Au-revoir Diochet !

Dans la nuit de vendredi à samedi, une grande figure du rugby lourdais et figure locale tout court s’en est allé. « Diochet » de son prénom Thomas Manterola nous a quittés dans sa 86e année. Aux plus anciens, il rappelle les heures glorieuses du FCL qui lui valurent de remporter six titres de champion de France.

Né à Ciboure, en Pays basque, le marin pêcheur qu’il était débarqua à Lourdes après avoir rencontré Maurice Prat, lors de son service militaire. Il opéra d’abord en 3e ligne centre, un poste où il excella notamment lors de la fameuse finale de 1953 contre Mont-de-Marsan au cours de laquelle il marqua deux essais, permettant un retour inespéré des Lourdais, les seuls qui croyaient encore au succès, même lâchés largement au score. Par la suite, la concurrence lourdaise en 3e ligne l’amena à se reconvertir en pilier (à droite ou à gauche). Ce qui lui donna l’occasion de jouer contre son frère cadet Dominique, pilier lui aussi au Sporting Club de Mazamet, lors de la finale remportée en 1958 ainsi que durant la demi-finale du challenge Yves Du Manoir. Il forma avec Jean Taillantou et Robert Deslus une première ligne qui forçait le respect de ses adversaires des fauteuils d’orchestre. Il porta le maillot tricolore à deux reprises. Sa carte d’international arborait le n° 456. Il a disputé son premier test match en équipe de France le 10 avril 1955 en 3e ligne centre contre l’équipe d’Italie. Il avait à ses côtés Jean Prat et Robert Baulon. Dans le XV tricolore, figuraient les autres Lourdais Maurice Prat et Henri Rancoule. Son second match, il le disputa le 19 mai 1957 contre l’équipe de Roumanie.

Au plan professionnel, il développa avec ses enfants et son regretté gendre Pierre Lalubie une belle entreprise de transports, conduisant lui-même les cars. Depuis quelque temps, on le disait très affecté par les inondations de juin qui avaient causé des dégâts dans le secteur où son entreprise se trouvait.

Ses obsèques seront célébrées demain mardi 24 septembre, à 16h, en l’église du Sacré-Cœur de Lourdes.

Nous présentons à sa fille Dominique, à son fils Lucien, à ses petits-enfants , à sa famille et ses nombreux amis nos très vives et sincères condoléances.

G.M.