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Inauguration du Centre d’Information Jacquaire

mercredi 22 juillet 2015 par Rédaction

Mardi, en début soirée, en présence d’une nombreuse assistance, a eu lieu l’inauguration d’information jacquaire, situé boulevard de la Grotte, au rez de chaussée de l’hôtel Duchesse Anne. Isabelle Rebattu, sous-préfète d’Argelès-Gazost en assurait la présidence, auprès de laquelle se trouvaient Josette Bourdeu, maire de Lourdes, et plusieurs élus du conseil municipal, Lucienne Mur, présidente des Amis de Saint-Jacques en Hautes-Pyrénées et d’une délégation costumée de l’association Village Médiéval.

Pourquoi un centre d’information jacquaire à Lourdes ?

La réponse de Jean-François Labourie, bibliothécaire archiviste de la ville de Lourdes :

"Compostelle et Lourdes : deux lieux de pèlerinage autour desquels s’enracinent l’histoire et la culture européenne. D’où l’idée de partir de Lourdes, grande cité mariale depuis la fin du XIXe siècle, pour atteindre le sanctuaire de Saint-Jacques, vénéré depuis plus de mille ans. Entre ces deux phares de la spiritualité européenne, le chemin séculaire franchit les Pyrénées, et bascule sur la péninsule ibérique, jusqu’à la Galice.

Arrivant par la voie d’Arles et Toulouse par le chemin balisé GR 653 et la bifurcation de Maubourguet (GR 101), un nombre croissant de pèlerins pédestres désire faire étape au pied de la Grotte de Massabielle. D’autres estiment que cette dernière est un point de départ, la caverne initiale. Ils veulent toucher le roc, se recueillir devant la flamme d’un cierge et boire l’eau de la source. Sur la carte et dans les esprits, Lourdes est sur le chemin.

Ils reprendront ensuite leur pérégrination vers l’occident par le chemin du Piémont Pyrénéen (GR 78), traverseront les Pyrénées pour atteindre le mythique monastère de Roncevaux. En Espagne, il restera ensuite les 800 km sur le camino frances pour aboutir, après plusieurs semaines de marche, au sanctuaire de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Ils peuvent aussi passer les Pyrénées au col du Somport (vallée d’Aspe), en bifurquant à Oloron-Sainte-Marie, où ils rejoignent le GR 653.

Ils peuvent enfin franchir les Pyrénées directement au sud de Lourdes, en restant sur le département des Hautes-Pyrénées. Ils atteindront l’Aragon par les chemins de haute montagne du val d’Azun ou de Gavarnie.

Le Centre d’Information Jacquaire de Lourdes est voué à renseigner le pèlerin à pieds dans une ville-sanctuaire traditionnellement ralliée par les groupes motorisés. Désormais, la ville de Lourdes accueille ces arpenteurs de grands chemins dont la démarche donne toute la plénitude, et toute sa noblesse, au pèlerinage".

L’intervention de Lucienne Mur, présidente des Amis de Saint Jacques en Hautes-Pyrénées

L’ouverture aujourd’hui du centre d’information jacquaire de la ville de Lourdes représente pour les amis de Saint-Jacques en Hautes-Pyrénées un événement essentiel et combien attendu. En effet, à l’image des grands centres d’accueil sur les chemins de Compostelle, il était difficilement compréhensible que Lourdes n’apparaisse pas. Son rayonnement, sa notoriété, sa spiritualité la plaçaient naturellement dans le maillon de la grande chaîne d’accueil. La rencontre heureuse avec M. Alain Garrot, maire adjoint de la ville, lors de l’inauguration de la sortie du topo guide du chemin du Piémont GR 78 par la Fédération française de la randonnée pédestre à Saint Bertrand de Comminges a permis d’établir un contact positif qui n’a fait que s’amplifier pour arriver à la concrétisation de la réalisation d’aujourd’hui. Il y a eu beaucoup de travail, de réunions, d’échanges au sein du comité de pilotage composé des forces vives concernées dans un climat de sérénité et de confiance où s’est toujours affirmée la volonté de réussir ce beau projet. Plusieurs itinéraires jacquaires sillonnent notre département. Lourdes se trouve à la croisée de ces chemins. (SUITE AUDIO)

Le discours d’Alain Garrot, adjoint au maire de Lourdes

Je suis très heureux au nom de la municipalité de Lourdes de vous accueillir aujourd’hui sur la place Jeanne d’Arc, au 16 boulevard de la Grotte, pour l’inauguration du Centre d’Information Jacquaire de Lourdes.

