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L’Atelier Imaginaire : le regard déjà braqué vers la 35ème Quinzaine littéraire et artistique

mercredi 13 mars 2019 par Rédaction

Guy Rouquet, président de l’Atelier Imaginaire, est toujours sur la brèche. Il a tenu une conférence de presse pour évoquer quelques grandes lignes de la prochaine édition de la Quinzaine littéraire et artistique, la 35ème.

Auparavant, il est revenu brièvement sur le bilan de la 34ème édition.

Mini-bilan 2018. « 2018 aura été une année heureuse pour l’Atelier Imaginaire. Le livre des fontaines ardentes en demeurera à jamais le repère essentiel mais, pour ceux qui ont pu les observer ou les vivre de l’intérieur, les Journées Magiques, qui ont baigné dans une sorte d’état de grâce permanent, sont appelées à rayonner longtemps à ses côtés.

Cette réussite a été le fruit d’une longue expérience mais aussi d’une préparation minutieuse. Manière de vous dire que celle de la 35e quinzaine littéraire et artistique nous réclame déjà. Cette dernière se déroulera du 9 au 23 octobre, avec en son sein, du jeudi 17 au lundi 21, les 32èmes Journées Magiques et la 32ème opération 2000 jeunes. ».

La 34ème Quinzaine en chiffres.

2019. « Sans le livre, sans édition originale,
point d’Atelier Imaginaire ».

En 2019, le livre autour duquel se dépliera la 35ème quinzaine littéraire artistique, avec en son sein les Journées Magiques et la Décade proprement dite s’intitulera : « Le livre de l’autre ». Il réunira les contributions écrites pour l’occasion par 30 écrivains. Il sera publié grâce à l’aide de la Société française des intérêts des auteurs de l’écrit : 8ème volume de la collection “Le livre d’où je viens”, ouverte aux éditions du Castor Astral, mais aussi 85ème ouvrage publié depuis la création de l’Atelier Imaginaire par ses éditeurs partenaires.

“Le livre de l’autre”

« Même si, dans le prolongement du Livre invisible et du Livre des fontaines ardentes, bien des analyses ou témoignages pourraient être recueillis pour nourrir un troisième ouvrage relatant « l’aventure » de l’Atelier Imaginaire, précise Guy Rouquet, j’ai choisi de fermer ce volet afin d’explorer avec votre concours un nouveau sujet, celui du rôle de « l’autre » dans l’élaboration d’une oeuvre littéraire ou artistique. Rôle discret ici, appuyé là, dans les deux cas avec des variations d’intensité notables ».

Je m’explique : “depuis très longtemps, suite à une remarque anecdotique émanant d’un écrivain, je songe à celui ou à celle qui partage ses bonheurs comme ses inquiétudes, recueille ses confidences, inspire son travail, ouvre des fenêtres, suggère des chemins à explorer, donne son sentiment sur les pages en cours ou le premier état du manuscrit, propose des ajouts, des corrections, des suppressions... A cet autre donc qui, dans l’ombre, à son insu parfois, permet ou a permis à l’auteur de s’accomplir.

Pour l’anecdote, ceci que j’ai appris à Lourdes en 2007, lors de la venue du couple : alors que, dans les années 50, Georges-Emmanuel Clancier s’interrogeait sur un bon sujet de roman, c’est son épouse Aime qui lui suggéra de se nourrir dès récits de sa grand-mère pour ce qui deviendra Le pain noir ; sa grand-mère, Marie Louise Reix, à laquelle l’oeuvre sera dédiée, à laquelle « l’enfant tenace » apprit à lire et qui, au terme de sa vie, grâce à la plume claire et fidèle de son petit-fils, put revivre son histoire personnelle à travers le personnage de Catherine.

L’exemple, qui me paraît significatif à divers égards, suffira peut-être à vous éclairer sur mon attente par rapport à ce nouveau volume et à susciter en vous le désir de contribuer à son élaboration.

