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Les oppositions municipales lourdaises montent au créneau après la confiscation du débat sur les bancs de la Grotte par la maire Josette Bourdeu

mercredi 6 mars 2019 par Rédaction

Cela avait été annoncé vendredi soir en conseil municipal alors que l’opposition dans son ensemble quittait la séance suite au mépris affiché par la première magistrate lourdaise qui avait écourté les débats, les diverses oppositions du conseil municipal se sont retrouvées en fin de matinée pour exprimer devant la presse tous leurs griefs.

Etaient présents : Michel Rebollo, Marie-Bernadette Xerri, Marie-Henriette Cabanne, Nathalie Barzu, Angelika Omnès, Jean-Pierre Artiganave et Bruno Vinualès.

Les interventions

Michel Rebollo est le premier à entrer en piste : “On a voulu ce point-presse pour pouvoir s’exprimer plus longuement. Lors du dernier conseil municipal, on a été interrompu, on a été coupé, on a été interdit de paroles et de réponses ”.

« Le lundi 04 mars, Madame Bourdeu sur France Bleue déclare au sujet des ventes des Bancs de la Grotte alors que la délibération n’est même pas validée par la Préfecture :

"C’était des commerçants qui faisaient de l’argent sur le dos de l’ensemble des Lourdais". Puis répondant à la question du journaliste "est-ce que les moins bien placés, les moins intéressants ne risquent pas de vous rester sur les bras ? Elle répond : "Mais ça ne fait rien, ce n’est pas ça le problème !" Edifiant et scandaleux de la part de quelqu’un qui est Maire.

Pour mémoire :

« Lors d’un Conseil Municipal sont illégales les délibérations auxquelles ont pris part un ou plusieurs membres du conseil intéressés à l’affaire qui en fait l’objet, soit en leur nom personnel, soit comme mandataires. » Article L2131-11 du Code des Collectivités Territoriales. Je pose ici la question, M. Alain Abadie, propriétaire d’une Agence Immobilière qui vend des Fonds de Commerces, avait-il le droit d’intervenir et d’inciter les élus à voter cette vente ? Non ! Avait-il le droit de votre cette délibération ? Non !  »

Anjelika Omnes, conseillère municipale indépendante, prend le relais.

« Je souhaiterais répondre tout d’abord à deux remarques :

Concernant ma question lors du vote de la délibération sur l’Aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (AVAP), Monsieur Subercazes a attendu que je quitte la salle du conseil pour faire une interprétation très personnelle des propos que j’ai tenus lors du débat. Puis, il a refusé toute réponse de ma part. Je tenais à le féliciter pour son courage.

En ce qui concerne mon intervention, j’apporte les précisions suivantes :

Les remarques de Madame le Maire et de Monsieur Subercazes à l’encontre de l’ABF et du bureau d’études : je trouve scandaleux de porter le doute sur eux pour se dédouaner de toute responsabilité. J’ai eu la chance de travailler avec eux depuis le début du mandat et je connais leur compétence et leur intégrité. Ils n’ont ni compétence ni responsabilité en ce qui concerne le vote des élus. En revanche, c’est de la compétence et de la responsabilité de Madame le Maire.

D’autre part,

- Monsieur Alain Abadie est adjoint aux travaux et à l’urbanisme.

- La mise en place de l’AVAP, servitude d’utilité publique annexée aux documents d’urbanisme, est gérée au niveau de la commune.

- Monsieur Alain Abadie est membre du comité technique de l’AVAP et de la Commission AVAP (CLAVAP). Il y siège en tant qu’élu de Lourdes et a voix délibérative.

- Monsieur Alain Abadie était présent et a voté lors de la dernière commission AVAP du 7 septembre 2017 la mise en place du périmètre avec ses différentes catégories. Lors de cette commission, des terrains, dont ceux appartenant à une société dont Monsieur Abadie est gérant ont été changés de catégorie pour figurer finalement dans une catégorie plus avantageuse. Le compte rendu de cette commission a été validé et signé par Madame le Maire.(…)

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Nathalie Barzu : « On ne peut pas interdire à madame le Maire et à son équipe de mettre en vente les bancs de la grotte ! On peut par contre contester l’argumentaire qu’ils utilisent pour arriver à leurs fins.

Selon l’adage "il faut diviser pour mieux régner" la première cartouche utilisée est d’opposer les Lourdais entre eux.

Il y a eu une grande confusion lors de l’exposé par l’équipe majoritaire entre diagnostic obligatoire (plombs ....) et états des lieux rebaptisés "diagnostic technique". Comment peut-on évaluer le montant des travaux économisés si seuls 22 bancs sur 66 ont été diagnostiqués et comment établir leur valeur ?

Comment ne pas demander de précisions sur un dossier qui me semble incomplet ?

Les prix des loyers des bancs de la grotte sont présentés comme étant trop modiques. Je vous invite plutôt à raisonner à l’inverse en considérant que le coût des loyers du haut de ville est devenu trop élevé par rapport à la baisse de fréquentation. L’activité économique s’appauvrit, les locataires et gérants ont de plus en plus de mal à vivre de leur commerce.

