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Lac de Lourdes : les poteaux de la discorde

mardi 7 juin 2011 par Rédaction

A la veille de l’inauguration de l’embarcadère du lac de Lourdes, Christian Agius, vice-président de la Commission Extra-Municipale de l’Environnement (CEME), estime avoir été mis devant le fait accompli par l’installation de pylônes électriques sur le chemin qui mène à l’embarcadère depuis la route de Biscaye. « On s’est fait avoir parce que nous sommes des innocents », a lâché amer l’écologiste lourdais, rejoint d’ailleurs par d’autres habitants de la cité mariale.

Ecoutons Christian Agius :

"Du haut de Biscaye jusqu’à l’embarcadère, l’installation de pylônes électriques est un non-sens. Je rappelle que nous avons un lac glaciaire. On devait le laisser le plus naturel possible. Pour tout le reste, j’ai participé à la conception. On a été écoutés à 80%. Il y a 20% où l’on s’est fait avoir parce qu’on est des innocents. On joue la confiance. On nous a imposé quelque chose qui à mon avis ne sert à rien. On va perturber la faune qui se trouve autour du lac. En plus, c’est inesthétique. Nous, on voulait un aménagement le plus naturel possible. Au niveau de la discrétion, chapeau ! C’était mieux que les abords du lac restent à l’état naturel. Le soir, les oiseaux, les canards, toute la faune alentour ont besoin de dormir. La nature, c’est aussi notre patrimoine. On nous a mis devant le fait accompli. Ce n’est pas tolérable quand on travaille en équipe, surtout quand la commission extra-municipale a fait un travail colossal sur l’aménagement du lac. Lorsque nous avons présenté le projet au palais des congrès, en décembre 2009, il n’avait jamais été prévu d’électrification de la route. L’électrification avait été juste prévue autour du bâtiment de l’embarcadère. Là, on dirait une autostrade. C’est une aberration intellectuelle. S’agissant des parkings, c’est dommage que l’on n’ait pas fait des parkings tout verts. Là, c’est moitié vert, moitié noir. Je pense qu’il va y avoir un tas d’automobilistes qui auront peur de se garer sur l’herbe parce qu’ils ne comprennent pas. Je ne vois pas pourquoi, en bas on a fait un parking tout vert et en haut on a fait un parking « carnaval ». Je me répète, ce qui me choque le plus c’est l’électrification que je trouve déplacée. A la limite c’est une question de mauvais goût. Les 63 000 euros que cela a coûté, on aurait pu les économiser pour faire autre chose. Et après on supprime la brigade verte !"