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Budget primitif 2021 : L’intervention de Marie-Christine Assouère

vendredi 16 avril 2021 par Rédaction

Suite à la présentation par Patrick Lefort des grandes lignes du budget primitif 2021, Marie-Christine Assouère allait développer ses arguments qui va la pousser avec sa collègue Marie-Laure Pargala à voter contre ce budget.

Monsieur le Maire, Monsieur Lefort, Plusieurs questions se posent à la lecture du budget primitif 2021.

Afin d’alléger les échanges, j’en retiendrai deux.

Pour commencer, se posent de graves problèmes liés à la taxe de séjour. A la page 12 de la synthèse, puisque nous ne sommes pas destinataires des projets de délibération, il est écrit :

L’anticipation d’une faible reprise dans le secteur de l’hôtellerie conduit à une prévision de taxe de séjour de 660000 € (part communale et départementale) soit le double de celle de l’an dernier.

Cette année encore, aucun reversement de taxe de séjour par l’Office de Tourisme pour les dépenses touristiques prises en charge par la commune n’est inscrit au budget.

Je ferme donc la parenthèse. Ce chiffre de 660 000 euros se retrouve aussi à la page 18 du budget primitif alors qu’à la page 119 dudit document, c’est-à-dire du budget primitif, le chiffre tombe à 600 000 euros. 

Les choses se compliquent puisque dans le projet de budget primitif 2021 de l’office de tourisme, il est mentionné 900 000 euros de taxe de séjour.

Quand c’est flou, il y a un loup !

Encore plus curieux, l’État s’est engagé à compenser en grande partie le produit attendu de la taxe de séjour en 2020 et 2021.

Et le décret du 25 novembre 2020 a même fixé précisément les règles de calcul et le calendrier du 1er versement au plus tard le 30 novembre 2020 et du solde au plus tard le 31 mai 2021.

Pouvez-vous rappeler quand et combien vous avez déjà perçu ? Il m’a semblé entendre 240 000 € alors que, l’État devait verser avant le 30 novembre 2020, 50 % de la différence entre les montants perçus en 2019 et le prévisionnel 2020.

À la lecture de ce budget primitif, se pose donc la question de l’estimation de la taxe de séjour. Or, une sous-estimation ou une surestimation d’une recette peut provoquer l’insincérité du budget, corrélativement la violation de son équilibre réel et conséquemment son illégalité.

Compte tenu de ces remarques et de celles qui vont suivre notamment de Marie-Laure, nous voterons contre ce budget primitif et nous solliciterons le préfet pour qu’il saisisse, le cas échéant, la chambre régionale des comptes et éventuellement le tribunal administratif.

Pour terminer, s’agissant des dépenses de personnel, comment expliquez-vous, d’un côté, un sous-effectif des agents de catégories B et surtout C alors que Lourdes a d’importants besoins consécutifs aux nombreuses dégradations notamment liées au tourisme, et d’un autre côté, un sur-encadrement.

Lourdes possède, en effet, 2 DGA ! En comparaison, la Communauté d’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées en a un seul pourtant elle regroupe plus de 120 0000 habitants et Lourdes regroupe moins de 80 000 habitants avec le sur-classement démographique…

Par ailleurs, et surtout, gouverner c’est prévoir !

Par conséquent, pourquoi l’ouverture du poste de DGS - Directeur général des services pour ceux qui nous écoutent - vient seulement d’être publiée alors que vous aviez annoncé dès décembre le départ de la DGS ?

Ce manque d’anticipation vous conduit aujourd’hui à organiser un intérim alors que Lourdes a plus que jamais besoin d’un vrai DGS. Là encore, pourquoi répartissez-vous les missions du DGS entre 2 DGA – c’est-à-dire deux directeurs généraux adjoints des services - qui ont seulement le grade d’attachées principales ?

Pourquoi ne confiez-vous pas ces missions à la personne qui – objectivement – est la plus habilitée à les remplir, c’est-à-dire celle qui possède le plus haut grade actuellement à la ville de Lourdes à savoir celui de directeur territorial ?

D’ailleurs pourquoi dans la fiche de poste publié, le grade de directeur territorial n’est pas cité ?

Pourquoi également le grade recherché est-il dans un premier temps un administrateur puis dans le paragraphe suivant un attaché hors classe, un administrateur ou un contractuel Dernière interrogation, comment se fait-il que les candidats soient invités à se renseigner au cabinet du maire au lieu du service du personnel ?

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Après une prise de parole de Marie-Laure Pargala sur laquelle nous reviendrons, l’adjoint aux finances Patrick Lefort répondait pas toujours clairement sur le dossier de la taxe de séjour (on peut l’écouter sur la visioconférence officielle de la ville à partir de 2h10’28) le maire Thierry Lavit était à son tour pas très clair dans ses propos et dans des longueurs interminables, se permettant de parler au nom du préfet et de la DGFIP, s’adressant aux Lourdais (écouter à partir de 2h12’13).

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Marie-Christine Assouère demandait à nouveau la parole :


Monsieur le Maire, vous me donnez la parole. Je vous en remercie.

Monsieur le Maire, nous sommes tous des démocrates et des républicains et nous respectons le choix des électeurs. Vous êtes majoritaires et nous, nous sommes dans l’opposition. Tout cela, nous le respectons.

Vous, vous êtes le capitaine du navire, c’est vous qui fixez le cap et qui commandez votre équipage.

Nous, nous sommes juste le phare, ce phare dans la nuit, ce phare qui va vous éclairer si vous vous perdez dans les eaux troubles, ce phare qui va vous guider si vous franchissez les 40èmes rugissants, les 50èmes hurlants ou les 60èmes déferlants…

Nous, nous sommes juste ce phare dans la nuit, qui veut éviter le naufrage de Lourdes ! C’est tout Monsieur le Maire, Ne voyez pas dans nos remarques des attaques, nous voulons juste contribuer à ce que les délibérations soient légales sur la forme et le fond et qu’elles aillent dans l’intérêt général.