Inauguration de l’allée Radegonde Callet

Hier, en fin de matinée, Josette Bourdeu, maire de Lourdes et Roger Sagot, président des Anciens combattants et Victimes de Guerre, ont inauguré l’allée Radegonde Callet, impasse située à l’intersection de la rue du Docteur Bouriot et de la rue de l’Hôtel de Ville où se trouve la villa Rachel qui abrite les services techniques municipaux et qui ne possédait pas de dénomination de rue. Cette inauguration a eu lieu en présence des représentants des associations d’anciens combattants et du Souvenir Français.

Sous la municipalité précédente, Roger Sagot avait effectué plusieurs démarches pour qu’un espace à Lourdes soit dénommé « Radegonde Callet », en mémoire de cette grande résistante lourdaise. La nouvelle municipalité s’était engagée à réaliser cette inauguration, c’est chose faite. L’occasion pour Josette Bourdeu de rappeler le parcours de cette patriote.

Le rôle important de Radegonde Callet
dans la résistance du Sud-Ouest de la France

Radegonde Callet est née à Lourdes le 11 novembre 1915 et décédée le 25 décembre 2012.

« Issue d’une famille lourdaise qui possédait une pension de famille à la rue du Bourg, cette Résistante, ancienne Combattante Volontaire de la Résistance, était membre du réseau Wisigoth-Lorraine.

Radegonde Callet a eu un rôle important dans la résistance du Sud-Ouest de la France entre 1940 et 1943. Elle a consacré ces trois années à faire passer des aviateurs anglais et américains en Espagne.

Arrêtée en 1943 à Toulouse avec sa maman, elle sera emprisonnée durant toute une année, torturée par les Allemands, avant d’être libérée.

Ce destin, dramatique et glorieux, est à rapprocher d’une autre grande Lourdaise, Alice Carrazé, qui œuvra dans une autre filière d’évasion, la filière Andalousie, et qui dut subir, elle aussi, la répression nazie.

Le propre frère de Radegonde Callet, Paul, était également Grand Résistant. Participant aux combats de libération de notre région, il a été fusillé le 17 août 1944 à Gaillac, par les Allemands ; son portrait est affiché dans la salle du Conseil Municipal et une rue porte son nom à la Serre de Sarsan, près du Lycée.

Après-guerre, Radegonde a eu également un rôle important au sein des associations d’Anciens Combattants locales où elle avait plus particulièrement la charge des affaires sociales.

Elle fut par ailleurs vice-présidente du Souvenir Français du 12 mars 1999 jusqu’à la date de son décès.

Radegonde Callet fut un modèle de discrétion, et même d’effacement : elle ne témoigna jamais sur son engagement au sein de la Résistance et ne voulait pas que ces décorations et distinctions soient citées. C’est la raison pour laquelle nous ne possédons que très peu d’éléments la concernant.

Toutefois, il est important de signaler qu’elle avait reçu une lettre de remerciements et de félicitations du Général américain, Dwight David Eisenhower, commandant en chef des forces alliées 1943/1945, président des Etats-Unis de 1953 à 1961. C’est dire son niveau d’engagement.

Conformément à ses dernières volontés, les médailles et documents la concernant sont auprès d’elle, dans son cercueil, dans la tombe familiale au cimetière de l’Egalité.

Ne possédant aucune descendance, la section locale du Souvenir Français entretient et fleurit sa tombe chaque année à l’occasion de la Toussaint.

Je renouvelle une fois encore mes remerciements à Monsieur Sagot pour ses démarches et vous remercie tous d’être ici présents pour ce moment important de la vie Lourdaise.

En souvenir de cette courageuse lourdaise et en présence de vous tous - représentants des associations des anciens combattants - qui œuvraient tout au long de l’année pour faire perdurer le devoir de mémoire auprès de nos jeunes générations, je vous invite à écouter tous ensemble le chant des partisans ».