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Mouvement de grève au Centre Hospitalier de Bigorre

mardi 28 février 2023 par Rédaction

Ce mardi 28 février à 13h, devant l’hôpital de Tarbes, a eu lieu une manifestation de l’intersyndicale (Sud Santé sociaux, CGT et FO) des employés des hôpitaux de Tarbes et Lourdes contre le projet de la direction du CHB qui veut pendre les agents du bureau des entrées à l’accueil pour les mettre aussi aux urgences. « On essaye de leur expliquer depuis quelques mois que les métiers sont différents, expliquent les syndicats. Aux urgences et à l’accueil de l’hôpital, ce ne sont pas du tout les mêmes patients et le travail n’est pas du tout le même. Mettre des agents administratifs face à des patients aux urgences c’est compliqué. On a proposé un projet alternatif mais la direction est arc-boutée sur son propre projet ». Ce désaccord s’est traduit depuis hier par un mouvement de grève. 

Lors de ce rassemblement de ce jour, Daniel Labarre, secrétaire départemental de Sud Santé Sociaux, a pris la parole, adressant d’abord des remerciements au syndicat FO qui a lancé le mouvement et au syndicat CGT pour son soutien, à l’équipe qui s’est vraiment investie dans une réflexion de haut niveau d’abord pour digérer ce qui lui tombait dessus ensuite pour s’armer de courage et chercher des solutions alternatives intelligentes et enfin pour montrer sa détermination à ne rien lâcher. De quoi parlons-nous ? interroge-t-il. « D’un projet qui est tombé sur la tête de l’équipe du Bureau des entrées en octobre 2022. Ce projet était initié par la direction et la cadre supérieure des personnels administratifs. Il s’agissait, puisqu’à l’hôpital on doit tout savoir faire, de rajouter aux tâches de l’équipe du bureau des entrées le rôle d’admissionniste des urgences. Le projet était ficelé et devait démarrer en janvier. Les raisons évoquées étaient le retard pris dans la tarification des actes et la possibilité d’avoir deux admissionnistes en même temps ».

Les syndicats de l’hôpital ont été saisis et il y a eu très rapidement une mobilisation qui s’est traduite par de nombreuses réunions de travail et par la création d’un projet alternatif qui pourrait satisfaire tout le monde. « Il a été tenu compte de l’avis des actuelles admissionnistes des urgences qui travaillent en 12 heures et veulent continuer et qui se retrouvaient également lésées en repassant à 7h30 en intégrant le bureau des entrées alors que ça n’a jamais été leur souhait. Tous les syndicats ont voté contre le projet de la direction. Un contre projet a été présenté par Jean-Christophe Lopez, du syndicat Sud. Il était fondé sur le volontariat, une organisation qui permettrait d’améliorer les délais de mise en paiement et le maintien des admissionnistes en 12 heures avec deux en poste en même temps comme le voulait la direction. Il ne coûtait pas un centime de plus et ne demandait aucun recrutement. Nous nous permettons de citer M.Bouriat : ” Nous choisirons le projet qui ne posera pas de problèmes sociaux”. Et pourtant contre toute attente, le directeur du CHB a validé le projet de la direction, entraînant le dépôt du préavis de grève et le début de celle-ci hier lundi. Nous sommes tout à fait conscients de la gêne vécue par les patients et les familles et nous en sommes désolés. Mais il y a un moment où il faut dire non ! Ce mouvement est tenu par 99% de femmes avec de petits salaires et des carrières qui ont parfois été coupées ou difficiles. Ce sont exactement les mêmes personnes qui sont visées par la loi sur les retraites. Nous le disons à M. Bouriat : il est temps que ça s’arrête et nous sommes disponibles aujourd’hui, demain ou n’importe quel jour pour une nouvelle négociation ».