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L’UMIH et la taxe de séjour : Comment trancher la controverse ?

vendredi 1er mai 2015 par Rédaction

Hier après-midi, Benoît Castérot, président de l’Union des Métiers de l’Industrie Hôtelière de Lourdes, Philippe Piqué, secrétaire général et Sylvie Maisongrosse, membre du conseil d’administration, ont tenu une conférence de presse pour faire le point sur le sujet qui inquiète beaucoup la profession lourdaise et couper court à certaines interprétations. Lire ci-dessous le communiqué qui a été remis à cette occasion.

Le communiqué de l’UMIH

La loi de finances pour 2015 a modifié les modalités de détermination de la taxe de séjour dans les communes touristiques. Quoique présenté à l’origine comme un simple dispositif de déplafonnement des tarifs de la taxe permettant , au besoin, une collecte plus conséquente par les communes, le texte a introduit des modifications des abattements pour le calcul de la taxe au forfait de nature à provoquer une augmentation automatique des montants.

Alertée lors d’une réunion à l’Epic, l’UMIH de Lourdes après un examen critique du texte sollicitait début février, une rencontre avec la municipalité de Lourdes afin de pouvoir débattre en commun les mesures envisagées au regard de l’actuelle taxe au forfait.

Lors de cette rencontre, deux fois reportée, tenue finalement mi-mars, les deux syndicats hôteliers exposaient leurs alarmes quant aux conséquences de la transposition des nouvelles conditions légales au modèle économique lourdais. En effet l’application mécanique du texte provoquait, à durée constante de perception, un accroissement important de la taxe même dans l’hypothèse, clairement réclamée par l’UMIH, d’une application de tarifs planchers et d’un abattement maximal.

A l’issue de cet entretien, l’incidence du problème demeurant entière, le bureau de L’UMIH convoquait un conseil d’administration extraordinaire afin d’exposer en séance la difficulté et de déterminer la conduite à suivre. Bien entendu, décision fut prise d’informer immédiatement l’ensemble de la profession des conséquences, en l’état, des modifications de calcul et d’indiquer notre attente d’une nouvelle réunion afin de pouvoir concerter les moyens de minimiser l’incidence de cette évolution dans un contexte de crise de fréquentation et d’effondrement des marges. Un courriel dans ce sens était adressé aux professionnels le lendemain du conseil .

Considérant nos demandes, une nouvelle réunion fut tenue le lundi de Pâques (!) au cours de laquelle l’alternative d’un passage au réel de la taxe fut proposée par la municipalité pour permettre une facturation, jugée par nous délicate, au client final, à l’instar de l’ensemble des autres communes touristiques de France, dont Paris à partir du mois de juillet.

Confrontés par ailleurs au net rejet de la possibilité de moduler la durée de perception afin de ramener le montant de la taxe à un niveau équivalent à 2014, il nous apparut responsable d’ envisager le principe de l’application de la taxe au réel afin d’éviter le choc financier sur nos marges d’une augmentation écrasante de la taxe au forfait. La contrepartie évidente pour nous résidait aussi, et nous l’avons clairement exprimé, dans la mise en oeuvre concertée avec les socioprofessionnels d’une véritable réflexion commune autour du diagnostic et des potentialités de déploiement de l’économie touristique lourdaise conforme à son identité spirituelle et responsable des deniers que nous confions à L’Epic dans ce cadre. Nous convenions également d’un accompagnement soutenu de la municipalité pour le passage au réel.

A ce jour, dans l’hypothèse de passer au réel à partir du premier juillet suite à la délibération prise en conseil municipal, demeurent à établir en concertation les tarifs et modalités de la taxe et à jeter au plus tôt les bases de travail autour d’un projet touristique par la tenue, par exemple, d’Assises lourdaises du tourisme, tant la situation économique s’avère préoccupante. Il va sans dire que nous avions sollicité un report de la décision du passage au réel tout en étant conscient malgré tout que la poursuite sur 2015 d’un régime forfaitaire très coûteux nous plaçait au cœur d’une controverse difficile à trancher sans dégât de part ou d’autre.

Ainsi chacun peut estimer que l’une ou l’autre des solutions lui conviendrait mieux mais nul ne peut contester l’action menée par l’Umih sur ce sujet difficile sauf à conclure à un procès d’intention.

Si nous acceptons bien volontiers les remises en question lorsque certains sujets sont complexes, les mises en cause nous paraissent inappropriées . Pour autant nous comprenons les réactions un peu vives des professionnels, celles du bureau et du conseil d’administration ne l’ayant pas moins été.

Parfaitement conscient des difficultés posées , nous nous attachons quotidiennement à identifier et proposer des solutions d’ordre pratique ou technique dont certaines relèvent encore de la négociation avec la municipalité et qui nous paraissent désormais présenter un véritable caractère d’urgence. L’unité de la profession dans cette démarche nous paraît essentielle.

Le Président et le Bureau de l’Umih