A-t-on une dynamique action Cœur de ville qui nous permettrait une revitalisation économique du haut de ville ?

Que va-t-il se passer lorsque les bancs auront été vendus, entendons-nous bien aux personnes ayant les moyens financiers d’en payer le prix !

Y aura-t-il plus de justice et d’équité en ville l’équilibre entre le haut et le bas y gagnera-t-il ? J’en doute !

Une fois que les boucs émissaires présentés comme de vils profiteurs auront été éliminés, qui bénéficiera de l’opération ? (…)

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Jean-Pierre Artiganave a d’abord rappelé qu’un rendez-vous a été demandé collectivement à Monsieur le Préfet des Hautes-Pyrénées pour évoquer les délibérations du conseil municipal dernier mais aussi pour d’autres questions (le surclassement, la commission d’appel d’offres et la commissions de délégation des services publics). LIRE (.pdf)

« Lors de la séance du Conseil Municipal du 1er Mars 2019, Mme BOURDEU et ce qu’il reste de sa majorité viennent de décider de la vente des Bancs de la Grotte. Sans aucune INFORMATION (hormis les documents fournis avec la convocation avortée du Conseil Municipal du 15 février dernier), sans aucune CONCERTATION avec les intéressés (locataires, syndicats professionnels, conseillers municipaux de l’opposition) sur un sujet particulièrement important et qu’elle rumine avec son adjoint aux travaux depuis plusieurs années.

Cette délibération, votée dans un contexte juridique particulièrement aléatoire (nous y reviendrons), nous prouve l’ignorance dangereuse des réalités économiques et surtout socio-économiques de l’équipe en place (les interventions péremptoires de l’aboyeur de service ou les balbutiements nerveux de Mme le Maire nous le démontrent) qui semble n’obéir qu’à la simple et fausse logique de l’agent immobilier.

Si les motifs invoqués dans la délibération paraissent totalement INSINCERES, le rapporteur s’inscrit dans la démarche constante qui imprègne ce mandat et lui donne tout son sens politique il faut PUNIR et DIVISER.

Punir les boucs-émissaires : l’équipe précédente qui aurait « ruiné » la Ville et empêchée toute forme de réalisations, les associations lourdaises « gâtées-pourries », les lourdais qui « n’aiment pas Lourdes »

Diviser les Lourdais, ici dans le cadre d’une dialectique affirmée et répétée de lutte des classes :

« C’est plutôt eux (les commerçants concernés) qui faisaient des sous sur le dos de tous les lourdais » (sic), « les lourdais ne paieront pas pour eux », la vieille antienne du « bas » contre le « haut « , « Bartrès » contre « l’Ophite ».

PITOYABLE. Voilà donc les seules ressources de cette Municipalité !!!

J’ai dit : « DES MOTIFS INVOQUES DANS LA DELIBERATION TOTALEMENT INSINCERES »

Je reprends le rédactionnel de la question 1.3...

Les Lourdais connaissent aujourd’hui les véritables motivations qui animent Mme BOURDEU et cette décision névrotique grâce au Débat d’Orientation Budgétaire 2019 : avec la vente des Bancs de la Grotte, Mme BOURDEU leur demande de payer sa campagne électorale.

Au terme des 5, bientôt 6, années chaotiques qui viennent de s’écouler, et que les Lourdais ont douloureusement vécues, tant sur le plan SOCIAL (augmentation drastique des frais de cantine scolaire, renchérissement des frais de portage des repas, abandon du projet de pôle de la petite enfance, fermeture de la maternité, brimades associatives) qu’en matière de SERVICE PUBLIC (découragement des agents, taux d’absentéisme record, nomination irrégulières de cadres administratifs, restructuration continue des organigrammes, fiabilité et réactivité en berne) voire qu’à propos de SOUVERAINETE (transferts massifs de compétence, DSP à répétition, études techniques ou administratives très onéreuses) qu’enfin sur le plan de la LEGALITE des actes administratifs (DOB 2016, CAO et CDSP, sur-classement, etc.), sans parler du style de GOUVERNANCE (méconnaissance des dossiers, mépris, arrogance, désinvolture, absence de recul),

Mme BOURDEU nous annonce sa volonté de combler, en six mois, le vide sidéral laissé en matière de réalisations et de bilan, et de s’alléger des tonnes de mensonges et de promesses non-tenues depuis 2014, la Ville étant ruinée.

Par qui, et où donc est passé l’argent ?

Si les paroles valent ce qu’elles valent, les chiffres et les actes sont têtus.

