représentant une participation
aux frais de fonctionnement (téléphone, électricité,
ménage...).
Suzanne Labarrère,
élue de l'opposition lourdaise, n'en rate pas une pour mettre
les pieds dans le plat : "Je vois qu’on fait payer les
frais mais on ne leur fait pas payer les loyers, résume-t-elle.
Je comprenais dans la mesure où c’était une société
qui fonctionnait dans une zone industrielle nous concernant. Maintenant,
elle est à Tarbes. Au départ, c’était pour
une société de le zone de Toulicou (Microcast). Que je
sache, ces sociétés là ne sont pas des philanthropes."
Embarras du côté du président et
de son entourage. "Oui, c'est pas une mauvaise idée.
Mais c'est pour peu de temps, un mois" lâche le premier-vice
président Castres.
"Non, deux mois !" reprend Suzanne
Labarrère.
- Castres
: "On peut effectivement proposer …"
- JPA
: "Ça va pas chercher loin".
- "C’est une question de principe",
lâche une voix dans l'assemblée.
Survient alors Michel
Azot, autre vice-président, pour stopper la discussion
: "S’il y a une demande de prolongation d’occupation
des locaux, je propose qu’on fasse un complément de délibération.
La remarque est judicieuse si on a effectivement quelqu’un qui
veut pérenniser son installation".
5°) - Création
d'un poste de chargé de mission économique
- Georges Castres : "L'objectif premier de la Communauté
de Communes du Pays de Lourdes est le développement économique
de son territoire. En 2003, par son choix du régime fiscal de
Taxe Professionnelle Unique, son développement financier ne peut
passer désormais que par l'accroissement de l'activité
économique.
Aussi, de manière à favoriser le développement
du tissu économique de son territoire, à rechercher, piloter
et accompagner les porteurs de projets dans le domaine industriel, technologique
ou des services aux entreprises, il apparaît, à ce jour,
souhaitable, de créer un poste de chargé de mission économique.
Ce dernier sera chargé notamment de l'entretien et du renforcement
des partenariats avec les acteurs économiques locaux, du soutien
de l'implantation et de la croissance des entreprises sur le territoire
communautaire".
Les conseillers ont décidé à l’unanimité
de créer ce poste. Un cahier des charges définira le profil
de ce « chercheur d’or ». Son salaire brut sera de
2253 euros par mois, soit 1840 euros nets (12 069,61 F).
Les potins de la soirée
Il faisait ce mercredi soir
une chaleur pour beaucoup insupportable dans la salle de délibérations
de la CCPL. Rien d'étonnant pour Christian Agius, le président
du Comité de Vigilance Lourdais, qui s'était aperçu
d'emblée qu'un des radiateurs situé au fond du couloir,
à droite de l'entrée, fonctionnait plein pot. Personne,
au sein de la CCPL, ne s'était aperçu du gaspillage énergétique.
Elus et personnel avaient de toute évidence la tête ailleurs...
Le président et le personnel féminin
de la CCPL sont véritablement obnubilés par le droit à
l'image. C'est la raison pour laquelle ils recommandent maintenant aux
journalistes et correspondants de presse de ne plus les photographier.
Les voilà transformés en guest-stars. Comme les vedettes
du sport, du petit écran ou du cinéma. On sait qu'ils
guettent la moindre faute pour saisir les tribunaux. "Voilà
une publicité qui ne leur coûterait pas un sou et qui leur
permettrait de faire connaître cette structure dont le déficit
de communication est abyssal !", avertissait un observateur.
C'est la raison pour laquelle nous illustrons leurs propos par des dessins.
Mais comme nous sommes plutôt malhabile du crayon, le résultat
pourrait ne pas être toujours à leur avantage.
La leçon a-t-elle porté
? Il n'y a pas eu, comme la fois précédente,
d'interminables "messes basses" à la tribune. C'est
vrai qu'une des actrices de ces attitudes inélégantes
faisait défaut. Il faudra attendre la prochaine réunion
pour savoir si les progrès en l'espèce sont effectifs.
Le chewing-gum est à
la mode à la CCPL. Deux éléments féminins
se trouvant autour de la table mastiquaient la gomme avec entrain, ce
qui donnait pour le moins un spectacle disgrâcieux. La remarque
sera-t-elle prise en compte ?
Par rapport au document
qui est parvenu la semaine dernière aux conseillers communautaires,
la surface de la médiathèque et de la cyber-base a pris
150 m2 de plus. Hier soir, on a parlé d'une surface totale de
1569 m2 alors que le document initial faisait état de 1419 m2.
D'où vient l'erreur ? Mystère. Le coût estimatif
a lui aussi enflé.