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Vincent Terrail-Novès, candidat à la présidence de la région Occitanie, a visité l’entreprise SCT Ceramics à Bazet. Il était accompagné de Pascal Claverie.

dimanche 21 mars 2021 par Rédaction

Vendredi après-midi, Vincent Terrail-Novès, candidat à la présidence de la région Occitanie sous la bannière “Nouvel Elan Occitan” était en déplacement dans les Hautes-Pyrénées. En compagnie de Pascal Claverie, premier adjoint au maire de Tarbes, pressenti semble-t-il pour être tête de liste du “Nouvel Elan Occitan” dans notre département, Vincent Terrail-Novès a visité l’entreprise SCT Ceramics à Bazet, un des fleurons industriels du territoire, sous la conduite de son PDG Jean-Paul Destroyes,.

Maire de Balma, 3ème Vice-président de Toulouse Métropole et Conseiller Régional de la Région Occitanie-Pyrénées-Méditerranée, Vincent Terrail-Novès est âgé de 42 ans, marié et père d’une fillette de 8 ans. Il est le fils de Guy Novès, l’ancien entraîneur emblématique du Stade Toulousain et de l’équipe de France de rugby. Il est kinésithérapeute et exerce depuis plus de 20 ans auprès de personnes âgées dépendantes (en EHPAD). En 2009, il a lui-même créé un établissement d’hébergement.

Depuis 2017, il n’est membre d’aucun mouvement ni parti politique. Il entend constituer une grande liste de rassemblement allant d’une gauche raisonnée à une droite modérée. Il bénéficie du soutien de la majorité présidentielle.

Avant la visite de l’entreprise SCT Ceramics, il a tenu un point-presse.

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Un candidat sans appartenance politique, soutenu par la majorité présidentielle 

 

Vincent Terrail-Novès : C’est une candidature d’un élu de terrain, d’un maire qui s’est construit sur la relation humaine. Que ce soit dans ma vie professionnelle où je suis allé vers un secteur très humain qui est le secteur des personnes âgées dépendantes ou en politique c’est toujours le côté humain qui m’a guidé. Donc elle est avant tout la candidature de quelqu’un qui a été en première ligne pendant la crise sanitaire, qui était au quotidien auprès des gens depuis que je suis élu et donc qui est vraiment la représentation du territoire et des territoires. Je suis un des rares - mes concurrents sont plutôt des députés européens ou nationaux – d’être issu issu du terrain et du territoire. Je n’appartiens à aucun mouvement politique ni à aucun parti politique. Je suis plutôt situé au centre droit, très compatible aussi avec le centre-gauche. Je présente une candidature qui est libre et indépendante. J’ai une volonté de rassemblement pour répondre aux défis économiques, sociaux et environnementaux. J’ai été rejoint par un certain nombre de mouvements qui veulent bien participer à ce grand rassemblement que j’appelle d’une gauche raisonnée, c’est à dire qui n’est pas une gauche raisonneuse, qui veut construire jusqu’à une droite modérée. J’ai effectivement reçu le soutien de la majorité présidentielle (La République En Marche, Agir, Modem) mais ce rassemblement va bien au-delà puisque j’ai le soutien de nombreux UDI au niveau régional et j’ai aussi le soutien du mouvement radical qui n’appartient pas aujourd’hui à la majorité présidentielle. Donc je ne suis pas le candidat de la majorité présidentielle. Je suis soutenu par la majorité présidentielle. Je ne suis membre d’aucun mouvement. Je vais faire un rassemblement qui va bien au-delà.

 

Qu’est-ce qui a motivé sa décision de se présenter à la présidence de la Région ?