Ce projet qui se concrétise s’inscrit dans notre politique active, volontariste et partenariale de redynamisation de l’économie et de l’activité touristique de notre ville.

Ouvrir Lourdes à de nouveaux marchés en Europe Centrale et en Amérique du Sud, créer les conditions de transport idéales pour les millions de touristes désireux de se rendre au sein de la cité mariale, telles sont nos actions depuis notre élection, qui se concrétisent déjà par l’ouverture de lignes aériennes dans le cadre du projet Lourdes, carrefour européen des pèlerinages, et par des coopérations internationales prometteuses de développement touristique pour notre ville, notamment au travers de nos jumelages avec Czestochowa en Pologne, Ourém-Fatima au Portugal, ou encore Bethléem en Palestine.

Proposer de nouvelles activités à nos visiteurs par l’ouverture de parcours touristiques, par l’organisation de manifestations sportives de niveau international, sont d’autres exemples de nos actions en faveur de la redynamisation de l’économie de Lourdes.

Mais notre ville de Lourdes regorge d’autres ressources, d’autres pépites comme nous aimons l’exprimer, que nous devons mobiliser. Et c’est ce que nous faisons aujourd’hui avec l’ouverture de ce centre d’information Jacquaire. Et je vais me permettre, en quelques mots, dans le sens des propos de Madame Mur, et j’en suis sûr de madame la sous-préfète, de vous exprimer pourquoi je suis persuadé, et toute notre équipe municipale l’est également, que ce projet est pertinent et porteur pour Lourdes.

L’équation est en effet aussi simple qu’évidente. Lourdes, notre cité mariale, Lourdes la spirituelle, est mondialement connue. Compostelle et son sanctuaire le sont aussi. Compostelle et Lourdes : deux hauts lieux de pèlerinage autour desquels s’enracinent l’histoire et la culture européenne. Aujourd’hui, les chemins de Compostelle, soutenus par le développement de la spiritualité, sont de plus en plus empruntés : + 10% d’augmentation annuelle avec environ 300 000 pèlerins arrivant à Compostelle tous les ans. Et Lourdes est une ville étape des chemins de Compostelle. Et toutes les femmes et les hommes, pèlerins ou « simples » marcheurs et randonneurs qui prennent la décision d’emprunter les chemins de Saint Jacques, le font dans une démarche introspective, spirituelle, et de retour aux sources.

Je souhaiterais dans ce sens vous faire part de la citation de Jacques Lanzmann, écrivain, scénariste et parolier français : « Marcher, c’est retrouver son instinct primitif, sa place et sa vraie position, son équilibre mental et physique. C’est aller avec soi, sans autre recours que ses jambes et sa tête. Sans autre moteur que celui du cœur, celui du moral ».

Dans ce cadre, ce projet de Centre d’Information Jacquaire provient bien sûr de cette opportunité économique factuelle et évidente pour Lourdes, mais est également né, je dois vous l’avouer, de ma passion pour les chemins de Saint Jacques, que je parcours depuis plusieurs années.

Aussi, sans vous raconter ma vie, l’évidence de ce projet m’est venue en septembre 2013, lors d’une marche effectuée entre Saint-Jean Pied de Port et Santiago en 30 jours. Et en 30 jours, je peux vous assurer que l’on en croise du monde sur les chemins de Saint-Jacques, et qu’on en rencontre de tous horizons social ou géographique, en famille, seuls ou entre amis, qui viennent vivre cette expérience unique. Une expérience unique qui est celle que je ressens en tant que Lourdais au sein de notre cité mariale pour les millions de visiteurs qui viennent également dans une démarche souvent personnelle s’y recueillir et en sortir grandis.

D’où l’idée forcément porteuse de partir de Lourdes, grande cité mariale depuis la

fin du XIXe siècle, pour atteindre le sanctuaire de Saint-Jacques, vénéré depuis plus de mille ans. Entre ces deux phares de la spiritualité européenne, le chemin séculaire franchit les Pyrénées, et bascule sur la péninsule ibérique, jusqu’à la Galice.

Arrivant par la voie d’Arles et Toulouse par le chemin balisé GR 653 et la bifurcation de Maubourguet (GR 101), un nombre croissant de pèlerins pédestres désire faire étape au pied de la Grotte de Massabielle. D’autres estiment que cette dernière est un point de départ, la caverne initiale. Ils veulent toucher le roc, se recueillir devant la flamme d’un cierge et boire l’eau de la source. Sur la carte et dans les esprits, Lourdes est sur le chemin.

