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Procès Artiganave contre Bruno Vinualès et Gérard Merriot

jeudi 11 juin 2015 par Rédaction
La parole à Bruno Vinualès et Gérard Merriot

Suite à la conférence de presse donnée la semaine dernière par Monsieur Artiganave , ancien maire de Lourdes, Gérard Merriot, directeur de la publication de www.lourdes-infos.com et Bruno Vinualès, aujourd’hui adjoint au maire de Lourdes, ancien conseiller municipal d’opposition au précédent premier magistrat lourdais ont tenu ce mercredi 10 juin un point-presse pour apporter d’intéressantes précisions.

Gérard Merriot : Vous avez dit ...."picrocholine " ?

« Le tribunal a tranché, en qualifiant de picrocholine, la querelle portée sur le terrain pénal opposant Bruno Vinuales et Gérard Merriot à M. Artiganave. Jugement sage et pondéré s’il en est. 

Il ramène à de justes proportions un débat , essentiellement politique, qui tant sur le fond que sur la forme est, semble t-il, apparu sans grand intérêt aux yeux de la justice. 

Pour le principe et eu égard aux mots parfois employés, Bruno Vinualès et moi-même sommes condamnés de façon assez marginale et en application stricte du Droit, de sorte que la peine est fort légère et le dommage très raisonnablement indemnisé. Au titre du préjudice moral, Monsieur Artiganave réclamait 15 000 euros de dommages et intérêts. Sur les frais irrépétibles, Monsieur Artiganave réclamait que les prévenus soient condamnés solidairement à la somme de 10 000 euros TTC sur le fondement de l’article 475-1 du Code de procédure pénale.  Finalement, Jean-Pierre Artiganave se voit gratifié de la valeur du symbole. Le tribut aux mots parfois trop peu amènes qui lui furent adressés est ainsi payé. Point de trop cependant si l’on considère que ce n’est que sur un fragment réduit de sa plainte que s’appuie la sentence . Qu’importe il lui est donné acte.

Tout ceci n’aurait donc été que des queues de cerises ?

Aurait-on dérangé l’opinion et la justice pour rien ?

Peut être pas tout à fait si l’on s’avise qu’entre-temps le jugement des urnes est tombé . Pour la peine, le perdant y retrouve partie de son honneur bafoué s’il l’était sans preuves formelles et c’est justice après tout.

Chacun des protagonistes en tirera expérience utile. Les condamnés sauront le poids de certains mots et la retenue qu’il faut mettre à leur emploi, notre ancien prévôt retiendra la relative vanité des guerres de village et les limites à mettre en mouvement le glaive et la balance.

Pour nous autres Lourdais, il est temps en tout cas que cette querelle quitte la lumière. Nous ne savons si tout ceci valait un procès, il est certain en tout cas que l’intérêt du sujet est passé. Bref, beaucoup de bruit pour rien ?

Nos regards portés vers l’avenir scrutent l’horizon lourdais plutôt que ses caniveaux .

Ainsi va la cour , disait Madame de Montespan, aujourd’hui tout ... Demain rien .... »

UN MOMENT DE VERITE

Ça y est, le jugement de la 17ème Chambre correctionnelle du tribunal de Grande Instance de Paris est tombé. Gérard Merriot et Bruno Vinuales sont condamnés à verser respectivement 3 000 € et 4 000 € . Et ce pour avoir écrit un passage que le tribunal a jugé diffamatoire, dans le communiqué signé de Bruno Vinualès et mis en ligne le 14 janvier 2013 sur le site internet www.lourdes-infos.com :

Mais nous ne sommes pas condamnés comme la partie civile le réclamait pour avoir écrit :

« M. Artiganave a choisi de terminer l’année 2012 sur un acte d’agression ignominieuse et voilà qu’il commence cette nouvelle année 2013 par un acte de diffamation indigne.  »

Ni pour avoir écrit :

« Rappelons-nous lorsqu’il avait accusé à tort M. Subercazes d’avoir agressé deux employés municipaux du Pic du Jer. Même le responsable du site n’en revenait pas, puisqu’il ne s’était absolument rien passé. Confronté en conseil municipal et à défaut de fournir les témoignages de ces deux victimes imaginaires, c’est son fameux chef de cabinet qui s’est donc porté faux témoin de l’affaire et qui n’a pas hésité à écrire et signer une déclaration fallacieuse… »

Afin de laver son honneur, M. Artiganave nous a attaqué à la 17ème chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris, nous élevant ainsi au plus haut rang. Nous avons ainsi participé à la délibération des procès Dieudonné-Valls et Sorel-Berger. Il y a quelques jours c’était le procès en diffamation de M. Fillon. Nous n’avons pas été surpris d’entendre la procureure traiter notre affaire de picrocholine et de bataille de clocher dans un environnement politique local.

Nous avons fait appel. Mais le jeu en vaut-il la chandelle ? Est-ce bien raisonnable de dépenser tant d’argent pour une si petite affaire d’égo ? Grâce à la protection fonctionnelle que s’est fait voter M. Artiganave, les Lourdais auront payé son avocat à hauteur de 18 000 €. Cela aurait été bien plus élevé si le nouveau conseil municipal ne lui avait pas retiré ladite protection.

