Le conseil de surveillance de l’hôpital de Lourdes retoque le projet (inspiré par l’ARS ?)

Le conseil de surveillance de l’hôpital de Lourdes s’est réuni ce jeudi matin sous la présidence du maire Artiganave. A l’ordre du jour : le projet médical qui avait été demandé par les élus et les salariés. La réunion n’était pas ouverte à la presse. Etaient présents sept membres pouvant délibérer. Dans la salle, il y avait du monde mais ces observateurs (médecins, personnels, trésorier payeur…) n’étaient là qu’à titre consultatif.

C’est Michel Bréhier, directeur des hôpitaux de Tarbes et Lourdes, qui a présenté le projet. On a senti qu’à travers l’ intervention du docteur Garnier, président de la CME (Commission médicale d’établissement) l’ARS aurait exercé des pressions plus ou moins fortes pour que ses directives soient assez bien suivies.

Que prévoyait donc ce projet ? Il concluait à la fermeture de la maternité de Lourdes en décembre 2012 (eh oui !) alors qu’il convient de souligner que l’ARS a renouvelé l’agrément de ladite maternité jusqu’en 2017. Il était question également de créer des équipes territoriales mais également de faire partir les plus importantes activités de l’hôpital de Lourdes vers l’hôpital de Tarbes. Ne resteraient qu’à l’hôpital de Lourdes : les consultations, la présence épisodique de médecins venant donner des conseils ou rendre des visites dans les urgences quand cela serait nécessaire. Etaient entérinées la disparition de la chirurgie et à terme de l’anesthésie et de la chirurgie. Pour résumer, on se serait retrouvé avec une unité de gériatrie et de médecine polyvalente gériatrique. Et avec des urgences qui par leur présence auraient exigé un laboratoire,une imagerie médicale et une pharmacie.

Arti - le grand démocrate – a mis le projet au vote et à bulletins secrets. Et visiblement surprise pour le directeur : le projet était rejeté par 5 voix alors que deux voix seulement votaient pour. On pense connaître 4 des 5 « opposants ». Josette Bourdeu, qui représentait le conseil général, a joué carte sur table. Elle a expliqué les raisons qui l’amenaient à voter contre. Et Artiganave qu’a-t-il fait ? Il n’a jamais précisé sa position. A l’entendre dire qu’il voulait un pôle des hôpitaux de Tarbes et Lourdes à … Tarbes avec un hôpital public adossé à la clinique privée (au fait les médecins de la clinique y sont-ils favorables ?), on peut penser qu’il figure parmi les deux voix qui se sont prononcées pour le projet présenté. Mais comme le vote ayant été déclaré à bulletins secrets, il aura beau jeu de dire qu’il a voté contre. Une voix (sur les 5) est pour nous indécise. Dans tous les cas, « Arti » aurait dû avoir le courage d’annoncer sa position. Ça prouve, là encore, le côté indécis du personnage.

Le conseil de surveillance de l’hôpital de Lourdes ayant rejeté le projet, que va-t-il advenir ? Il ne sera plus possible de programmer toutes les économies envisagées. Il faudra revenir avec une nouvelle copie.

G.M.