Ils reprendront ensuite leur pérégrination vers l’occident par le chemin du Piémont Pyrénéen (GR 78), traverseront les Pyrénées pour atteindre le mythique monastère de Roncevaux. En Espagne, il restera ensuite les 800 km sur le camino frances pour aboutir, après plusieurs semaines de marche, au sanctuaire de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Ils peuvent aussi passer les Pyrénées au col du Somport (vallée d’Aspe), en bifurquant à Oloron-Sainte-Marie, où ils rejoignent le GR 653.

Ils peuvent enfin franchir les Pyrénées directement au sud de Lourdes, en restant sur le département des Hautes-Pyrénées. Ils atteindront l’Aragon par les chemins de haute montagne du val d’Azun ou de Gavarnie. 

Le 2ème élément constitutif personnel à l’origine de ce projet fût par la suite ma rencontre durant l’été 2014 à Saint Bertrand de Comminges avec la Présidente des amis de Saint Jacques des Hautes-Pyrénées, Madame MUR, lors de la sortie du topo guide sur le chemin du Piémont, cher également à Monsieur Morlaix, responsable de la fédération française des chemins de randonnée du 65.

Nous avons alors partagé l’idée de développer Lourdes en tant que ville incontournable des chemins de Saint Jacques et avons lancé dans la foulée un comité de pilotage composé de toutes les parties prenantes du projet, qui l’ont soutenu d’emblée avec passion, et que je tiens à remercier ici chaleureusement. Je cite les élus de Lourdes qui ont énormément travaillé sur ce dossier, notamment Nathalie Barzu, déléguée au tourisme, Patricia Sayous, Maire adjointe au Sport, et Alain Abadie Maire adjoint aux travaux, Annick Baléri, conseillère municipale, le Sanctuaire de Lourdes, l’Office de Tourisme de Lourdes, le Département des Hautes-Pyrénées, la CCI de Tarbes, l’ACIR, la FFCR, les amis de Saint Jacques des Hautes-Pyrénées, ainsi que tous nos partenaires publics et privés, sans oublier les services de la ville qui ont travaillé avec nous depuis des mois pour rendre possible ce projet.

Je souhaite saluer le travail déjà réalisé depuis des années par le Sanctuaire de Lourdes et l’Office de Tourisme, pour valoriser les chemins de Saint Jacques au sein de notre ville, en proposant en leur sein un point d’étape et d’information au pèlerins (2300 recensés l’an dernier) .

Nous souhaitons par l’ouverture de ce CIJ et par toutes les activités que nous proposerons autour de ce dernier, compléter l’offre existante afin de renforcer le rayonnement de Lourdes en tant que ville étape, en en faisant une ville incontournable de départ et d’arrivée des chemins de Saint Jacques.

Dans ce sens, la raison d’être et les objectifs de ce centre d’information sont multiples et synergiques pour Lourdes. Il s’agit :

1) D’analyser toutes les problématiques que peuvent rencontrer les pèlerins dans une ville-sanctuaire traditionnellement ralliée par les groupes motorisés, en leur donnant tous les renseignements possibles pour réaliser leur parcours dans les meilleures conditions : informations sur l’hébergement, sur les transports, la restauration, les activités à effectuer au sein de notre ville et à proximité, etc…

2) De stimuler en conséquence l’activité économique Lourdaise en orientant les pèlerins vers les types d’hébergement, partout en ville, en accord avec la philosophie de leur cheminement : hôtellerie classée, hôtellerie familiale, petite hôtellerie, gîtes, chambres d’hôtes, campings, sans oublier bien sûr, et je tiens à le souligner fortement, l’accueil Jacquaire de M. Doux, la « Ruche », qui accueille une dizaine de personnes chaque soir, et qui participe depuis des années à faire vivre les chemins de Compostelle sur Lourdes, et nous l’en remercions sincèrement.

3) De rendre attractif le CIJ en proposant en son sein des expositions temporaires photographiques, littéraires, artistiques, ou autres, autour des chemins de Saint Jacques, valorisant notamment le patrimoine Jacquaire des Hautes-Pyrénées avec notamment ses 4 sites Jacquaires inscrits sur la Liste du patrimoine mondial au titre du bien « Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France » : l’église « Notre-Dame de l’Assomption » d’Aragnouet, l’église « Saint-Jean Baptiste » de Gavarnie, l’Eglise « Saint-Jacques » d’Ourdis-Cotdoussan, l’église « Saint-Laurent » de Jézeau.