 

“Ce qui m’a incité, c’est de voir que l’offre politique qui s’offrait aux habitants de notre grande région Occitanie était une offre politique très dogmatique. La présidente de région Carole Delga est enfermée dans les dogmes. Je peux donner plusieurs exemples. Dans son alliance avec les écologistes, on sait que ces derniers sont contre la ligne à grande vitesse. Ils ont déclaré dernièrement qu’ils étaient contre le financement des aéroports, notamment les aéroports secondaires, ils sont contre la chasse, ils sont contre les liaisons routières et autoroutières, ils sont contre le nucléaire, or dans notre région le nucléaire prend une part importante. Elle est prisonnière de cette posture dogmatique puisqu’ elle est candidate pour que cette région reste à gauche. Mon souci n’est pas que la région reste à gauche ou à droite, ce que je veux c’est que notre région soit auprès du terrain et apporte des solutions aux habitants de l’Occitanie. Le Rassemblement National et Les Républicains sont très concentrés sur eux-mêmes. Je me suis dit que je ne pouvais pas me contenter d’être représenté par des postures dogmatiques, que j’avais d’autres choses à faire valoir, que je connaissais le territoire et que j’avais des solutions à apporter. C’est ça qui m’a motivé à être candidat. J’ai rencontré des maires qui m’ont donné raison. Voilà comment l’histoire s’est construite, l’histoire vient du terrain. Elle ne vient pas de Paris, elle ne vient pas d’une idéologie”. 

 

Vous êtes aujourd’hui avec Pascal Claverie, premier adjoint au maire de Tarbes. Est-ce que cela signifie que Pascal Claverie conduira la liste départementale ?

 

“Pascal Claverie jouera un rôle très important dans la campagne. Les choses sont décidées mais ce n’est pas le moment de les annoncer. Mardi, j’annoncerai un certain nombre de soutiens, notamment à Toulouse. Les têtes de liste seront annoncées début avril. Vous aurez remarqué que Pascal Claverie m’accompagne aujourd’hui”. 

 

Comment situez-vous le département des Hautes-Pyrénées dans la région ?

 

“Je le vois comme un département qui souffre et qui est oublié aujourd’hui des politiques régionales, qui est au bout de la région et qui n’a pas en réalité l’attention de notre exécutif régional alors que c’est un département à très fort enjeu, qui a de très forts atouts qui ne sont pas mis en valeur. Je pense notamment au secteur lourdais où il y a de très nombreux saisonniers, où il y a notamment un tourisme lié au spirituel mais que l’on doit développer et orienter également vers d’autres formes de tourisme, en lien aussi avec le territoire, le terroir ,mais pas que. C’est un département qui est stratégique au point de vue industriel également dans lequel on a des industries de pointe qu’il faut soutenir. Ma venue aujourd’hui est là aussi pour dire qu’il faut aller aux portes de la région et soutenir aussi ce département qui souffre. C’est mon troisième déplacement comme candidat officiel. Les Hautes-Pyrénées doivent retrouver leur place dans cette grande région”. 

 

L’échec dans l’équilibre du territoire

 

“La métropole régionale aspire tout. Il y a un échec dans l’équilibre du territoire puisque à chaque élection on dit qu’il faut rééquilibrer les territoires. On est en train de travailler sur notre projet régional sur lequel l’équilibre des territoires sera fortement mis en avant. Ça passe à la fois par le désenclavement de certains secteurs - la route, le rail - mais c’est aussi l’aéroportuaire. Moi je suis favorable à une écologie qui allie l’économie et le progrès. L’équilibre des territoires passe aussi par le renforcement et l’attrait des secteurs les plus reculés et par la ruralité. Je pense notamment au secteur de la santé. Il faut que dans les secteurs les plus retirés des territoires ruraux, on trouve les moyens d’amener des médecins. Je pense aussi aux gens qui ont des exploitations agricoles et surtout d’élevage. Aujourd’hui il y a de plus en plus de difficultés pour ces exploitations et ces élevages pour trouver par exemple des vétérinaires dans les milieux les plus reculés. Et puis nous devons travailler pour que nos jeunes aient des emplois dans ces bassins de vie. Que remarque-t-on aujourd’hui ? Que très souvent on a des entreprises qui offrent des emplois mais ils ne sont pas pourvus. À côté de ça, on a dans la région 25 % des jeunes de moins de 25 ans qui sont au chômage. J’en ai fait une priorité. Je veux que dans 10 ans la région soit un exemple en France de la mise sur le terrain de l’emploi de tous ces jeunes et de la diminution du chômage. Je veux qu’on soit un modèle, c’est le cap que je fixe pour les 10 ans à venir”.

