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La leçon de Josette Bourdeu, maire de Lourdes, à son prédécesseur

mercredi 10 décembre 2014 par Rédaction

Sa déclaration

Avant de commencer à aborder les délibérations soumises au Conseil municipal, et comme annoncé, j’ai souhaité faire état publiquement de la situation financière de la ville telle qu’elle nous a été léguée par l’équipe municipale sortante.

Il ne s’agit ici en aucun cas, et je tiens à le souligner clairement, de se dédouaner de nos responsabilités, mais tout simplement de faire savoir dans quel contexte financier nous allons développer et mettre en place notre projet municipal. Et ce sont des éléments factuels et non opposables qui vont attester que ce contexte est bien du fait de la responsabilité de l’équipe sortante par ses erreurs graves de gestion.

M. Artiganave s’en défend dans la presse de ce jour en indiquant que ses finances étaient saines, puisqu’il avait voté son budget 2013 en équilibre. Il confond ou veut faire confondre gestion budgétaire, états financiers, et responsabilités politiques associées. Je m’explique et lui explique donc succinctement. Dommage d’ailleurs qu’il ne puisse être là ce soir. L’article L.1612-4 du code général des collectivités territoriales fait obligation de voter un budget en équilibre. La remarque de JP ARTIGANAVE ne fait donc qu’enfoncer une porte ouverte, puisque la loi dispose que « le budget de la collectivité territoriale est en équilibre réel lorsque la section de fonctionnement et la section d’investissement sont respectivement votées en équilibre, les recettes et les dépenses ayant été évaluées de façon sincère, et lorsque le prélèvement sur les recettes de la section de fonctionnement au profit de la section d’investissement, ajouté aux recettes propres de cette section, à l’exclusion du produit des emprunts, et éventuellement aux dotations des comptes d’amortissements et de provisions, fournit des ressources suffisantes pour couvrir le remboursement en capital des annuités d’emprunt à échoir au cours de l’exercice ». Par contre, ce qui ne dit pas JP ARTIGANAVE, c’est qu’une collectivité locale peut être en équilibre budgétaire et être en déséquilibre financier. Et c’est le cas de Lourdes, puisque le remboursement du capital de la dette n’est pas remboursé par des recettes de fonctionnement, mais par des recettes propres d’investissement (FCTVA, subventions notamment), dont l’objet est de financer les projets d’investissement pour les Lourdais. Nous verrons cela en détail dans quelques minutes.

 

En effet, en ce début de mandat, nous avons souhaité réaliser un audit financier portant sur la période 2008-2013, afin d’identifier très précisément l’état financier de la structure, ainsi que les marges de manœuvre de la collectivité pour les 6 ans qui viennent. 6 ans durant lesquels nous développerons néanmoins notre programme municipal autour de nos trois axes forts : la redynamisation économique et touristique, l’amélioration de la qualité de vie des Lourdais, et la mise en place de nouveaux modes de gestion. Et c’est cette rupture dans la façon de gérer qui est primordiale pour développer nos projets. Nous y travaillons fortement depuis le 07 avril, jour de notre élection. Cet audit financier fait partie intégrante de cette dynamique.

 

Il a été réalisé en interne et va vous être présenté par notre directeur ressources, avec la contribution du cabinet SELDON FINANCE pour la partie dette, puisque la ville de Lourdes en a externalisé sa gestion à ce cabinet depuis le 19/11/2010. Je lis dans la Dépêche de ce matin que M. Artiganave, je cite : « assure pourtant ne connaitre ni le contenant, ni le contenu, ni le coût de cette intervention faite par un cabinet que je ne connais pas ». Voilà ce que prétend M. Artignave, qui malheureusement ne peut être parmi nous ce soir. Pourtant, le marché public numéro 2010-153 du 19/11/10 signé par l’ancien adjoint aux travaux M. Perreto confie à SELDON FINANCE, la fourniture, l’installation et la maintenance d’un logiciel de gestion active de la dette avec une aide technique et une assistance téléphonique sur leur gestion. Par décision du 18/12/13 signée par M. Artiganave, un avenant au contrat nous lie à SELDOM FINANCE pour 1650 euros HT/an. M. Artiganave s’occupait-il de la gestion de la ville ?...Il mettait en place des outils dont il ne connaissait pas l’existence ?...

 

Ceci étant clair, je laisse maintenant la parole à M. Rey pour la présentation de cet audit.