Les vautours tournent sur le Hautacam

Il faut espérer pour les éleveurs du Lavedan que le Tour de France fera fuir les vautours fauves qui ne cessent d’attaquer leurs troupeaux de vaches ou de moutons.

« Il y en a partout et tous les jours » nous dit Claude. « Quand on était gosse et qu’ils étaient posés sur les crêtes, on allait leur faire peur en arrivant sans bruit. Ils se précipitaient dans le vide. Mais jamais ils n’attaquaient les bêtes ». Pour lui, le vautour a toujours été un allié de l’éleveur. « Ils ne mangeaient que les bêtes mortes jamais vivantes même blessées ». Mais aujourd’hui c’est bien différent. Il nous raconte : « il y a quelques jours, le matin au lever du jour, il y avait une brebis seule à l’écart. Elle n’avait pas la forme. Et pourtant pas blessée. Il y avait déjà une dizaine de vautours posés autour d’elle. Je l’ai redescendu au parc avec tout le troupeau et après quelques soins sur d’autres brebis j’ai relâché tout le monde. Elle était normale. Elle était encore là le lendemain. Si je ne l’avais pas redescendue, ils l’auraient attaqué… de toute manière on ne dit plus rien, ça ne sert à rien mais on en a régulièrement d’attaquées ».

Sur les vaches aussi… une l’a échappé belle

Une des vaches de Jean-Pierre Prat de Vier-Bordes venait de vêler sur une des pistes de fond de la station. Situation à priori normale pour une vache en bonne santé.... sauf que les vautours veillent toutes les bonnes occasions. La vache et le veau s’en sont sortis sans dommage grâce à la présence du maire de Berbérust qui surveillait les abords tandis que Jean-Pierre était occupé par ailleurs avec ses brebis. La vache et le veau ont été redescendus à la grange au village. Ils resteront à l’intérieur, tel que préconisé par les écologistes protecteurs des vautours au lieu d’être comme tout le monde en vacances au grand air. Les bonnes pratiques pour les bons écologistes passent-elles par l’élevage intensif à l’aliment carné ? « Les bêtes ne peuvent plus vivre tranquilles sur les estives. On a toujours des vautours qui sont là comme des prédateurs. Mais personne ne veut le croire. Impossible d’apporter des preuves quand on ne sait où et quand ils vont attaquer ».

La Ministre de l’Ecologie va s’en occuper…

Ségolène Royal a promis samedi à Cauterets d’étudier le problème. Mais elle reste sur les bases officielles loin d’être une réalité à savoir que les vautours ne s’attaquent qu’aux bêtes en situation de faiblesse. Quelles preuves ces prédicateurs de l’écologie ont-ils pour affirmer que les bêtes sont en situation de faiblesse ? Les deux témoignages ci-dessus nous apportent la preuve du contraire même si elles sont encore vivantes. Une vache qui vêle n’est pas malade et c’est bien du vivant pas un cadavre.

« Les vautours fauves ne sont pas équipés pour tuer » nous dit-on. « Exact », nous dit Claude. « Le vautour ne tue pas sa proie il la mange vivante, ce qui, pour nous, revient au même ».

Plus d’introduction d’ours mais toujours des vautours parfois nourris artificiellement… Pour des raisons commerciales ???

Louis Dollo