 

Y-a-t-il des points particuliers de la gestion de la présidente actuelle que vous relevez en dehors des dogmes que vous dénoncez ?

 

”Oui bien sûr. Ce sont effectivement des tergiversations sur des positions claires que l’on doit avoir - je vous ai parlé du nucléaire, de la route - je veux également vous parler du rail, notamment des trains express régionaux qui sont là aussi des moyens de désenclavement du territoire. En région Occitanie, les TER accusent un retard de 30 % par rapport à ce qui se fait en France en général. Nous avons des TER qui partent de plus en plus retard et qui arrivent de plus en plus en retard. Si on veut encourager les gens à prendre les TER pour aller travailler, il faut que les les trains partent à l’heure et arrivent à l’heure. Nous avons une convention avec la SNCF signée avec la région, ça représente 800 000 € par jour, soit plus de 24 millions par an. Il faut que nous ayons les moyens de peser sur cette convention en fixant des objectifs à la SNCF. Or la présidente de la région, par dogme là aussi, a indiqué qu’elle était défavorable à l’ouverture à la concurrence de la SNCF. Je considère pour ma part qu’il faut que nous puissions étudier une mise en concurrence de la SNCF parce que c’est un gage de garantie et d’engagement de la SNCF. La SNCF se remettrait peut-être en question. Or historiquement la région Occitanie et particulièrement en Midi-Pyrénées, la vice-présidence des transports est confiée au Parti communiste qui propose en général des élus qui sont des anciens cheminots syndiqués et qui ne veulent pas entendre parler d’ouverture à la concurrence. Là aussi on a un exemple de dogme. Moi je ne m’interdis pas de l’étudier parce que je veux une bonne utilisation de l’argent public, une efficacité des services publics, en l’occurrence que les trains partent à l’heure et arrivent à l’heure”.

 

Avec Aurélien Pradié, le candidat LR à la présidence de la région, quelles sont les différences qui vous opposent ?

 

“On a d’abord une approche totalement différente. Je ne parle pas de mes concurrents. Moi je suis quelqu’un qui a toujours été fidèle à mon mandat régional. Je ne l’ai jamais quitté depuis que je suis élu. Je suis fidèle à mon territoire, je n’ai pas d’ambition nationale, J’ai la seule volonté de servir mon territoire. Je suis né en Occitanie, mon père a fait briller l’Occitanie par les résultats sportifs, j’ai soutenu l’Occitanie”. 

 

Pour quelles raisons avez-vous quitté Les Républicains en 2017 ? 

 

“J’ai quitté Les Républicains parce que j’ai jugé qu’il y avait d’abord un manque d’idées, de renouvellement, un glissement profondément à droite de ce mouvement. Je ne me reconnaissais plus dans les valeurs qu’il portait. Je suis animé par des valeurs d’humanisme, des valeurs modérées. Emmanuel Macron venait d’être élu grâce à Marine Le Pen. Je souhaitais, parce que j’aime mon pays, qu’il réussisse. Tout simplement parce que s’il ne réussissait pas, pour moi 5 ans après c’était la porte ouverte au populisme, au Rassemblement national. Les postures dogmatiques, les prises de positions politiques-politiciennes qui étaient prises par les uns et les autres m’ont définitivement convaincu qu’il fallait que je quitte le mouvement”.

 

Le Rassemblement national est fort dans cette région d’Occitanie. Comment lutte-t-on contre lui ? 

