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La nouvelle classification hôtelière entre en vigueur aujourd’hui

lundi 23 juillet 2012 par Rédaction

Alors que la nouvelle classification hôtelière française (hôtels de plus de 6 chambres) entre en vigueur ce lundi 23 juillet 2012, nous avons étudié la situation Lourdaise sur les 186 hôtels toutes catégories confondues affichées et répertoriées sur le site de l’office du tourisme de Lourdes. Il en ressort à ce jour que 103 hôtels (1 IV étoiles, 25 III étoiles, 48 II étoiles, 29 une et sans étoile) ne sont toujours pas reclassés.

Aujourd’hui lundi, l’hôtelier n’ayant pas fait sa demande de nouvelle classification sera considéré comme "sans étoile" et devra enlever de sa façade son panonceau bleu. A partir de cette date, l’ancien classement hôtelier (selon les normes de 1986) deviendra caduc.

Toutes références aux anciennes étoiles devront disparaître : enseignes, panonceaux, documentation commerciale, produits d’accueil, site internet… TOUS les supports où figurent une référence à ces étoiles devront être retirés ! Les hôtels qui continueront malgré tout à utiliser leurs anciennes étoiles seront passibles d’amendes au titre de la publicité mensongère. L’article L.311-8 du code du tourisme, prévoit notamment que : «  Les infractions applicables en matière de classement et de prix des hôtels sont punies d’une amende de 15 000€ ».

Aujourd’hui, 55 % des hôtels lourdais (deuxième ville hôtelière française) ne seront plus classés. Pour obtenir un classement, le délai nécessaire est de 4 à 5 mois et la visite réalisée par un organisme de contrôle privé doit se faire en période d’ouverture de l’établissement, autant dire que la situation n’évoluera pas avant le printemps 2013.

Le nouveau classement pose problème. La plupart des hôteliers juge la nouvelle classification utile, car elle permettra de se rapprocher des normes européennes et internationales. En revanche, un tiers d’entre eux ne la juge pas nécessaire car, selon eux, le classement précédent convenait.

A noter que moins de la moitié des professionnels lourdais a souscrit à la nouvelle classification (45%) dans le but de conserver leur classement ou d’obtenir une étoile supplémentaire pour mieux promouvoir leur établissement. Parmi les 55% qui n’y ont pas souscrit, certains préfèrent promouvoir leur établissement par d’autres moyens, la plupart estime que la classification est inadaptée pour les établissements indépendants, et 1/3 d’entre eux pense que cela n’apportera aucun bénéfice à leur établissement, une petite partie considère que leur établissement ne correspond pas aux nouveaux critères, 1 sur 6 juge que c’est trop coûteux, et trouve la procédure de classement trop compliquée. Certains encore n’ont pas le budget nécessaire pour faire des travaux de rénovation, et ne souhaitent pas que leur établissement soit audité. Reste que pour la majorité des hôteliers, la classification arrive derrière les obligations de sécurité et d’accessibilité pour les handicapés.

Si la tendance à la non classification hôtelière devrait persister dans les années à venir, le financement de l’office du tourisme par le biais de la taxe de séjour poserait problème.

En effet, la taxe de séjour forfaitaire calculée en fonction du nombre de chambres, de la durée d’ouverture de l’hôtel et de la classification de ces derniers permet d’assurer le budget de la structure.

Attendu que la taxation tient compte du nombre d’étoiles, que pour 29 des 103 hôtels non classés il n’y aura pas d’incidence fiscale, il n’en n’est pas de même pour les 74 hôtels restants. Pour 2013, seront-ils taxés sur les mêmes bases que les années précédentes ou bien seront-ils assujettis à la première tranche, c’est-à-dire non classés et une étoile.

Si logiquement les services fiscaux optent pour la seconde hypothèse, les recettes de la taxe de séjour seront fortement en baisse, d’environ 25 à 30 % (le calcul étant rendu difficile en raison de la période d’ouverture).

Durant le pacte fiscal du mandat 2001/2008, Jean Pierre Artiganave n’avait pas augmenté la taxe. Par contre, il a fait voter pour les budgets 2010 et 2011, 4% et 2% de hausse, tout en élargissant la périodicité de perception pour les établissements saisonniers.

La seconde augmentation n’a pas été du tout comprise ni appréciée par les professionnels. En effet, dans le même temps, le budget précédent dégageait un excédent d’environ 100 000 €. Il serait donc anormal de pénaliser davantage les hôteliers qui ont réalisé leur classement, en augmentant pour une troisième année consécutive les bases de la taxe de séjour.

En cette saison difficile en terme de fréquentation hôtelière, en cette période de conjoncture difficile, le président de l’Epic optera peut être vers des économies de structure en repoussant l’ouverture du second office du tourisme à Lourdes, associé à des économies de fonctionnement. Une équipe de Fr3 Toulouse s’est intéressée à cette problématique et a diffusé dimanche un reportage à ce sujet.