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Journée du 15 juin 2011 : Propos de Robert Cassou

vendredi 17 juin 2011 par Rédaction

Rencontre annuelle des anciens de l’école Honoré Auzon (1949-1954)
Merci à tous d’être venus pour partager cette journée d’amitié.

Cela fait cinq ans qu’en avril 2006 je retrouvais Jeannot (Lardit) puis Christian (Nérin). Certains de nous revoir régulièrement à l’avenir, nous imaginions créer, peut-être, un jour, un groupe plus important. La tentative spontanée de juin fut très fructueuse puisque le mardi 27 juin 2006, nous étions sept chez Loulou (Duchesne), malgré le match de foot France-Espagne, après des coups de fil le vendredi et le samedi précédents. Ce rêve est donc devenu très vite une réalité, et même une réalité au-delà de nos espérances. Ce type de rencontre n’est pas fortuit et j’en profite pour remercier Jeannot (Lardit) pour son implication totale avec son efficacité, sa délicatesse et toutes les qualités que chacun lui connaît.

Aujourd’hui, inutile de vous dire, dans cette cour d’école, sur ce perron, le bonheur d’être avec vous et surtout de sentir que ce plaisir est sincèrement partagé par chacun de vous. D’ailleurs pour évoquer ce sentiment, je manque de synonymes parfaitement adaptés à ces mots « bonheur », « plaisir » et « joie », et j’ai recours à des répétitions. Tout cela éveille, en moi, ce sentiment indicible et récurrent qui affirme et confirme que j’étais avec des gens formidables à l’école primaire. Cela vous concerne tous ici et témoigne de ce goût de fidélité à des valeurs humaines comme l’amitié imprégnée en nous et valorisée naturellement a ce moment de nos vies où l’éducation construisait notre personnalité.

En vous parlant, à vous ici présents, - et certains ont fait de nombreux kilomètres pour être là -, je ne peux m’empêcher d’évoquer Michel Bongaillos, Jean-Claude Courtade, Guy Dubarbié, Jean- Claude Maguy, Pierre Poueyto qui sont « partis sur l’autre rive » mais qui sont toujours là dans nos cœurs. Je veux aussi exprimer notre respect, empreint de ce sentiment, tout compte fait affectueux, de l’élève pour son enseignant, auprès de M. Auzon, alors directeur, Mme Auzon qui nous a accueillis dans le milieu scolaire avec cette tendresse qui nous touchait en tant qu’enfant, Mme Sivade, M. Bives, M. Juston qui ont parfaitement joué leur rôle d’ « instits « (et ce diminutif avait une réelle valeur), avec leurs personnalités et nous reconnaissons, avec le recul, l’efficacité et la qualité de leur apport éducatif. Je citerai enfin M. Dallet qui a participé à notre culture physique et sportive, lui aussi, personnage que personne ne peut oublier.

La vie nous a conduits à nous battre et nous épanouir en cheminement dans les méandres de notre destin et, aujourd’hui, à l’âge de la « sagesse », je crois que nous pouvons reconnaître la valeur sociale de nos relations entre écoliers et la qualité éducative, culturelle et sportive que nos enseignants ont su nous inculquer pour nous aider à être les personnes que nous sommes comme je me plais à le dire et le redire.

Devant ces salles de classe, reste toujours, en filigrane, l’acquisition de connaissances dans chacun des domaines scolaires. Aussi-je vous propose un petit clin d’œil à l’histoire et comme nous avons l’habitude de toujours terminer par une chanson, j’ai retenu, cette année, « Les occupants », d’Edmond Duplan qui rappelle des faits historiques qui ne nous sont pas étrangers, qui réunit chanson et histoire, et qui a, en plus, pour moi, une valeur sentimentale. L’an dentier, j’avais repris la chanson de Ferrat, « La paix sur terre » où il évoquait l’esprit des lumières, les peintres, les poètes et la paix. E Duplan nous rappelle l’histoire à travers la Bigorre et termine avec la liberté. Paix et liberté sont des mots forts de nos existences. Chanter s’inscrit dans ce registre, si j’ose dire, car cette expression peut être considérée comme un élan de liberté, cette liberté à laquelle nous, aspirons tous et qui participe non seulement à l’histoire de chaque être mais également à celle de l’humanité.

Robert Cassou


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18 juin 2011
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