Quand nous voyons toute la hardiesse que M. Artiganave, aura investie dans ce procès, nous ne pouvons que regretter qu’il n’ait pas trouvé autant d’énergie pour défendre l’ouverture du passage à niveau 181, l’hôpital de Lourdes, le maintien des trains de malades vitaux à notre économie. Pas autant d’efforts non plus pour sauvegarder et mettre en avant les trésors du Pyrénéisme qui moisissent au château, ou pour entretenir le patrimoine lourdais qui ne cesse de se déliter, pour développer l’accessibilité de la ville pour nos clientèles sensibles, pour éviter l’effondrement économique du boulevard et des commerces Lourdais. Je pourrais continuer mais je préfère en rester là. Face à cela, juste avant les dernières élections municipales, M. Artiganave a dépensé environ 500 000 € pour changer toute la signalétique routière. Lors du conseil municipal, nous lui avons demandé pourquoi il n’avait pas demandé de subventions alors qu’il aurait pu obtenir 80% de financement ? Nous l’avons interrogé sur le choix de cette dépense alors qu’aucun plan de circulation n’avait été étudié et qu’il y avait des dépenses bien plus urgentes et importantes. M. Artiganave a tout simplement refusé de répondre ou de s’expliquer.

Mais rassurons-nous : Le temps sait lever tous les voiles et le futur avoue toujours la vérité…

Bruno Vinualès

Commentaires de Gérard Merriot

Monsieur Artiganave a déclaré la semaine dernière : « Ce jugement ponctue des années d’acharnement, de bashing, d‘intrusion dans la vie privée »C’est faux. Je suis condamné pour diffamation parce que je suis le directeur de la publication de www.lourdes-infos.com et qu’à ce titre je suis responsable de ce qui y est publié. En l’occurrence le communiqué de Bruno Vinualès qui faisait suite, je le rappelle, à l’incident survenu en décembre 2012, lors du repas des employés communaux et de la CCPL qui se déroulait dans l’établissement de Bruno Vinualès. J’avais été invité en bonne et due forme par le secrétaire du comité d’entraide, l’organisateur de ce repas. Le maire de Lourdes n’était pas la puissance invitante. Ce soir-là, M. Artiganave exigea que l’on m’expulse de la salle, sinon il ne resterait pas. En quelque sorte c’était lui ou moi ! Je m’exécuta sans manifester mon étonnement. Par contre, je me fis un devoir d’en informer les lecteurs de lourdes-infos. Et c’est de là qu’éclata l’ « affaire ».

M. Artiganave parle d’années d’acharnement, de bashing, d’intrusion dans la vie privée. Je réfute totalement cette affirmation. Les informations mises en ligne étaient toujours avérées, que cela plaise ou pas à l’ancien maire de Lourdes. Sinon, il aurait abusé des droits de réponse qu’il a d’ailleurs multipliés, par lettres recommandées, en fin de mandat. Par contre ce qu’il oublie de dire c’est qu’en tant que maire de Lourdes, en 2009 il ordonna à ses services de nous priver de toute information municipale. Ses conférences de presse étaient toujours sélectives. Je n’y étais pas convié. Pendant plus de 4 ans, malgré nos demandes pressantes, je n’ai jamais su les raisons pour lesquelles lourdes-infos.com avait été blacklisté, surtout qu’un an auparavant, lors de la couverture de la campagne municipale, comme durant le mandat précédent, j’avais eu droit de sa part à des commentaires flatteurs sur mon professionnalisme. Que dire encore de l’envoi par ses soins d’une lettre signée par les élus de sa majorité municipale, à l’exception de trois d’entre eux, lettre envoyée à plusieurs centaines de destinataires et notamment à des personnalités politiques du département et de la région et même religieuses, opération qui était destinée à me discréditer. Je n’en ai jamais eu la liste pour rétablir auprès d’eux la vérité.  S’agissant de la vie privée, je ne me suis jamais aventuré sur ce terrain-là. Je mets au défi monsieur Artiganave de trouver un écrit dans ces années qu’il qualifie de bashing. Par contre, pour ce qui est de s’immiscer dans la vie privée, certains sont experts dans ce domaine. Ils ou elles se reconnaîtront.

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Abordons le problème électoral. L’ancien maire et sa cour me font porter la responsabilité de sa défaite aux élections municipales. C’est me faire un trop grand honneur. Enfermé dans sa tour d’ivoire, il ne s’est pas aperçu qu’il avait divisé sa famille politique, tant au niveau local que départemental. Ce qui lui a valu un échec cinglant alors qu’une vague bleue déferlait sur le pays.

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Monsieur Artiganave souligne que depuis février 2014, il assume l’intégralité des frais de sa défense. N’est-ce pas reconnaître que la protection fonctionnelle qui ne lui a coûté aucun centime puisque intégralement à la charge du budget de la ville, donc des contribuables lourdais, elle était bien commode pour lui. Elle lui permettait éventuellement d’intimider l’opposant, de faire taire un media. Et après on peut arborer, devant le siège de la NR à Tarbes, l’affichette « Je suis Charlie » !

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Si Monsieur Artiganave a remercié ceux qui lui sont restés fidèles, je remercie à mon tour les nombreux témoignages de soutien, venant d’amis et lecteurs souvent inconnus qui ne comprennent pas le jugement. Pas question pour moi de le commenter ce jugement. Je m’en réfèrerai tout simplement à celui que l’opinion, les électrices et électeurs lourdais, ont rendu le 29 mars 2014, au soir du second tour des élections municipales. Celui-là, il a été sans appel.

Ci-dessous la vidéo concernant les réponses aux questions des journalistes
à Gérard Merriot, directeur de la publication de Lourdes-infos.com et à Bruno Vinualès adjoint au maire de Lourdes chargé du tourisme, suite à la décision de justice les condamnant pour diffamation publique à l’encontre de Jean-Pierre Artiganave ancien maire de Lourdes.