Le come-back politique de Christian Agius et du comité de vigilance

« On a voté pour la mairesse mais… par défaut. Je n’ai pas voté pour elle parce que je la soutenais mais parce que l’ancienne municipalité était arrivée à bout de souffle. Elle est là par défaut plus que par conviction. J’avais été avec elle dans l’opposition de 1995 à 2001. Je savais ce qu’elle valait. Le seul dossier dont elle nous rebattait les oreilles, c’était la petite enfance. Elle ne préparait pas les dossiers, elle arrivait toujours en retard. Les institutions pour moi sont mauvaises, après deux mandats on ne devrait plus être éligible. ». D’emblée, Christian Agius donne le ton. Et d’enchaîner sur l’intérêt qu’il porte aux affaires publiques. « J’aime l’affaire publique. Mais je n’ai jamais fait d’affaire publique pour avoir des rémunérations. Je me suis toujours battu sur des projets qui me tenaient à cœur : le lac, le gave… »

« Au bout de deux ans, poursuit l’ancien élu vert des années 80-90, on s’était tu. Il fallait voir les gens au travail. J’ai vu que l’emblème de la mairie avait changé. Avant, c’était « Lourdes, ville fraternelle ». Maintenant, c’est « Lourdes, l’inspiratrice » Moi, le nouvel emblème de la mairie de Lourdes, c’est : « Se servir avant de servir ». Il est quand même assez surprenant que ces gens qui ont beaucoup critiqué l’ancienne municipalité, ont décidé tout de suite de s’augmenter en salaire, de mettre 10 vice-présidents à la Communauté de communes. Tout le monde cumule. Allons y allégrement. On a 10 adjoints à la mairie de Lourdes alors que les 5 plus gros postes sont partis à la communauté de communes. A mon avis, il devrait y avoir 5 adjoints de moins. Qu’on arrête de nous dire, à nous le peuple, de faire des économies. J’aimerais demandé aux adjoints qui sont socio-professionnels dans cette mairie, s’ils gèrent leurs affaires aussi bien qu’ils gèrent les affaires publiques. Nous ne sommes pas des vaches à lait. J’ai vu qu’ils ont dit que les impôts n’augmenteraient pas. Mais théoriquement si on augmente la taxe de séjour, il faut nous baisser l’impôt. Aussi bien à Lourdes qu’à la Communauté de communes. On ne fait que transférer la charge. Les impôts ne baisseront pas. Et quand on voit comment on est servi ! »

Christian Agius est aussi étonné : « Ce qui me surprend aussi c’est qu’autour de la mairesse il y a une armée mexicaine de conseillers en tous genres. On se demande à quoi servent tous ces gens-là. Quand on veut être maire d’une ville, il faut être compétent. Je pense que là, c’est l’incompétence à l’état pur. Il est anormal qu’on embauche des époux d’élues. C’est une espèce de mépris. Combien la mairesse compte-telle embaucher encore des proches de sa majorité ? Il ne faut pas critiquer les autres en permanence quand on fait pire. L’argent public, c’est nos impôts. Ce qui me gêne le plus c’est de voir où passent nos impôts. Quand je vois ce qu’on paye à Lourdes pour ce qu’on a ! Qu’est-ce qu’on a ? Des trottoirs pourris, il faut faire attention où vous mettez les pieds ». 

« J’ai regardé le budget et j’ai été surpris de voir par exemple : Travaux divers, trottoirs, électricité 165 000 euros. Etudes en tous genres 271 000 euros. A la ville de Lourdes, on aime beaucoup étudier. Je préfèrerai avoir 271 000 euros pour les trottoirs et les routes, c’est pas du luxe ».

Que va faire maintenant le Comité de Vigilance ? « On va travailler régulièrement. Il y a des dossiers intéressants à suivre. Au niveau de la Communauté de communes, on espère qu’ils vont tous se calmer car on est de moins en moins servis et on paye de plus en plus cher. Ainsi, pour le ramassage des ordures ménagères, des tournées ont été supprimées. Il n’y aura plus de sacs poubelles ».