4) De mettre à disposition des pèlerins et marcheurs un site Internet, qui je le précise est déjà ouvert, et qui permet de consulter tous les renseignements et les actualités sur les chemins et l’étape Lourdaise ;

5) De proposer un accès Internet et une ligne téléphonique gratuite ;

6) De redynamiser le quartier du Boulevard qui se situe lui-même, sur cette place Jeanne d’Arc, à la « croisée des chemins » : chemin de Compostelle dès aujourd’hui, chemins de vie de Bernadette et évocations de Lourdes au moyen âge qui seront inaugurés au mois de Septembre, et autres chemins à venir, richesses de notre territoire ;

7) De valoriser les départs Jacquaire de Lourdes sur les magnifiques, bien que quelques peu escarpés, chemins de Gavarnie et Val d’Azun, du Somport, et de Saint Jean Pied de Port.

Je souhaiterais en conclusion de mon propos te remercier très chaleureusement, chère Josette, pour ton soutien indéfectible sur ce projet auquel tu as avec toute l’équipe toujours cru, et qui connaitra très vite, nous en sommes tous persuadés, un très vif succès pour notre économie et notre ville, dans le cadre de notre politique volontariste et soutenue de diversification de notre activité touristique.

Merci également très sincèrement à Madame la sous-Préfète, qui a soutenu fortement ce projet, dès son lancement, et jusqu’à sa concrétisation ce jour-même. Je sais pouvoir compter sur vous pour la suite, car je suis sûr, Madame la sous-préfète, que votre engagement sur ce projet, parce que vous percevez la portée humaniste et spirituelle de parcourir les chemins de Saint Jacques, dépasse votre mission de responsable du projet territorial des sites Jacquaires des Hautes-Pyrénées. Merci à Madame Lucienne Mur, Monsieur Jean-Claude Morlaix, Madame Marie-Elisabeth Aubry, Monsieur Sébastien Pénari (ACIR – Compostelle), Monsieur Pierre Lebeau, Mme Catherine Albrecht et à toutes les personnes qui rendent possible aujourd’hui l’ouverture de ce Centre d’Information Jacquaire sur Lourdes. Merci aux hospitaliers qui par leur présence vont en assurer le fonctionnement.

Merci enfin aux danseurs de Flamenco et à Valentin qui vont animer, après l’inauguration, et autour d’un vin d’honneur, cette soirée festive. Merci à nos agents de la ville, notamment Claude Ujol, pour l’organisation parfaite de cette cérémonie d’inauguration.

Je souhaite à ce Centre d’Information Jacquaire, au nom de notre ville de Lourdes, longue vie, je lui souhaite tout le succès qu’il mérite, pour les pèlerins et marcheurs du monde entier, pour Lourdes, pour les Lourdaises et les Lourdais.

Enfin, je souhaiterais, si vous me le permettez, en tant qu’élu Lourdais, mais avant tout en tant que passionné de notre ville de Lourdes et amoureux des chemins de Saint Jacques, vous faire part de mon sentiment profond de la valorisation de ce projet au sein de la cité Mariale :

Je pense que « Chacun fait son chemin dans la vie, mais on revient toujours quelque peu changé de cette expérience, unique, de parcourir les chemins de Saint Jacques. Par la rencontre des autres. Par la rencontre de soi ».

Je vous remercie.

Le plaidoyer d’Isabelle Rebattu, sous préfète d’Argelès-Gazost,
pour le patrimoine de l’UNESCO

 

« Merci d’abord à vous, la ville de Lourdes , Mme le maire et à M. Garrot pour cette inauguration placée sous de bons auspices puisque les nuages se sont dissipés. Quelques mots pour vous parler plus

globalement du patrimoine de l’Unesco dans les Hautes-Pyrénées. En 1998, l’Unesco a inscrit au titre du patrimoine mondial de l’humanité le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle en France. Ce bien culturel en série comprend 71 monuments et 7 portions de sentiers, répartis sur 13 régions. Nous avons la chance dans les Hautes-Pyrénées d’avoir quatre monuments : ce sont les églises respectivement de Gavarnie, d’Aragnouet, d’Ourdis-Cotdoussan et de Jézeau. C’est un patrimoine avec une valeur universelle exceptionnelle qu’il convient de reconnaître et de valoriser à sa juste valeur.