 

”On lutte contre le parti en important des solutions concrètes aux habitants de la région. En leur disant aujourd’hui vous avez peur de quoi ? Vous avez peur pour votre santé ? Il faut que nous soyons au rendez-vous de l’enjeu de santé, de la vaccination. Vous avez peur de votre emploi ? Vous vous demandez si vous allez pouvoir le maintenir et le conserver à l’issue de la crise sanitaire, vous avez peur pour l’emploi de vos enfants ? Il faut apporter des solutions aux habitants. Si le politique n’apporte pas des solutions aux habitants, ces derniers ont tendance à partir vers ceux qui sont les plus populistes. Donc il faut résoudre les problèmes. Dans ma commune je résous les problèmes des gens, je n’ai pas de problème avec le Rassemblement national”.

 

La question de l’immigration est-elle un sujet pour vous ?

 

“Non, la question de l’immigration n’est pas un sujet pour moi. Par contre, on a des questions d’intégration dans certains quartiers plutôt populaires dans lesquels il y a un certain nombre d’élèves qui sont des élèves décrocheurs. Pour ces élèves décrocheurs, il faut, avec la région, les chercher, leur proposer une orientation et que nous puissions leur proposer demain un emploi pour qu’ils deviennent des citoyens à part entière, capables de disposer d’eux-mêmes par une intégration. Je suis persuadé que l’intégration est beaucoup plus difficile quand il n’y a pas d’emploi, de travail à côté. Pour moi la difficulté aujourd’hui c’est plutôt une question qui est liée à l’emploi plutôt qu’une question liée à l’immigration”.

 

Est-ce que selon vous la région a bien géré la crise sanitaire ? 

 

“La région a fait des choses pour la crise sanitaire. Elle a d’abord été au côté des entreprises. Il faut aller plus loin. Nous aurions fait différemment mais on ne peut pas dire que rien n’a été fait. Je ne jette pas la pierre, en tout cas moi je ne suis pas là pour faire de la critique permanente. Venant en appui des collectivités, que ce soit les communes ou les départements, elle a bien géré la distribution des masques. Il faut aller plus loin parce que sur la relance et notamment sur la partie emploi, nous sommes encore trop frileux en Occitanie”. 

 

Est-ce que vous êtes pour le maintien du scrutin au mois de juin ou pour le repousser à l’automne ?

 

“Je suis pour la situation qui permettra aux gens d’aller voter de la façon la plus sereine possible. Ce qui doit être prioritaire avant tout c’est la sécurité, la santé des gens. Le débat démocratique est bien évidemment important. Je n’ai pas de position particulière. Il faut suivre l’évolution de la situation sanitaire pour se déterminer”.

 

Votre présence Pascal Claverie signifie que vous serez sans doute chef de file de la liste départementale qui portera les couleurs de liste de Vincent Terrail-Novès ?

 

“Je suis un chef d’entreprise. Je viens de la société civile. Je n’ai besoin de rien, je ne demande rien. J’ai décidé de m’investir derrière Gérard Trémège pour le développement économique. Or la première compétence de la région, c’est le développement économique, le désenclavement de ce département et la limitation de la métropolisation. Ce sont des sujets qui me parlent. S’il me fait l’honneur de me faire confiance, je ne me défausserai pas”.

 

Avant de visiter l’entreprise, Pascal Claverie précisait : “SCT c’est l’excellence. Une entreprise qui s’est réinventée, qui a innové, qui est le leader mondial, qui exporte 70 % de ses produits et qui crée de l’emploi industriel dans notre bassin d’emploi. Le président Trémège est à leurs côtés, l’État aussi qui a mis 800 000 € pour créer de l’emploi, pour qu’avec cet effet de levier, SCT puisse faire un investissement de 4,4 millions d’euros. Ça veut dire que sur ce territoire, l’État ne nous oublie pas, il faut le dire. Cela a permis de créer 30 emplois”.

 

G.M.