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Hautacam : le contrat de délégation de service public à régie intéressée a été signée avec la société andorrane PGI

mardi 16 septembre 2014 par Rédaction

Ce mardi 16 septembre, en fin de matinée, a été rendue publique la signature du contrat de délégation de service public à régie intéressée entre le Syndicat mixte du Hautacam représentée par sa présidente Annette Cuq, conseillère municipale de Lourdes et Joan Viladomat, président de la société andorrane PGI Management. Etaient présents : Josette Bourdeu, maire de Lourdes et présidente de la Communauté de communes du pays de Lourdes ; Stéphanie Lacoste, présidente de la Communauté de Communes de la vallée d’Argelès-Gazost ; Dominique Roux, maire d’Argelès-Gazost, les délégués du comité syndical, les directeurs et collaborateurs du syndicat mixte, les personnels du Hautacam.

L’intervention d’Annette Cuq,
Présidente du Syndicat mixte de Hautacam

Quand Josette Bourdeu m’a proposé la présidence du SMH en avril dernier j’avoue que ma 1ère réaction a été d’abord de refuser puis après réflexion et surtout par rapport à mon attachement à Hautacam je me suis dis que je pouvais mettre toute mon énergie au service de ce magnifique lieu.

La situation économique du site a toujours été fragile pour différentes raisons : le manque de neige, les tempêtes, les défauts d’organisation et de gestion, les départs, les décès...

Les précédents membres du syndicat dont certains sont présents ici ont pris la bonne décision de transformer cette petite station en parc de loisirs pour développer les activités d’été et en particulier avec le grand projet de la mountain luge qui est maintenant largement rentabilisé.

Cependant l’ombre à tous ces projets sont les énormes investissements supportés par les collectivités qui nous soutiennent c’est-a-dire la CCVAG à 55% et la ville de Lourdes à 45%.

La présentation d’un budget non sincère en 2013 a provoqué une saisie par le préfet des HP de la chambre régionale des comptes qui a fait des recommandations notamment en matière de gestion de l’exploitation.

Le précédent syndicat présidé par Patrick Dutemple a donc décidé de faire appel à une société spécialisée dans les domaines skiables, j’ ai nommé la société PGI déjà en place à Gavarnie depuis 2012.

Donc depuis le 1er septembre 2013, nous étions en prestation de service pour une année soit jusqu’au 31 août 2014. Une procédure d’appel d’offres pour une délégation de service public à régie intéressée d’une durée de 4 ans était en cours quand le nouveau syndicat est arrive après les élections municipales.

Seule la société PGI a répondu à cet appel d’offres et nous avons entamé des négociations qui furent rudes mais productives en bonne intelligence toujours dans l’objectif de pérenniser ce lieu auquel la population est attachée.

Ce que nous proposent Vincent Tassard, directeur PGI France et Christophe Fabre, directeur de site, ne peut que faire progresser notre petite station qui deviendra une grande j’en suis persuadée.

Avant de leur passer la parole afin qu’ils développent les projets qu’ils auront pour le site d’Hautacam, je souhaite rajouter que le nouveau syndicat sera très vigilant :nous leur donnons les clés mais nous serons toujours là pour veiller.

Je terminerais en remerciant mes collègues du syndicat pour leur aide et leur soutien.

Annette Cuq

Présidente du Syndicat mixte de Hautacam

Joan Voladomat présente la société PGI

Le président de PGI Management a indiqué que son père avait créé, en 1956 , la première station de ski en Principauté d’Andorre. Soixante ans après, le groupe est notamment fier d’avoir en son sein la station Grandvalira qui a réalisé l’année dernière plus de 1,6 million journées/skieurs. « Nous avons été dans le top 20 des stations mondiales. Aujourd’hui, nous gérons des stations en Azerbaïdjan, au Kazakhstan, en Turquie, en Argentine. On aime dire que nous sommes la société non-française qui gère des stations en France. On a beaucoup de Français qui travaillent avec nous à l’extérieur. On a essayé d’exporter notre savoir-faire » La suite en audio

L’intervention de Vincent Tassard, directeur PGI France

Vincent Tassard a rappelé que PGI France est depuis deux ans sur Gavarnie. Il nous explique la logique qui voulait que le groupe Andorran s’intéresse à Hautacam. (Audio ci-dessous).