 

En 1998, les inscriptions à l’Unesco ne respectaient pas les mêmes critères qu’aujourd’hui qui sont beaucoup plus rudes, notamment en terme de gestion. S’il avait fallu aujourd’hui réinscrire ce bien, en fait il n’aurait jamais été réinscrit. C’est donc une chance qu’il ait été inscrit. Maintenant, le challenge est de conserver cette inscription parce qu’en fait, ce qui fait la particularité de ce bien en série c’est que si un seul des monuments et portions de sentiers ne respecte plus les exigences actuelles de l’Unesco c’est tout le bien qui n’est plus inscrit. Il y a donc une exigence de solidarité et de travail en réseau qui est fondamentale. Ce bien jusqu’à présent souffrait d’une absence de gouvernance et de gestion, il n’entrait plus dans les critères exigés par l’Unesco. Les choses ont été prises en main au niveau de l’État. Un préfet coordonnateur a été désigné pour mettre en place un système de gouvernance et de gestion de l’ensemble du bien. C’est le préfet de l’ancienne région Midi-Pyrénées qui a été désigné en 2014, actuellement M. Mailhos. En 2015, il a tenu une grande réunion à Toulouse pour mettre en place certains principes et un certain schéma de gouvernance. Si on ne fait rien, c’est déjà un bien qui est assez fragile et qui va se fragiliser encore plus, il risque finalement de disparaître alors que c’est un atout culturel et universel, exceptionnel et touristique aussi. Donc, il fallait faire quelque chose. Le préfet de région a mis en place tout en protocole en demandant au niveau de chaque département d’installer des comités territoriaux de gestion pour répondre aux critères exigés par l’Unesco. Madame la Préfète des Hautes-Pyrénées a fait le choix de mettre un seul comité territorial de pilotage pour les quatre biens qui sont situés sur l’arrondissement de Bagnères-de-Bigorre et sur l’arrondissement dans d’Argelès-Gazost dans une optique de simplification. Elle m’a désignée pour mettre en place ce comité de pilotage. En mars 2015, ce comité de pilotage a été installé. Il comprend notamment outre les services de l’État, les Amis de Saint-Jacques-de-Compostelle, les chemins de randonnée, le pays d’Art et d’Histoire de l’Aure et du Louron, le PLVG, l’architecte des Bâtiments de France, les sanctuaires, les différentes communes propriétaires des biens, la ville de Lourdes, toutes les personnes ressources que j’ai réunies à trois reprises. Le but étant de structurer tout ça. La difficulté c’est qu’effectivement il y a beaucoup de choses à faire pour rentrer dans les critères de l’Unesco, pour mettre en place un réseau. On part de pas

grand-chose parce que même les Haut-Pyrénéens connaissent peu ce patrimoine. L’avantage que j’ai eu c’est que je me suis retrouvée confrontée à des passionnés qui ont envie de faire des choses. A chaque réunion du comité, c’est en ébullition, c’est plein de ferveur, c’est plein d’idées. Effectivement, la difficulté c’est de mettre de l’ordre dans les idées et de dire chaque chose en son temps et c’est comme cela que l’on progressera. On a mis en place les états sanitaires de ces quatre monuments. On réfléchit sur des plans de gestion, sur des périmètres de protection mais on réfléchit également pour faire connaître ces quatre monuments, non seulement aux touristes mais également avant tout aux habitants. On a donc mis en place, avec l’aide notamment du PLVG et du pays d’Art et d’Histoire des animations tout au long de l’été (juillet, août). D’ailleurs, ce prochain samedi après-midi, il y aura des animations à Ourdis-Cotdoussan avec une visite de l’église d’Ourdis. N’hésitez pas à venir nombreux ! Par rapport à ça, en parallèle pour mieux faire connaître ce patrimoine, on a mis en place grâce à une petite équipe de collaborateurs particulièrement motivés une plaquette qui met non seulement en valeur les quatre monuments mais ces quatre monuments non mis en réseau ne seraient rien. On met également en valeur les chemins jacquaires de randonnées mais également les centres d’accueil jacquaires. Il y a une belle dynamique qui se met en route, et effectivement les uns sans les autres nous ne pouvons rien faire. Il faut donc que l’on travaille tous dans le même sens. Petit à petit tout se met en route. Ce n’est pas encore l’émulation phénoménale dont on rêve mais on y va pas à pas et j’espère que nos animations de cet été seront couronnées de succès et qu’ ensuite tout le monde connaîtra nos quatre monuments et les chemins et les centres d’accueils jacquaires qui vont avec.

 

La dynamique est donc lancée. J’espère qu’elle va perdurer. Effectivement vu l’enthousiasme, la motivation, l’implication des uns et des autres, je n’en doute pas. Je les remercie encore une fois pour toute la passion dont ils font preuve. J’espère qu’on va continuer dans la lancée. L’inauguration de ce centre jacquaire, c’est la première pierre d’une route qui donnera lieu, je pense, à d’autres inaugurations du même type et à d’autres actions dans la même dynamique. Merci encore une fois à tous pour votre implication et votre engagement. N’hésitez pas, encore une fois, à parcourir les chemins jacquaires et à visiter nos belles églises ».