Voici ce que nous disaient « La Dépêche des Hautes-Pyrénées » et « Lourdes-infos.com » le 25 Avril 2014 à propos du DOB :

Après avoir décrit le contexte national, Gérald CAPEL (Adjoint aux Finances) a détaillé la structure budgétaire locale : « Nous héritons d’une situation budgétaire très tendue avec, au 1er Janvier 2014, une dette de 25 977 999 Euros ; cela représente une dette par habitant de 1 777 Euros ; nous allons construire un Budget 2014 avec un emprunt prévisionnel estimé entre 7 et 8 Millions d’Euros. »

Le DOB 2019 nous annonce qu’au 1er Janvier 2019, la dette du BP est de 30 851 808 Euros et la dette par habitant de 2 207 Euros, soit une augmentation de 4 873 809 Euros (18,76 %) pour le BP et 430 Euros (24,19 %) par habitant.

Bruno Vinualès : « Si le conseil municipal du vendredi 1er mars 2019 a été un moment historique comme l’a déclaré Mr Abadie, c’est seulement parce qu’il restera dans les mémoires comme l’un des plus consternants de l’histoire de la municipalité lourdaise. C’est régulièrement que nous sommes confrontés au manque de respect et à l’incompétence. Déjà en nous distribuant les comptes-rendus de conseil avec près de 5 mois de retard, le contrôle est volontairement rendu impossible. Mais aussi quand les centaines de pages des dossiers du conseil nous sont adressées au plus tard afin que nous ne disposions pas d’une minute de plus pour l’étude et la préparation. Mais encore quand le début de séance d’un conseil qui comprenait I’AVAP, la vente des bancs de la grotte (locaux commerciaux ayant toujours appartenu à la ville de Lourdes), le débat d’orientation budgétaire, le budget de l’Agglo, le règlement intérieur de l’office de tourisme, le RIFSEEP, le récolement du musée pyrénéen et bien d’autres points, est fixé à 20h30. Le but étant de s’offrir l’excuse du temps trop court pour bâillonner les élus de l’opposition, éviter les débats et empêcher la défense des lourdais. Ce déni de démocratie est dictatorial. Nous dénonçons ce passage en force ! Cette attitude despotique, preuve de faiblesse, ne fait que valider le triste mépris et la petite toute-puissance de la première magistrate envers ses sujets.

Le discours honorifique de Mr Abadie qui parle de fierté est inacceptable. C’est une insulte pour tous les commerçants qui vivent dans l’angoisse depuis de longs mois. L’économie de Lourdes étant précaire, les banquiers ne prêtent plus, et moins encore aux commerçants qu’à la mairie de Lourdes. La vente forcée des bancs ne profitera donc qu’aux riches financiers nationaux ou internationaux, au détriment des familles, de l’économie lourdaise et locale. Une fois ces murs commerciaux privatisés, la ville aura favorisé la création de super structures commerciales qui mettront à mal les petits commerçants restants. La municipalité n’aura plus la main sur la modernisation, le respect patrimonial ou encore la destination commerciale. L’évasion des dividendes n’arrosera plus nos commerces locaux ou territoriaux. L’exemple actuel de l’entreprise Toupnot est pourtant là pour nous le rappeler...

Ce qui est encore insupportable c’est d’entendre des colistiers de la majorité s’inventer en expert-comptable alors qu’ils ne savent pas faire la différence entre un chiffre d’affaire et un bénéfice. Point de considération pour les remboursements d’emprunts, les salaires, les charges, les achats, les amortissements, les frais fixes et variables, les impôts et encore moins pour les nuits blanches et le travail intense. Mais cela n’a pas suffi. Il a fallu que les commerçants exploitants les bancs soient montrés du doigt et opposés avec les commerçants du centre-ville. Quelle manipulation condamnable et quelle méconnaissance de l’économie. Je voudrai rappeler ici que les commerçants du bas de la ville captent l’argent qui nous vient de l’étranger afin de pouvoir le redistribuer aux autres acteurs de l’économie tels que fournisseurs, transporteurs, entreprises du bâtiment, distributeurs d’énergie, prestataires de services, familles d’employés, transporteurs, aéroport, sans oublier les commerçants du centre-ville des halles, les restaurateurs, ni la commune, l’agglo, la région et l’Etat. Ce ruissellement va même bien au-delà car il vitalise les finances de tout notre bassin de vie que sont nos vallées, nos villes voisines comme Tarbes et Pau et tout le territoire haut pyrénéen. Est-ce juste de traiter ces commerçants de privilégiés et de nantis ? Cette méthode de division et de discrimination est aussi ignoble que honteuse car elle porte en elle les relents de l’histoire. D’autant que mettre à mal ces commerçants c’est mettre à mal tout notre système économique.

La carence de connaissance rajoutée à la jalousie et à l’incompétence anime cette volonté de vendre le dernier patrimoine lourdais. Pourtant tous les citoyens se rappellent, et savent reconnaître actuellement, que vendre le patrimoine des autoroutes a été une des plus graves erreurs de l’état français. Si pour les autoroutes c’est trop tard, pour les bancs c’est maintenant !

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AUDIOS

Jean-Pierre Artiganave : Les contentieux vont venir des propriétaires des bancs de la Grotte :

Anjelika Omnès : l’opposition se heurte à un manque d’information :


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