S’il n’y parvient pas assez, je vous invite à tenter d’imaginer la réponse qu’apporterait Albert Camus sur l’importance de « l’autre » dans la réalisation de son oeuvre. Sans doute, dirait-il à juste titre que cet autre ne se réduit pas à une personne, que cet autre est pluriel. Mais qui nommerait-il s’il était tenu de choisir, de citer la personne essentielle : sa mère analphabète et murée dans le silence ? Louis Germain, son instituteur, auquel il écrivit une lettre magnifique après avoir prononcé son discours de réception du prix Nobel ? Jean Grenier, son professeur de philosophie, l’auteur des Îles, dont la lecture le décida à devenir écrivain ? L’un des trois sans conteste, mais qui ? Et Victor Hugo, son père, Châteaubriand ou Dieu en personne ? Pour Montaigne, La Boétie vraisemblablement. Pour Du Bellay ou Ronsard, Jean Dorat sans doute, le « mentor » de la Pléiade. Pour Maupassant, Flaubert. Pour Saint-Exupéry, Didier Daurat, « l’âme » de l’Aéropostale, auquel fut dédié Vol de nuit. Pour La Fontaine, Fouquet, Marguerite de La Sablière ? Pour Jean-Paul Sartre, Paul Nizan ou Simone de Beauvoir ? Pour Charles Le Quintrec, sa mère, Paul-Alexis Robic ou Hervé Bazin ?

J’invite chacun à formuler des hypothèses, à enrichir la liste, pour le plaisir gratuit du jeu mais aussi et surtout pour comprendre que « l’autre » que je vous invite à évoquer est le protecteur, l’inspirateur, le révélateur, l’accompagnateur ou l’aimant suprême de votre être profond, celui ou celle qui sans le savoir nécessairement a permis à votre oeuvre de se trouver ou de s’épanouir » (Extrait de la lettre adressé aux auteurs potentiels le 12 janvier 2019).

Précisions données le 28 février.

« Contrairement à ce qui était demandé dans Le livre d’où je viens, Mon royaume pour un livre et Livres secrets, ce n’est pas le livre qui a suscité le désir d’écrire, votre volonté de devenir écrivain qu’il convient de raconter, mais la personne qui vous accompagne ou vous a accompagné dans la gestation et la naissance de votre oeuvre (mentor ou/et guide, critique, confident, témoin, collaborateur, soutien...), celui ou celle qui est votre premier lecteur quand cette dernière est en cours d’élaboration ou son premier état achevé.

Je sais que plusieurs cas de figure peuvent se présenter. Y compris celui d’un autre de grand talent dont le manuscrit n’a pas vu le jour de son vivant en raison de circonstances particulières, parfois tragiques. Une proposition en ce sens m’a été faite à laquelle j’ai souscrit bien volontiers. Ce qui peut conduire d’ailleurs à s’interroger sur la « gloire » de Rimbaud : sans Verlaine, sans Les poètes maudits publié en 1884, qu’aurions-nous su, hormis deux ou trois anecdotes, de « l’homme aux semelles de vent », de celui que Mallarmé qualifia de « passant considérable », de celui qui disait « Je est un autre » ?

Pour dire encore les choses autrement, la question à traiter n’est pas celle de la découverte de la littérature et de votre cheminement personnel de grand lecteur au milieu des œuvres mais celle du passage à l’écriture, dans la pensée, le rêve ou le fantasme de l’autre... »

Date limite de remise des textes : 1er juin. 3 auteurs ont déjà rédigé leurs textes.

Quinzaine d’octobre

La programmation est en cours, en attente d’officialisation. Tout naturellement, de façon élargie par rapport à celui communiqué aux auteurs, le thème central en sera le rapport à l’autre. Ce rapport décliné sous des formes variées. Guy Rouquet a esquissé le programme. 5 expositions sont prévues. Plusieurs artistes sont annoncés : le vendredi 11 octobre un récital de chansons avec Nicole et Jean-Charles Vasquez, le dimanche 13 octobre avec Serge Lopez “Le guitariste aux doigts de feu”. On en saura davantage dans quelque temps lors d’un nouveau point-presse.

L’ouverture des Journées Magiques aura lieu le mercredi 16 octobre, à 12 h, avec l’accueil des participants à l’opération 2000 jeunes. Guy Rouquet veut maintenir le suspense quant à la programmation. Il a consenti à nous recommander la rencontre avec l’écrivain Jean-Claude Bologne à l’hôtel Alba, la séance cinéma “Mingus Erectus” en présence de Noël Balen, la danse des cordes, le dimanche 20 octobre avec le trio Ysando avec Ismaël Ledesma (harpe paraguayenne,), Andrea Gonzalez (violon), Orlando Rojas (guitare).

Rappelons que tous les spectacles et manifestations sont ouverts à tout public et que tout est gratuit. Le président Gy Rouquet et toute l’équipe de l’Atelier Imaginaire sont bénévoles.


titre documents joints

13 mars 2019
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