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Lourdes : triste foire aux chevaux et un avenir sombre pour l’élevage équin

jeudi 21 octobre 2010 par Rédaction

Ce dernier lundi 18 octobre, jour de la saint-Luc, s’est déroulée la traditionnelle foire aux chevaux de Lourdes. « De belles bêtes en très bon état » nous a dit un éleveur de chevaux des Pyrénées-Atlantiques. « Le marché est bien approvisionné » nous faisait observer un autre. On dénombrait 600 chevaux, soit un chiffre comparable à celui des années précédentes. Mais l’ambiance n’était pas au rendez-vous. Un éleveur de chevaux de selle spécialisé dans la randonnée équestre était quand même satisfait. : « J’ai acheté une pouliche de 3 ans à 1700 Euros. Elle n’est pas débourrée…. Je vous laisse, j’en surveille une autre que j’ai proposé à 1400 Euros ». Mais là nous ne connaîtrons pas la suite. Les transactions sont souvent discrètes pour éviter les surenchères…

Du côté des chevaux pour la viande, c’était la morosité. « Il s’en est vendu à 5 francs le kilo ». Le marché se fait encore souvent en franc et c’est le prix de la carcasse prête à la vente à la boucherie. « Celui là en a vendu à 0,61 euros le kilo… une belle jument de trait ». Ce n’est pas avec ce cours que l’on fait fortune. Et curieusement, à l’occasion d’une « descente de contrôle » de la FDSEA au Méridien Leclerc d’Ibos la semaine dernière, nous avons trouvé de la viande de cheval entre 11 et 12 euros le kilo mais en provenance… d’Argentine http://www.tarbes-infos.com/spip.php?article3595 . Curieuse situation. Problème de filière selon la direction du supermarché. En attendant, nos éleveurs pyrénéens souffrent.

Quel avenir pour l’élevage équin ?

Nous avons vu à la fête du cheval de trait d’Aucun de nombreux éleveurs passionnés pour le maintien des races. Mais il faut avouer qu’ils n’en vivent pas vraiment. Néanmoins, cet élevage pyrénéen de chevaux participe au maintien de la biodiversité des estives. Le cheval, comme l’âne ou le mulet, est complémentaire du mouton pour l’entretien du milieu et des paysages indispensables au tourisme. Il faut donc trouver des solutions pour faire vivre cette filière.
SupAgro de Montpellier procède depuis un an à une expérience d’élevage ovin-viande et équin. Il s’agit d’élever des chevaux de sang arabe destinés aux épreuves d’endurance dans le cadre du domaine de La Fichade au cœur du Parc Naturel des Cévennes .http://www.supagro.fr/web/pages/?page=612&id_page=1496
Peut-être y a-t-il une réflexion à mener sur la chaîne des Pyrénées pour ne pas voir disparaître les chevaux de notre horizon pyrénéen.

Louis Dollo