Quand trop de communication tue la communication

C’est la rentrée et nous poursuivons notre rendez-vous mensuel consacré à la communication du chef de la majorité, notre « micron local » alias Yo Soy.

Quels sont les chiffres des mois d’août ?

Août 2023

1. publications : 4
2. audience : 110 (nombre de likes)
3. pondération : 28 (chiffre audience par rapport au nombre de publications).

Août 2022

1. publications : 3
2. audience : 242
3. pondération : 81

Août 2021

1. publications : 8
2. audience : 901
3. pondération : 113

Soit - 66 % par rapport à 2022 et - 76 % par rapport à 2021.

Depuis juillet 2022, rien ne semble pouvoir arrêter la chute vertigineuse de l’audience, avec dans le meilleur des cas – 23 % et plusieurs pics à + de 75 %, Il faut dire que ces mauvais résultats semblent être le miroir du contenu des annonces.

Ni les entretiens ou autres prises de parole relatés par le Cartel médiatique, ni les passages de notre « Micron local » à la télévision nationale et régionale n’inversent la courbe.

On a pourtant vu notre roi de l’annonce, tel le « chevalier du mérite de la Pointe du Cavalier » chevauchant sa moto, arriver une bouteille de vin rouge à la main (en faisant d’ailleurs la promotion du producteur), venir partager le verre de l’amitié avec ces nouveaux amis les gens du voyage et même danser avec eux. La danse de la communication n’a pas payé au vu du maigre écho de ces reportages. Il faut dire que le message était simpliste, s’il n’était pas provocateur. Pour faire simple, si on est gentil avec Yo Soy, tout va bien, si jamais on ne l’est pas, alors tel un félin, il rugit et sort les griffes. On n’a qu’à bien se tenir.

Revenons à notre article. Notre « Micron local » serait-il devenu inaudible ?

Il est vrai que nous avons entendu et lu tellement d’annonces sur les projets mirifiques que, désormais, le vieux ressort de l’effet de surprise et de nouveauté n’a plus d’effet. En effet, les Lourdaises et les Lourdais attendent du concret.

Quid du pont François de la fraternité ? Le budget est-il bouclé ? Le démarrage des travaux est-il entériné ? Il semblerait que notre Don Sallute accompagné de sa garde rapprochée fasse l’aumône pour trouver des fonds pour finaliser ce pont lavitinesque qui devrait attirer les visiteurs du monde entier pour un selfie. On sait que la subvention de l’Europe est tombée à l’eau.

Il n’empêche qu’en attendant, force est de constater que le cœur et le poumon de la cité mariale c’est bien le Sanctuaire qui, fort heureusement, continue d’attirer des millions de visiteurs. De son côté, malgré ses demandes et autre visite au Vatican, Yo Soy n’est pas prêt de baptiser « son » nouveau pont « François » comme il en avait fait pourtant la demande officielle au Saint Père, et encore moins d’accueillir ce dernier en grandes pompes dans la cité mariale. On voit bien que le doute s’est installé même du côté de Titi 1^er, puisque le pont Peyramale pendant un temps le futur pont François, le Pape et non son ex-mentor et/ou son prédécesseur François Abadie qui alors qu’il était un tout jeune enfant lui avait donné l’envie de devenir maire (ndlr : anecdote entendue à de nombreuses reprises lors de la campagne de 2020) est aujourd’hui dénommé le pont de la Fraternité.

Le chef de la majorité semble rencontrer les mêmes difficultés que son nouveau mentor le chef de l’Etat. La nouveauté, les annonces multiples et grandiloquentes restent sans effet. A l’enthousiasme ou la curiosité liées à un nouveau genre d’élus qui se voulaient tous les deux profondément réformateurs, novateurs, dans l’action tout en privilégiant l’humain, dans le consensus, etc., notre ancien rocker peine à transformer l’essai avec la concrétisation de projets tant attendus par les Lourdaises et les Lourdais. Celui qui voulait changer de paradigme à tout prix, donner un nouvel élan à notre chère ville de Lourdes en la transformant de fond en comble, semble s’être pris les pieds dans les difficultés à monter des dossiers tant du point de vue administratif, technique que financier. En bon père de famille, chacun sait que si on veut réaliser des projets, il faut savoir raison gardée et avoir des projets à la mesure de ses moyens. Tel pour exemple, le projet de pont pourtant entériné officiellement sous l’ancienne majorité en mai 2020, que l’actuel maire avait pourtant promis dans son programme de conserver afin d’être réactif et répondre à une priorité pour la circulation dans le bas de la ville mais aussi afin de ne pas aggraver l’état des finances de la ville. Certes, entre temps, il y a eu le fameux PAL, mais encore faut-il être en capacité de répondre aux obligations pour percevoir les subventions promises ou à « monter à Paris » et demander une rallonge à son nouvel ami ?

Pour conclure, la communication du chef de file de Lourdes, plus qu’une ville est bien plus timide lorsqu’il s’agit de donner des éléments concrets, des informations sur les subventions attendues qui ne sont pas obtenues, celle qui a été attribuée mais qui doit être rendue, un commerce qui ferme, les fameuses sanisettes que les touristes cherchent toujours. Et pourtant, c’était l’un des premiers projets qui avait obtenu dès l’automne 2020 une subvention DSIL, etc. Là c’est silence radio. Plus de son, plus d’image.

Mais restons positifs, cette rentrée va peut-être nous apporter son lot de bonnes nouvelles.