AUDIO

En savoir +

La durée de la DSP à régie intéressée est de quatre ans. Le contractant s’occupe de l’exploitation des parcs de loisirs. Les gros investissements seront portés par les collectivités, le syndicat ne prendra en charge que les investissements jusqu’à 7000 €. La direction reste celle du comité syndical. Rien n’est fermé à la discussion. Aujourd’hui le contrat porte sur des opérations, les notions d’investissement interviendront au cas par cas. « Un contrat est fait pour évoluer, il a besoin d’être bordé au moins pour quatre ans sur l’ensemble des activités d’opérations du parc de loisirs (hiver, été) » (Vincent Tassard)

Qu’est-ce qui vous a séduit dans le choix du Hautacam ?

Vincent Tassard : « D’abord le site. Il faut rappeler que le groupe PGI était présent avant de venir à Hautacam et est toujours présent sur Gavarnie. Dans la logique qui a été la nôtre, ça a été celle de la complémentarité parce que pour nous Gavarnie est une pure station de ski, c’est aussi une grosse station d’été. Nous intervenons sur la partie de la station de ski qui connaissait des difficultés d’exploitation. Même si avec deux petites unités on ne fait pas une grosse unité, en tout cas il y avait des synergies en termes de charges, des synergies en termes de démarches commerciales qui nous paraissaient intéressantes et qui ont retenu à la fois l’accord des élus de Gavarnie-Gèdre et l’accord des élus formant le comité syndical. Autre point, ce sont les opportunités à développer. Ce n’est pas facile à faire mais ce schéma de développement sur l’ensemble des activités qui existent sur le site, le choix sur la luge qui a été fait il y a quelques années et qui commence à porter ses fruits, quand on voit cet espace de l’ensemble nordique, de l’ensemble VTT... C’est un site à la fois petit mais qui offre une diversité et en tout cas une possibilité de développer des activités dans cette logique de parcs de loisirs. C’est une offre très complémentaire à ce qui existe déjà dans la vallée. »

S’il y a un déficit d’exploitation il sera à la charge de qui ?

PGI exploite pour le compte de la collectivité. Elle a une partie de risque limitée. S’il y avait un gros déficit, effectivement il se reporterait sur les collectivités. La seule différence, c’est qu’il y a un budget qui est préfixé et que les dépassements de ce budget seront assurés intégralement par PGI France. (Vincent Tassard)

Concernant le budget, les recettes sont d’environ 950 000 € hors taxes.

Le site sera ouvert durant toutes les vacances de la Toussaint, le site sera ouvert jusqu’à la Toussaint durant tous les week-ends avec deux activités : la luge et les activités liées au téléski. Cet équilibre a fait l’objet de discussions que l’on met en place aujourd’hui (Vincent Tassard).

L’aménagement des rythmes scolaires nous pose aussi quelques soucis. Les adaptations aux rythmes scolaires doivent être prises en compte. Il nous faut trouver la meilleure réponse à une attente locale sur ces journées là. Concrètement, le parc de loisirs sera ouvert toutes les vacances, les vendredis, samedi et dimanche en dehors des vacances scolaires et en période d’hiver, sauf évolution en fonction des rythmes scolaires. (Vincent Tassard)

Après, il y a le fonctionnement d’un parc de loisirs. Aujourd’hui les activités luge sont ouvertes au public sur des heures normales d’ouverture. Ensuite, le travail avec les comités d’entreprises, avec des groupes par rapport à des développements spécifiques, sur une adaptation par rapport aux rythmes scolaires. Ce qui est important c’est l’insertion dans le tissu local, dans le fonctionnement et la vie locale de ce site de proximité. (Vincent Tassard)

Le Hautacam fonctionne aujourd’hui avec cinq permanents. En période de pointe, on note 43 personnes, ce qui représente en équivalent temps plein 16 personnes.

Le dernier investissement réalisé, c’est la coupole utilisée et gérée par une convention avec l’Astro-Club du Hautacam. Elle a été cédée pour 100 euros, un cadeau. Les explications de Jean-Marc Abbadie, maire d’Agos-Vidalos et vice-président du Syndicat (AUDIO)

Comment peut-on envisager le partenariat avec N’PY ? Réponse de Vincent Tassard (AUDIO)

Gérard Merriot