Site d’informations en ligne, sur Tarbes et le Grand Tarbes

  Informations Lourdes et Grand Tarbes  Informations Lourdes et Pays de Lourdes  Informations Bagnères de Bigorre  Informations Argelès-Gazost Vallées des Gaves  Informations Pays de Lannemezan  Information Pays du Val Adour  Informations Hautes-Pyrénées     
         

Ours : Les syndicats agricoles des Hautes-Pyrénées toujours à la pointe du combat

jeudi 22 mai 2014 par Rédaction

Dans un communiqué de presse du 19 mai, http://www.pyrenees-pireneus.com/Pastoralisme/Syndicats-Agricoles/FNSEA-Fédération-Nationale-des-Syndicats-des-Exploitants-Agricoles/2014-05-17-FDSEA-65-ESTIVE-OURS.pdf la FDSEA des Hautes-Pyrénées confirme sa position d’hostilité à la présence d’un ours dans les estives, notamment dans le Pays Toy.

Refus de participer à des « groupes ours »

Selon la FDSEA des Hautes-Pyrénées « l’Etat se doit de prendre des mesures au titre de sa responsabilité civile ». C’est d’ailleurs ce qui est clairement défini à l’article L 113-1 du Code Rural http://www.pyrenees-pireneus.com/Pastoralisme/Droit/Article-L113-1-Code-Rural.html assez souvent oublié. Alors que l’Etat envisage de réinventer des « groupes ours » pour entretenir la palabre et faire passer le temps de la gestation des ourses reproductrices, le syndicat constate que : « avec un fort goût de provocation, se succèdent rapports et discussions sur la vie partagée de l’ours avec les troupeaux et dont les auteurs ressassent à nouveau les vieilles recettes de protection et de cohabitation qui font depuis vingt ans la preuve de leur inefficacité ». Il refuse « que le monde agricole prenne part à ces fumeuses réflexions en compagnie des associations dites de protection de la nature ».

La FDSEA des Hautes-Pyrénées avertit clairement : « Que l’on ne compte pas sur nous pour être complices de l’ensauvagement de nos territoires ». Et il précise : « En refusant de participer à ces « groupes ours » l’ACAP, les JA et les FRSEA du Massif font le choix de se consacrer au contraire au développement de l’élevage et du pastoralisme garant par déclinaison d’un environnement où activités économiques, loisirs et accueil cohabitent pour des Pyrénées vivantes et non pas sanctuarisées et désertifiées ».

Le mouvement syndical agricole se tourne résolument vers un développement durable des territoires plutôt que vers le monde des bisounours comme c’est également le cas au niveau européen.

Les syndicats agricoles et l’Europe

Dans le même temps, la FNSEA, les JA, la FNO et l’assemblée permanente des Chambres d’Agriculture (APCA) défendent les intérêts des éleveurs face aux grands prédateurs, notamment le loup bien plus dangereux pour l’élevage que l’ours et auquel l’ensemble des Pyrénées pourrait bien être confronté après l’Aude qui vient d’ailleurs d’être autorisé à tuer le loup qui massacre les troupeaux.

Pour les syndicats nationaux : « La lutte contre l’ensauvagement des territoires est un combat de longue haleine. Nous mettons tout en œuvre pour faire émerger des solutions. Grâce aux travaux et aux pressions que nous exerçons au niveau national, nous avons réussi à obtenir des avancées sur la régulation du loup. Cela reste insuffisant, nous en sommes conscients. Mais nous progressons néanmoins sur le plan règlementaire et nous faisons évoluer les esprits chez les décideurs. Notre objectif sera le même au niveau européen. Nous ne lâcherons rien tant que les textes européens et internationaux ne seront pas modifiés ».

Voilà des positions claires qui devraient éviter des palabres sans fin comme il en existe beaucoup trop.

Le véritable objectif est de faire front à la politique de l’écologie profonde qui consiste à ré-ensauvager les territoires de montagne (Rewilding) http://www.pyrenees-pireneus.com/Environnement/Rewilding/Rewilding-Presentation.html par tous les moyens avec un arrière-goût de financiarisation de l’environnement. http://www.pyrenees-pireneus.com/Ecologistes-Ecologie/Conservation-Capital/Conservation-Capital.html. L’ours comme le loup n’étant que des alibis pour vider les vallées de leurs populations actives.

 

 

Louis Dollo