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Les estives : c’est le début de la fin de l’été

lundi 6 septembre 2010 par Rédaction

Les descentes d’estives commencent. Pour certains, ce sera l’heure du bilan des pertes notamment des prédations d’ours et de vautours. Pour d’autres, c’est le retour à la civilisation après 3 mois passés en montagne

Dimanche, plusieurs troupeaux du Val d’Azun, notamment d’Arcizans-Dessus, sont descendus du Barbat, d’Ilhéou et d’Arriousec pour revenir au village. L’été n’a pas été des plus calmes avec le passage régulier de l’ours sur ce secteur. Il reste encore trois troupeaux dans cette vallée.

Toujours au-dessus du lac d’Estaing, du côté de Liantran, il reste un troupeau. Dimanche c’était la descente de Masseys pour Stéphane Iriberri. Monté le 25 juin en provenance de Gironde, il est reparti, pour la 10ème année, vers ses terres d’origines avec ses 350 brebis laitières.

La descente à Estaing
C’est une descente en deux temps. Samedi, le troupeau a été regroupé à Masseys puis, le soir, descendu au parc du lac de Plaa de Prat. Nuit à la cabane pour les uns, sous la tente pour les autres, où des randonneurs sont venus à la rencontre de Stéphane, le berger. C’était pour lui, le début d’un retour à la civilisation. Depuis deux mois et demi il n’était pas descendu de son estive.

Dimanche matin, 8h30, l’âne est bâté, chargé des sacs. Le troupeau est lâché. Quelques instants pour brouter l’herbe fraiche et c’est le départ. Un peu pénible au début. Un mauvais chemin pierreux surplombe le lac et se dirige vers le déversoir où les bêtes retrouvent l’herbe avec plaisir. Descente lente pour manger en marchant. Faire attention à ne pas bousculer le cours naturel du troupeau, ne pas le bousculer ni l’affoler pour éviter l’accident. Une patte cassée dans les pierriers est si vite arrivée.

Le lac de l’Angle est à sec en cette fin d’été mais l’herbe encore abondante. Les brebis en profitent. Cette année, elles ne s’arrêteront pas devant la toue de Cétira dont l’entrée s’est effondrée. Encore un patrimoine pastoral qui disparaît. Et pourtant, c’est un bon abri y compris pour les randonneurs.

Les bêtes enchaînent la descente en suivant le chemin. Elles donnent l’impression de vouloir en finir et vite redescendre. Un petit raidillon est vite passé à l’entrée de la forêt. Dans le bois, les jeunes arbustes font les frais des plus affamées. Excellent moyen de nettoyage des abords d’un chemin. Très vite, des brebis s’affranchissent des contraintes du chemin. Puis c’est le pierrier. L’âne Apollon mène la marche. Le passage du Pont de Plasi sur le gave de la bat de Bun est une formalité.

Derrière le troupeau, le groupe des randonneurs grossit en fermant la marche. Le chemin est plus large, plus aisé. Nous sommes en vue du lac d’Estaing, en fond de vallée. Nous laissons de côté la « cabane aux puces » pour arriver sur le plateau et le lac où la foule attend l’arrivée des moutons.

La fête au lac
Arrivée un peu précoce. Les moutons habitués à se rendre dans le camping pour y brouter acceptent mal l’entrée dans un parc aménagé pour eux. La foule ce n’est pas leur affaire après plus de deux mois de tranquillité en montagne. Mais tout le monde veut voir et photographier. Des animations sont organisées pour découvrir le monde des bergers. Une véritable opération de communication avec démonstration de fabrication de fromage, dressage de chiens, etc… Et le repas des bergers. Avec le beau temps, c’est également une occasion de pique niquer.
En définitive, les bêtes quittent leur parc pour le camping où elles trouveront à manger au milieu des caravanes et tentes avant de descendre un peu plus bas en fin d’après midi, jusqu’au village d’Estaing, pour y passer la nuit.

Un périple de 350 km.
Comme jadis, Stéphane Iriberri prendra la route de la transhumance pour se rendre à Aillas en Gironde où il arrivera le 26 septembre. Trois semaines de marche à travers les chemins de 5 départements : Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques, Gers, Landes et enfin la Gironde. Tout le long de cette transhumance, les randonneurs peuvent accompagner Stéphane, le berger, et son troupeau. Dans les villages d’étape, des animations sont prévues autour du pastoralisme avec dégustation de produits du terroir à l’occasion de repas organisés.

Les prochaines étapes dans les Hautes-Pyrénées
 Lundi soir ; vallée du Bergons, au-dessus de Salles, sous le col d’Andorre
 Mardi soir : Cabane de l’Aoulhet après avoir passé le col d’Andorre
 Mercredi soir : Saint Pé de Bigorre http://www.lourdes-infos.com/65100lourdes/spip.php?article2164
 Jeudi : Saint Vincent à midi et Pontacq le soir

Pour en savoir plus : http://www.laroutedelatranshumance.com

Louis Dollo