Rugby : la résolution pour engager la procédure de la réalisation du projet d’avenir de Luc Dayan entérinée à l’unanimité lors de l’assemblée générale extraordinaire du Football-Club-Lourdais XV

Invités à assister ce mercredi soir à l’assemblée générale extraordinaire du FCL où devait être évoqué le projet d’avenir du club, les représentants de la presse sont finalement restés sur la touche, après leur avoir fait comprendre que les statuts n’autorisaient pas la présence à ce genre de réunion de personnes « étrangères » au comité directeur. Une vingtaine de dirigeants avait répondu à la convocation du président Michel Crauste.

A la sortie de cette assemblée générale extraordinaire, on a appris qu’après la présentation du co-président Patrick Zerbini, les dirigeants présents ont voté à l’unanimité la résolution donnant pouvoir au président Michel Crauste d’engager la procédure pour la réalisation du projet d’avenir du FCL. De quoi retourne-t-il ?

Une commission chargée de donner son avis sur ledit projet d’avenir

On a su que Patrick Zerbini avait présenté le rapport de la commission chargée de donner son avis sur ledit projet d’avenir. Cette commission qui était composée de Michel Crauste, Christian Chabanat, Richard Bragagnolo, Fabrice Castérot, Antoine Courade, Henri Dulau, Antoine Fernandez, Laurent Goudal, Michel Hauser, Daniel Lavigne, Lucien Manterola, François Rossi, Jean-Claude Rossi, Claude Sentagne, Pierre et Patrick Zerbini s’est réunie les 8 et 11 juin. Le 8, l’ordre du jour des travaux s’est porté essentiellement sur la réflexion du devenir du FCL.

Pour Patrick Zerbini, le FCL « doit tout d’abord servir aux jeunes, à la formation, à l’apprentissage de la vie en communauté, à l’acquisition de la culture sportive de haut niveau, et il doit colporter une image

positive et sportive de notre ville. ». Il a fait ressortir que le niveau rugbystique dans lequel évolue le FCL nécessite des moyens financiers et humains toujours plus importants. Et d’insister sur la difficulté voire l’impossibilité de trouver dans le monde associatif les forces vives et les ingrédients indispensables au bon fonctionnement d’un club à ce niveau. Il n’a pas fallu longtemps pour que la commission constate que le FCL était rentré dans le rang des clubs départementaux, tant au niveau de la formation que des résultats des équipes de jeunes. Les résultats de l’équipe fanion, vitrine de l’association, ne sont pas rassurants non plus. Chaque saison, on redoute une relégation. Quant au budget, la compétition du niveau actuel où se trouve le FCL exige qu’il soit au moins d’un million d’euros. Et cette année, il y a tout lieu de croire qu’il sera difficile de boucler le budget 2009/2010.

Trois jours plus tard, cette même commission s’est retrouvée pour mener une réflexion sur le projet du devenir du FCL. Il est ressorti ce soir-là qu’il était impératif dans un premier temps d’assurer des ressources importantes afin de redonner de l’ambition au club , pour le réintégrer parmi les meilleurs au niveau de la formation d’abord compte tenu de son passé, de son vécu et de son savoir-faire, et aussi de se faire reconnaître sportivement avec un niveau de jeu plus valorisant qui a fait l’image de marque du FCL par le passé. Les dirigeants ont estimé être dans l’incapacité de réunir tous les paramètres permettant d’atteindre ces objectifs. D’où l’appel lancé à celui qui apparaît comme l’homme providentiel, à savoir Luc Dayan. « Son projet répond aux exigences actuelles du monde sportif, nous a-t-on dit. Il crée une activité pouvant alimenter et pérenniser les ressources. Il élargit la zone d’influence de notre club. Des conventions devront être mises en place pour définir le fonctionnement et le contrôle des différentes entités. »

Pour répondre à la mission qui lui était confiée et en plus de cette analyse, la commission, à l’unanimité, a donc donné un avis très favorable au bureau directeur pour la constitution et la mise en place de nouvelles structures avec les conventions qui s’imposent, permettant de redonner au FCL les moyens nécessaires pour son adaptation au haut niveau. Restait à le soumettre à l’assemblée extraordinaire. Cela a été fait ce soir et de façon positive, comme nous l’avons annoncé en préambule.

Comment le projet Dayan peut-il pérenniser le retour du FCL au plus haut niveau ?
Réponse de Patrick Zerbini  : « Le projet Dayan c’est une mécanique éprouvée dans le monde sportif de haut niveau. Il consiste à créer une holding financière composée d’actionnaires avec un capital suffisamment important pour faire face à la bonne marche du club. Cette holding a pour mission de créer une SASP, société à objet sportif, qui elle, n’ayant qu’un seul actionnaire : la holding, alimente en ressources et en moyens l’association c’est-à-dire le FCL, gère l’équipe fanion. Cette holding crée une autre société, une société commerciale qui pourra élargir une gamme de produits pour assurer la commercialisation afin de faire rentrer dans cette mécanique financière les subsides nécessaires à notre club, à l’équipe première. Sur les moyens ? Disons qu’on estime que Luc Dayan est un homme qui a l’expérience de ce type de mécanique. Il a l’expérience au niveau du football. Au niveau du football, ce n’est pas un million d’euros, c’est 20, 30, 40, 60, 120 millions d’euros. C’est un homme qui a déjà un carnet d’adresses, capable de faire un tour de table d’actionnaires pour amener un gros capital, c’est donc rassurant. Il a dans sa structure des gens spécialisés pour vendre l’image du club, le FCL. Autant au niveau local que national (et surtout à Paris). Je pense qu’il trouve le challenge assez facile puisque les moyens demandés par le club ne sont pas de la même envergure qu’un club de foot. Pour lui, ça paraît fiable. A condition de créer cette mécanique. Ce n’est que par cette mécanique comptable, fiscale, que ça peut se mettre en place et fonctionner. Il n’y a pas que le problème financier , il faut aussi créer un outil rugby d’excellence par l’intermédiaire de la formation, d’une organisation spécialisée à l’activité rugby. Il est certain que ce qui est intéressant dans le projet Dayan c’est qu’il n’a pas une vision financière de la chose. C’est un homme assez pragmatique qui pense d’abord à l’objet social de l’association, le rugby. Il amène des moyens pour nous permettre de faire ».

Gérard Merriot

Mis en ligne mercredi 30 juin 2010 - 23h12