Les mises au point d’Alain Abadie

Lors d’un point-presse qu’il a tenu mardi, Alain Abadie, adjoint au maire, chargé des travaux, a fait des mises au point pour couper court à des critiques émises dans certains forums. Il n’a pas attendu d’avoir les résultats des audits financier et organisationnel pour renvoyer dans les cordes les courageux anonymes qui dénigrent « d’une manière haineuse ».

Des mises au placard qui coûtent cher !

Il a commencé par les trois mises à l’écart de cadres de la mairie par l’ancienne municipalité : « Dans mon service, j’ai un cadre A qui est directeur des services techniques, payé par la municipalité et qui ne travaille pas. J’ai également un cadre B, carrément au placard. Un autre cadre A proche de la retraite est payé pour des fonctions qu’il n’exerce plus. Ces trois mises au placard représentent 150 000 euros de salaires bruts payés par la ville. Nous avons eu des reproches vis-à-vis de Mme le maire sur des emplois créés à travers son chauffeur et sa secrétaire de direction. Quand on arrive dans une mairie, lors d’un démarrage d’un mandat, il y a un souci de confidentialité dans les décisions prises. Bien évidemment on prend des gens de confiance. Il ne s’agit pas de remettre en question les compétences du personnel existant. Quand on traite de dossiers sensibles, on aspire à avoir une certaine confidentialité. Je rappelle que par rapport à ces emplois créés, le directeur de cabinet précédent est parti ».

383 000 euros de véhicules achetés en 2013

Alain Abadie : « Pour revenir au dossier voiture de Mme le maire, l’acquisition de son véhicule a coûté 25 000 € TTC. Parallèlement, on a revendu la voiture utilisée par l’ancien maire. Ce qui m’a choqué c’est le procès d’intention qu’on a fait à Mme le maire sur ce véhicule de 25 000 € alors que l’année précédente, en 2013, la ville de Lourdes avait fait pour 383 000 € d’achat de véhicules. Je ne discute pas de savoir si l’achat de ces véhicules était nécessaire ou pas, ce qui me choque c’est que l’on fait un procès d’intention pour 25 000 € alors que l’année précédente on achète pour 383 000 € de véhicules ! ».

Quai Boissarie

Alain Abadie : « On nous reproche les travaux entrepris au quai Boissarie. Les 2 millions et demis d’euros dépensés par l’ancienne municipalité pour la réfection de la place Peyramale auraient pu servir à l’époque pour la réalisation des travaux du quai Boissarie et la consolidation des quatre ponts qui sont également des dossiers explosifs. Nous avons des travaux pour plus d’un million d’euros à réaliser rapidement pour les ponts Pomès et Pont-Vieux. Au total, suite aux inondations de juin 2013 cela représente 2 millions d’euros. Entre le quai Boissarie et les ponts, nous avions largement avec ces 2,5 millions de quoi effectuer ces travaux urgents. Mais, je comprends très bien qu’en période électorale il vaut mieux réaliser quelque chose qui se voit » .

Pic du Jer

Alain Abadie : « J’ai été la semaine dernière au Pic du Jer, un site avec un panorama exceptionnel. Mme le maire a souhaité que nous fassions un inventaire au niveau de l’observatoire et de la partie " restaurant" ainsi que de la réhabilitation de l’arrivée du funiculaire. Nous avons là 800 000 € de travaux à faire ! Vous savez que nous avons une coupe du monde de VTT à assumer l’année prochaine. Nous souhaiterions que les travaux au niveau du restaurant et de la cuisine soient réalisés. On peut s’interroger sur ce choix politique entre les travaux qui étaient nécessaires sur le pic du Jer et la réalisation de la Maison de la Sismicité face à la gare du funiculaire pour 600 000 €. C’est une question de gestion, je m’interroge ».

La piscine couverte

Alain Abadie : « Autre sujet, la reconstruction de la piscine couverte. Nous avons repris ce dossier que nous avons transféré à la communauté de communes. Je pose la question : comment se fait-il que la municipalité précédente ait voulu faire financer par la commune un investissement qui allait profiter à l’ensemble des communes de la CCPL ? Pourquoi faire payer cet investissement par 14 500 habitants alors que la communauté de communes qui va en profiter correspond à plus de 20 000 personnes ? Je m’interroge : quand on parle de gestion intelligente je pose la question : pourquoi ? ».

L’état d’abandon des bâtiments communaux

Alain Abadie : « M. Artiganave, dans une de ses premières conférences de presse, a parlé de symbole avec Mme le maire concernant la voiture et le chauffeur. Moi, en matière de symbole, je prendrai exemple sur l’état d’abandon de notre mairie. Quand on voit l’état dans lequel l’ancienne municipalité a laissé la mairie, je m’aperçois en fait que c’est tout le patrimoine communal qui est dans le même état : que ce soit le château de Soum, que ce soit le palais des congrès (on a eu un conseil communautaire où il pleuvait dans les escaliers avec impossibilité d’aller aux toilettes, c’est scandaleux !), que ce soit l’immeuble Lacour. Tous les bâtiments communaux sont dans un état lamentable. Depuis François Abadie, très peu de travaux d’entretien ont été réalisés sur ces bâtiments. Je m’interroge toujours sur ce procès d’intention qui nous est reproché s’agissant de notre façon de gérer la commune. Pour ma part, je m’interroge sur ces 24 ans passés ».

Et Alain Abadie de conclure : « Cette démarche est objective, elle n’est pas volontaire. J’estime qu’il est bon d’apporter quelques informations à tous ceux qui dans les forums n’arrêtent pas de nous dénigrer d’une manière haineuse. D’ailleurs ,il n’y a pas que nous ! Quand je vois les propos à l’endroit de la nouvelle préfète qui arrive, les commentaires sur le Crédit Agricole hier, je suis outré de lire de tels propos. Après quatre mois de présence ici, je trouve ces critiques scandaleuses ».

Propos recueillis par G.M.